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GRASSE VINTAGE Les photos anciennes de Grasse

Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin

 

LE COURS - LE CLAVECIN - LE CASINO

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Vues d'ensemble - Photos Ville de Grasse

 

V2020-06

 

UN PEU D'HISTOIRE

Un espace en dehors des remparts de la Cité ancienne qui va devenir le Cours Honoré Cresp (ancien Maire de la ville de 1904 à 1914) est en transformation constante deouis trois siècles. 

 

 

Dans son ouvrage « Contribution à la connaissance de la ville de Grasse », Joseph Farnarier relate le Conseil de ville de Février 1684 au cours duquel il est dit que la place de la Rouguière qui se trouve à côté  de la porte Royale (début aujourd’hui de la rue Ossola) et qui sert de promenade et de divertissement public…lieu le plus propre pour ce sujet…place droite aux proportions régulières doit, depuis des années être agrandie et encore plus belle et plus régulière pour la décoration de l’entrée de la ville pour ses habitants et ses visiteurs. Cet agrandissement ne peut se faire qu’en saillant par les Révérends Pères Prêcheurs du couvent une partie de la terre qu’ils ont joignante la dite place et entrée de la Rouguière. L’acquisition du jardin que le couvent Saint Jacques possède au terroir de Grasse est réalisée le 26 février 1684. En 1698 on construit sur la place l’Hôpital Général ou de la Charité et une chapelle. En 1700, la municipalité décide la plantation d’arbres sur la promenade du Cours, alors vaste espace de terre inculte au delà duquel il n’y avait aucune construction habitée.

 

 

 

Ces arbres sont sans doute des micocouliers (falabreguiès) que le Maire Roubaud a fait couper et remplacer par des platanes en 1877 au grand désespoir des grassois mais les micocouliers étaient trop vieux et sans ombrages……Déjà les problèmes d’arbres sur les places et boulevards……

Aménagements, acquisitions de diverses parcelles de terre pour des agrandissements, réparations du Cours se succèdent. En 1756 par exemple, déjà des soucis du mur de soutènement du Cours au dessus de ce qui est aujourd’hui la villa Fragonard . Au début du XVIIIe siècle on construit la balustrade du bas de la place et on aménage un passage au dessous longtemps appelé « Allée des morts » 

En 1781, établissement du devis pour la construction d’une belle fontaine au haut de la promenade. En 1787 allongement du Cours devant la maison de M. le Comte de Thorenc (connue aussi sous le nom de château Roubaud) par la suppression de son magnifique jardin à la française. Voilà le Cours connaît la taille et la forme de maintenant.

L’esplanade du Cours  a été témoin des grandes fêtes révolutionnaires mais elle a, par la suite, toujours accueilli foires et manifestations politiques, sportives, commerciales, théâtrales, musicales…

 

Le Cours 1884 -Document Jean Napoli

 

 

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Photo Vincent Saverino

 

Ce blog a été réalisé par : andre.raspati@gmail.com

Avec mes plus vifs remerciements aux différentes personnes qui m'ont aidé à réaliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particulièrement :

  • La Région PACA qui m'a aimablement autorisé à utiliser les textes et les photos publiés dans l'inventaire général du Patrimoine Culturel : https://dossiersinventaire.regionpaca.fr/gertrude-diffusion/recherche/globale?texte=%22parfumerie+de+Grasse%22&type=Dossiers
  • Le centre de Documentation iconographique, documentaire et historique produite par les services patrimoniaux de la DRAC PACA et réalisée par Gabriel BENALLOUL -  http://patrimages.culture.fr/
  • La Maison du Patrimoine de la Ville de Grasse dont la responsable Laurence ARGUEYROLLES m’a permis d’accéder à de très nombreuses informations - animation.patrimoine@ville-grasse.fr 
  • Les Archives Communales de la Ville de Grasse qui m'ont aidé dans mes recherches et permis d'accéder à de très nombreuses informations - http://www.ville-grasse.fr/archives_communales.html   
  • Corinne JULIEN-BOTTONI qui m'a aimablement autorisé à publier ses articles de l'histoire de Grasse qui paraissent régulièrement dans Nice-Matin 
  • Robert VERLAQUE, professeur, historien, auteur d'ouvrages sur Grasse (Grasse du Moyen-Age à la Belle-Epoque, Grasse au XX ème siècle), Président du Cercle Culturel de Grasse qui m'a transmis de nombreux documents
  • Alain SABATIER, photographe qui m'a autorisé à utiliser ses clichés pour illustrer mes blogs
  • Toutes les personnes qui m'ont prêté leur collection de cartes postales, de photos ou de documents. 
  • Toutes les personnes qui publient ou qui ont publié sur les réseaux sociaux des documents ayant un lien avec mon blog

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Bibliographie

  • "Contribution à la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER
  • "Le Pays de Grasse" de Hervé de FONTMICHEL
  • "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE
  • "Grasse, dans les bouleversements du XXe siècle" de Robert VERLAQUE

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Si un document qui figure dans ce blog n'est pas libre de droit merci de me le signaler

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Le Cours sous la neige en 1985 - Photo Vincent Saverino

 

§l - LE COURS

§2 - LE CLAVECIN

 

 

§ 1 - LE COURS

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Création de la Place de la Rouguière

Voir cet excellent site : http://www.cparama.com/forum/kiosques-a-musique-t21074-380.html​​​​​​

Les fortifications de la ville ayant été successivement supprimées, il ne subsiste, au XVIIe siècle, que quelques portes, et notamment la porte de la Rouguière, dite porte Royale. L'emplacement hors la ville, situé face à ladite porte, appelé Place de la Rouguière, est décrit en 1684 comme un "patek" étroit et irrégulier (le patek est un terrain non bâti réservé à l'usage commun des propriétaires riverains de celui-ci). De cette période date la plantation de micocouliers qui va ainsi transformer ce lieu en promenade publique. La place de la Rouguière va faire l'objet, les décennies suivantes, de travaux de soutènement et d'aplanissement transformant celle-ci en une esplanade relativement rectiligne, qui devient le Cours, la porte Rouguière devenant dans le même temps la porte du Cours.

 

 

Construction de l'Hospice de la Charité

Peu avant, le 16 décembre 1678, le long du futur Cours, à son extrémité haute, les administrateurs de l'hôpital Saint-Jacques de Grasse, font l'acquisition du jardin Bernage, nom de l'ancien évêque de Grasse, dans le but d'agrandir les possibilités d'hébergement de leur hospice. Le projet de construction est finalement abandonné et les jardins sont alors vendus à la ville, le 14 mai 1687. Les jardins Bernage sont alors offerts à l'administration hospitalière en 1698, et l'édification de l'Hospice de la Charité à cet emplacement est décidée : la première pierre est posée le 31 juillet 1698 par l'évêque Mgr François Verjus. Les travaux ne seront officiellement terminés que le 29 janvier 1753, faute de financement.

 

L'Hôpital de la Charité sur la place du Cours (à droite de la fontaine)

 

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Pendant ce temps, sur le Cours jouxtant l'Hospice de la Charité, des travaux sont réalisés par la municipalité : des terrains attenants au Cours sont achetés le 17 novembre 1710 — acquisition Estienne Pons —, puis le 25 juin 1731 — acquisition Léopold Albanelly —, afin de procéder à l'agrandissement et à l'alignement de celui-ci. Suite à l'installation des armées à Grasse en 1747, lors des guerres entre français et austro-sardes, relatives à la succession d'Autriche, le Cours subit des dommages très conséquents donnant lieu à d'importantes réparations en 1754 : les bancs de pierre et de tuf ont été abattus et ruinés, la plus grande partie des arbres ont été coupés... Lors de la Révolution, l'Hospice de la Charité est tout d'abord transformé en prison. Puis, le 3 thermidor de l'an II (21 juillet 1794), une ambulance y est attachée. Peu après, un incendie détruit partiellement l'hospice qui devient alors un magasin à fourrage. Il est reconstruit en l'an IV (1796) et reprend ses activités hospitalières. Le 14 septembre 1897, le maire de Grasse, Albert Philip, envisage, pour 70.000 francs, d'aménager les sous-sols de l'hospice afin d'y établir une caserne destinée au 23e Chasseurs au complet, le tout recouvert par une Terrasse dallée le long du Cours. Les finances grassoises ne permettant pas une telle dépense, seul le sous-sol sera transformé : 11.000 francs sont votés pour l'établissement de la terrasse et 2.000 francs pour l'agencement d'une salle destinée au logement de la 6e compagnie du 23e Chasseurs Alpins. Il sera finalement détruit pour embellir l'esplanade du Cours en 1897.

 

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Depuis de nombreuses années, le vieil hospice de la charité qui jouxte le Cours, constitue une verrue pour bon nombre de grassois. A partir de 1890, les projets se précisent quant à sa suppression et à son remplacement par une esplanade agrandissant ainsi le Cours. Si certains disent, en 1891, ne regretter que la disparition de la fort jolie chapelle attachée à l'hôpital en cas de démolition de celui-ci, d'autres, au contraire, en juillet 1892, se voit fort satisfaits de cette future éradication du placard massif qui actuellement dépare le Cours.

Lors d'une réunion du conseil municipal du 13 août 1896, Marcellin César Ossola, maire adjoint de Grasse se propose de démolir le vieil hôpital jusqu'au niveau du Cours, d'établir une terrasse avec sol en ciment entourée d'une balustrade. Pour donner à cette terrasse une tournure gracieuse, on empiétera sur une partie des jardins... Il sera finalement détruit pour embellir l'esplanade du Cours en 1897.

 

La démolition de l'Hôpital de La Charité

 

La fontaine du Cours

Entre 1788 et 1790, le citoyen Scipion Théas, parfumeur de son état, se charge d'édifier une Fontaine sur le haut du Cours, à la hauteur de l'Hospice de la Charité. En contrepartie de cette construction, Scipion Théas obtient la concession des égouts. Le cahier des charges précise que la fontaine, taillée en pierre de carrières de Roquevignon, sera entourée de chaînes.

 

 

iufmgu 

 

La fontaine du Cours 2e partie du XXe siècle

 

http://grasse-vintage.over-blog.com/2018/09/grasse-vintage-les-lavoirs-et-les-fontaines.html

Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin

Le Cours, un lieu de promenade pour les anciens

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Par suite des aménagements successifs du Cours, cette promenade devient le lieu inévitable de rencontre des grassois. Lors des foires, kermesses, festivals et autres concours, le Cours est envahi d'une foule indescriptible. La municipalité qui possède un Kiosque à musique en bois démontable, le fait installer à ces occasions, au jardin du Clavecin tout proche, mais tout de même excentré, n'étant pas suffisant pour contenir la foule en liesse. En 1877 les micocouliers qui étaient présents sur le Cours depuis près de deux siècles sont remplacés par des platanes. 

 

Photo de Jean Luce - 1889

 

 

 

Un lieu de promenade

Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin

L'aménagement du Cours

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La Terrasse du Cours va ainsi rester jusqu'en 1905 en attente d'aménagement : palissades en guise de clôtures, baraques et vieilles bicoques s'y sont installées, l'ancien hospice en ruine n'est toujours pas entièrement rasé...

Le parfumeur Honoré Cresp, maire de 1904 à 1914, vient mettre un peu d'ordre en tout ça. Le 11 juillet 1905, le Conseil municipal approuve le cahier des charges ayant pour objet la future construction des Terrasses du Cours en ciment armé. L'adjudication des travaux a lieu le 5 octobre et, le 3 novembre 1905, l'entreprise Jean et Hugues Boussiron, Thorrand et Cie, emporte le marché de 122.000 francs. Sous le contrôle de Disdier, architecte communal de Grasse, Boussiron, pendant le délai imparti d'un an, s'engage à réaliser :

  • La démolition de toutes les terrasses actuelles et le dérasement de l'ancien hôpital ;
  • Le nivellement du sol et la construction d'une terrasse couvrant les terrains disponibles 
  • La construction d'un escalier à l'extrémité du Cours ;
  • La construction d'une terrasse au-dessus de l'allée des Morts ;
  • La construction d'une balustrade couronnant les terrasses à édifier ;
  • L'enlèvement des banquettes sur la partie méridionale du Cours.

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L'espace du Cours au fil des années

 

 

 

 

Le 22 Février 1906, le Préfet donne l'autorisation à la municipalité de Grasse de procéder aux travaux des Terrasses du Cours, qui vont donc pouvoir commencer.

En mai 1906, le Cours est méconnaissable : d'immenses tas de décombres l'ont envahi, terre d'un côté, plâtras de l'autre ; le milieu de la promenade a été transformé en un atelier de serrurerie en plein air... Des instructions sont données afin de réduire la pente du Cours au maximum ; les modèles de balustres en béton armé sont choisis et vont être installés à profusion sur tout le Cours, y compris autour du square du Clavecin.

Le 1er octobre 1906, le nouveau Cours ouvre enfin après travaux, lors de la Foire de la Saint-Michel. 

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1er octobre 1906

Inauguration du Cours lors de la Foire de la Saint-Michel

"La Foire. Eh bien, on l'a tenue, lundi, la Foire sur le Cours ! C'est sur un terrain encore mouvant, mal tassé et semé de désagréables cailloux que les forains se sont établis et que les acheteurs ont dû marcher péniblement toute la journée... Mais on a passé volontiers sur ce petit inconvénient : on a eu le Cours tant désiré, ou tout au moins une bonne moitié.

Ce que les marchands étaient entassés sur cet espace restreint ! Ce n'est rien de le dire, il a fallu le voir ! Aussi, quoique la foire de St-Michel ait été loin de tenir ce qu'elle promettait, c'est à peine si on pouvait circuler entre les quatre rangées de baraques qui garnissaient la partie basse de l'esplanade, et à certains moments de la journée on a même dû y renoncer tout à fait.

La Foire de lundi s'est ressentie de la hâte avec laquelle la place qu’on lui destinait a été aménagée ; les étalages ont tous dû être faits au dernier moment, aussi aucune attraction n'est venue jeter sa note harmonieuse, gaie ou criarde sur l'esplanade du Cours ; seule Mme Lecomte, avec sa verve intarissable et sans un instant de répit, a dit la bonne aventure aux enfants, aux militaires et aux nounous, ce qui prouve que la naïveté, la crédulité et la bêtise humaines dureront sur notre globe autant que durera l'humanité.

La foire s'est donc déroulée sans soleil. mais aussi sans pluie... Et ça été bien heureux !... Vous voyez d'ici le Cours détrempé par une averse intempestive ! C'eut été déplorable."

http://www.cparama.com/forum/kiosques-a-musique-t21074-380.html

 

Document Jean Napoli

 

Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin

Le kiosque à musique

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Après réclamation de bancs jugés insuffisants par les usagers sur la promenade du Cours, la municipalité s'exécute ; peu après, en octobre 1907, c'est l'éclairage du Cours qui est l'objet des revendications : pour 5.700 francs, il est décidé d'installer des becs de gaz, qui ont été préférés à la fourniture de trois lampes électriques à arc.

Le Kiosque à musique du Clavecin, qui devait être démonté et reconstruit sur un emplacement à choisir sur le Cours, est finalement rasé et le monument Fragonard trône définitivement depuis le 12 avril 1908 sur le square du Clavecin. Le Kiosque Volant démontable en bois continue de jouer sur le Cours et semble avoir adopté une place définitive à l'angle des Terrasses et du Cours. Certains, comme ce journaliste de Grasse, regrettent dès le mois d'août précédent, d'avoir incité la municipalité à prendre ces décisions, et estiment que le point le plus heureux, nous pourrions dire unique, pour les auditions musicales, était le centre du Clavecin.

Le 23 mai 1907, Honoré Cresp, siégeant au Conseil municipal, adopte le principe de transférer le Kiosque à musique ailleurs que sur le square du Clavecin, afin d'y substituer le groupe sculpté Fragonard. La Musique municipale, dirigée par M. Lemoal depuis le mois de mai en remplacement de M. Pezant, est donc chargée de trouver le lieu idéal pour le Kiosque à musique. La municipalité qui, comme nous l'avons vu, possède un Kiosque à musique démontable en bois, va ainsi tester son Kiosque volant afin de déterminer le meilleur emplacement. Deux lieux vont ainsi être essayés : le premier, à quelques mètres de la Fontaine du Cours, le second à l'extrémité de la Terrasse du Cours.

 

 

La municipalité, le 17 septembre 1908, accepte un devis supplémentaire de l'entreprise Thorrand et Cie s'élevant à 41.000 francs, nécessaire à procéder au raccordement des Terrasses. Les travaux doivent se terminer avant le début de l'hiver 1909, afin que l'esthétique de notre belle esplanade ne laisse plus rien à désirer et qu'elle soit prête à recevoir le kiosque définitif de la musique, édicule qui en sera comme le couronnement.

En attendant les concerts se déroulent toujours sur le kiosque provisoire en bois installé sur les Terrasses : la fanfare du 23e bataillon des chasseurs alpins se produit de février à juin, avant de partir en manoeuvres jusqu'en hiver. La musique municipale, quant à elle, joue toutes les semaines sur ledit Kiosque, l'Orphéon la relayant.

 

Le 12 août 1909, le soubassement en ciment armé du nouveau Kiosque à musique est en place et une partie du bâti en fonte est livré.

Au vu du Kiosque à musique octogonal qui est achevé dans les jours qui suivent, il semble bien que l'entreprise ayant commis ce kiosque se soit moquée du monde puisque cet édicule ressemble à s'y méprendre aux types de kiosques démontables en bois dont bon nombre de communes ont fait usage pour les expositions et foires à travers la France. Le Kiosque du Clavecin sera longtemps regretté !

Les mélomanes et amateurs de concerts ne s'y tromperont d'ailleurs pas : jamais la popularité du Kiosque à musique du Clavecin ne sera égalée à Grasse.

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12 août 1909

Les travaux du Cours encore

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"Une grande activité règne sur le Cours en vue du raccordement des deux terrasses et de l'établissement du nouveau kiosque de la musique.

En ce moment tous les balustres sont placés et l'on procède à l'achèvement de la main courante qui reliera définitivement la grande terrasse avec celle qui a été établie sur l'ancienne Allée des Morts.

Lorsque cette partie des travaux d'embellissement du Cours sera terminée notre belle esplanade aura vraiment bon air, sans compter qu'elle aura été considérablement agrandie, ce qui est à considérer.

ll ne restera plus à faire, alors, que le kiosque de la musique dont le soubassement, en ciment armé. est déjà achevé et dont une partie du bâti en fonte est arrivée.

A ce sujet se pose tout naturellement la double question de l'esthétique joint à un acoustique qui ne laisse rien à désirer, questions délicates qui doivent certainement avoir été étudiées par des gens compétents mais sur laquelle nous nous permettons d‘insister, parce qu’il ne s'agira plus d'un édicule en planches, provisoire, et que l'on peut aisément modifier, mais d'un ouvrage d'art, sérieux, définitif, qui coûtera un bon prix et qui ne saurait être retouché sans nouvelles dépenses lorsqu'il sera achevé.

Son emplacement nous parait bien trouvé : il sera à peu près au centre de l'esplanade, avec assez de place pour circuler et au besoin danser tout autour ; nous voulons donc bien croire que les autres conditions indispensables se trouveront également réunies et nous l'espérons avec tous ceux qui s'intéressent à cette importante question."

http://www.cparama.com/forum/kiosques-a-musique-t21074-380.html

 

Le Cours sous la neige - Document Jean Napoli

 

Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin

 

Voir de très nombreux commentaires sur l'activité du kiosque à musique à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.    http://www.cparama.com/forum/kiosques-a-musique-t21074-380.html

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Les escaliers du Cours

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1955 - Document Jean Napoli
Document Jean Napoli

 

Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin

Le funiculaire à Grasse

 

 

Photos du groupe Facebook "Palmyre Parker

 

Documents Jean Napoli 1920

 

Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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Le lieu de toutes les fêtes

 

 

Le tramway au Cours

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Les foires, expositions commerciales, fêtes religieuses, sportives, carnaval, fêtes des fleurs... se passaient sur l'esplanade du Cours

 

"Sous le petit kiosque il y avait le dimanche une représentation musicale rdv incontournable et familiale. Ces messieurs en faux cols chapeaux melon accompagnés de leur dame fort élégante. Les enfants courant devant eux. Puis la musique s'en est allée. 

Je me souviens des Foires. Qui occupaient toute la ville. Il y avait de très nombreux marchands on y venait de toutes parts dont une foire aux bestiaux surtout les moutons! Il y avait des déballages, des bonimenteurs, dont l'extraordinaire Mr Balestra. 

Puis la foire de la St Michel fin septembre vente des récoltes de l'été ... on y faisait des affaires et enfin la foire de la St André fin novembre. Dites foire aux arbres ! Il y avait des plans d arbres et des pépiniéristes partout car il faillait planter au plus vite avant l'hiver. Puis la encore les marchands ont disparu petit à petit faisant place à des attractions en tout genres. J'aimais beaucoup ces Foires sur le Cours quand nous sortions du Collège !!!"        Laure Beluffi via Facebook - 2018

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Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin

Le Cours vu d'un peu plus loin...

Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin

Les commerces autour du Cours

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et encore

Les collections Laurent Anton et André Raspati

Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin

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Les belles demeures autour du Cours

 

Document Nini via Facebook

Cet immeuble situé au bout de l'esplanade du Cours au croisement de l'Avenue Saint-Hilaire et du Boulevard Victor Hugo a logé pendant plusieurs années du XXe siècle différentes professions libérales et en particulier le Laboratoire d'analyses Morel.

 

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Dans les autres escaliers du Cours

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L'escalier a l'ouest du Cours, à côté de la pharmacie.

D’après Alain Rey (grand spécialiste de la langue française), l'expression « W. Closets » est apparu lors de l'avènement du chemin de fer en Angleterre. Et les Français l'ont importée dans nos gares. On peut donc supposer que ces lieux d'aisance ont été installés a Grasse lors de la construction du Funiculaire (1908). Ils sont fermés aujourd hui.

Cette expression a été remplacée apres 1945 par « W.C. », puis plus tard par « Toilettes ».

« W.C. » a été souvent traduit par erreur en « water closed ». En réalité, dans « water closets » si le 1er mot est bien anglais le 2e est d’origine française. Au 14e siècle « closet » (prononcer closé) est le diminutif de « clos » qui désignait alors un « lieu fermé ». De même que « cabine » a donné « cabinet » (petite cabine).

Bref, avec beaucoup d imagination, nous avons su trouver au fil des années de nombreux mots et expressions (plus ou moins triviales ) pour designer cet endroit indispensable a chacun de nous.

Documents et commentaires Jean Napoli - Photo de juin 2005

 

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Le Cours inspire les peintres

 

Dufy - 1930

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    § 2 - LE CLAVECIN 

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Le Clavecin, un peu d'histoire

Petit jardin en forme de clavecin, d’où son nom, situé entre le Cours et le Jeu de Ballon. Pendant la Terreur, on y installa la guillotine qui était entreposée à côté, dans l’Hôtel Pontevès et fonctionna du 7 décembre 1793 au 7 novembre 1794 : 30 têtes tombèrent sous le couperet. En Mai 1891 la ville lui donne le nom de Square Bellaud de la Bellaudière et y fait placer le buste du poète qui en février 1908 sera transporté au rond point du Boulevard Fragonard sous le Barri. Vers 1897, il y avait un kiosque à musique et la musique municipale y donnait des concerts. En 1907 on y plaça la statue de Fragonard, œuvre du sculpteur A. Maillard au cours de grandes fêtes organisées par la ville et depuis cette date le square prit le nom de Square Fragonard. En 1918, la municipalité d’alors lui donna le nom de square Wilson. Mais pour les grassois, il s’agit toujours du Square du Clavecin.

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A l'indice "B" le square du CLAVECIN

Voir cet excellent site :  http://www.cparama.com/forum/kiosques-a-musique-t21074-380.html

Un petit coin de pâturage

Des remparts, portes et tours sont édifiés autour de Grasse au cours du XIVe siècle. La dernière partie de ces fortifications est achevée, de 1379 à 1381, par la construction de l'enceinte située sur le Béard (indice "J" sur le plan ci-dessus) et le Jeu-du-Ballon (indice "H") les futurs Place Béard et Boulevard du Jeu de Ballon, près de la Porte du Cours, une des sept portes qui jalonnaient les fortifications. 

Pour la plupart, l'ensemble des murailles, tours et portes disparaissent au fil des siècles et des agrandissements successifs de la ville.

Située le long de cette ancienne enceinte, la place du Béard, appelée également Bérouard ou Béloard, est au XVIIIe siècle, bordée de pâtures appelées communément le Gazon. Entre la place du Béard à son extrémité et la Porte du Cours située en contrebas, un square, appelé Promenade du Gazon, est créé en 1763, à l'occasion de travaux effectués sur le Cours tout proche. Afin de combler ce dénivelé, un escalier de cinq marches est installé à l'entrée de ce jardin qui prendra bientôt le nom de place du Clavecin, en raison de sa forme.

 

 

Une guillotine au Clavecin

En 1792, l'Eglise des Dominicains de Grasse, située à l'angle de la rue Saint-Dominique (rue des Dominicains) et de la rue Droite (rue du Cours) — futures rue Amiral de Grasse et rue Jean Ossola —, devient le Tribunal du District. A l'instigation de Paul Barras (1755-1829) et de Louis Marie Stanislas Fréron (1754-1802), membres de la Commission nationale chargée de réprimer l'insurrection royaliste, le tribunal de Grasse se substitue à celui de Toulon pour traiter des affaires de contre-révolution à partir du 8 septembre 1793.

La Promenade du Gazon, dite place du Clavecin, de par son immédiate proximité avec le tribunal, est choisie pour accueillir la guillotine qui va marcher à plein régime pendant un an à partir de décembre 1793.

 

L'échafaud de Grasse sur le Clavecin et ses 29 victimes expiatoires.

Honoré Trabaud, cordonnier de Grasse, 50 ans, condamné le 6 décembre 1793, exécuté le 7. Prévenu d'émigration.

Blaise Berlier, ex-juge de paix de Draguignan, 64 ans, condamné le 16 décembre 1793, exécuté le même jour. Prévenu de contre révolution.

Jacques Mars, chanoine théologal et sacristain de la cathédrale de Vence, 68 ans, condamné le 16 décembre 1793, exécuté le même jour. Prévenu d'émigration

François Joseph Ville, de Montélimar, prêtre de Montélimar, 30 ans, condamné le 16 janvier 1794, exécuté le même jour. Prévenu d'émigration

Jacques Gautier, droguiste de Toulon, 36 ans, condamné le 16 janvier 1794, exécuté le même jour. Prévenu d'émigration.

Jean-Baptiste Perrault, prêtre de Tournus, 31 ans, condamné le 16 janvier 1794, exécuté le même jour. Prévenu d'émigration

Pierre Auguste Gontard, ex-juge de paix de Barjols, notaire, 45 ans, condamné le 17 janvier 1794, exécuté le 18. Prévenu de contre révolution.

Soeur Blaise, Théodore de Pontevès, de Barjols, 71 ans. Condamnée le 20 janvier 1794, exécutée. Prévenue de contre révolution.

Alexandre-Boniface Jordany, ex-officier municipal de Draguignan, secrétaire de la comptabilité des fourrages à l'armée d'Italie, 25 ans, condamné le 22 janvier 1794, exécuté le 23. Prévenu de contre révolution.

André Barbégier, maréchal-ferrant à Fox Amphoux, 46 ans, condamné le 24 janvier 1794, exécuté le même jour. Prévenu de contre révolution.

Claude François Chiboust, de Paris, chirurgien, officier de santé à, Fox-Amphoux, 35 ans, condamné le 24 janvier 1794, exécuté le même jour. Prévenu de contre révolution.

Jean-Baptiste Aiguier, dit Marion, confiseur de Solliès, 29 ans, condamné le 31 janvier 1794, exécuté le même jour. Prévenu de contre révolution.

Joseph Hauvel, ex-officier municipal à Solliès 44 ans, condamné le 31 janvier 1794, exécuté le même jour. Prévenu de contre révolution.

Honoré Clavier, notaire public, procureur syndic du district de Brignoles, 58 ans, condamné le 3 février 1794, exécuté le 4. Prévenu de contre révolution.

Jacques-Jacques Maurel, propriétaire, membre du directoire du district de Méounes, 40 ans, condamné le 3 février 1794, exécuté le 4. Prévenu de contre révolution.

Martin Siméon, propriétaire, membre du directoire du district de Correns, 40 ans, condamné le 3 février 1794, exécuté le 4. Prévenu de contre révolution.

Jean Bonaventure Poncy, chapelier de la Roquebrussanne, 25 ans, condamné le 10 février 1794, exécuté le même jour. Prévenu de contre révolution.

Jacques de Cuers-Cogolin, capitaine de vaisseau à St-Tropez. 54 ans, condamné le 13 février 1794, exécuté le 14. Prévenu de contre révolution.

Victor Buisson, de Roquebrune, curé constitutionnel de Néoules, 24 ans, condamné le 14 Mars 1794, exécuté le 15. Prévenu de contre révolution.

Jean-Baptiste Mottet, ménager de la Valette, 62 ans, condamné le 26 mars 1794, exécuté le 27. Prévenu de contre révolution.

Louis Jonquier, ex capucin, curé de Bandol, 50 ans, condamné le 28 Mars 1794, exécuté le même jour. Prévenu de contre révolution.

Jean Barthélémy, tonnelier de Bandol, procureur juridictionnel, 49 ans, condamné le 28 mars 1794, exécuté le même jour. Prévenu de contre révolution.

Jean Louis Béraud, propriétaire à Cuers, 67 ans, condamné le 31 mars 1794, exécuté le 6 avril. Prévenu d'émigration

Jean Aurouze, négociant à Sigoyer, Dauphiné, 57 ans, condamné le 5 avril 1794, exécuté le même jour. Prévenu d'émigration.

Jean François Digne, de Figanières, homme de loi à Draguignan, 41 ans, condamné le 18 avril 1794, exécuté. Prévenu de contre révolution.

Julie Hannequin, fille publique, de Grenoble, 30 ans, condamnée le 6 juillet 1794, exécutée le 7. Prévenue d'émigration.

Laurent Davillon, aubergiste, jardinier de la Valette, 60 ans, condamné le 27 juillet 1794, exécuté le même jour. Prévenu d'émigration.

Joseph-Toussaint Roux, laboureur de Solliès, ancien gendarme, 27 ans, condamné le 6 décembre 1794, exécuté le 7. Prévenu d'émigration.

Théodore Rivière, prêtre bénéficier de la cathédrale de Mende, 39 ans, condamné le 8 Décembre 1794, exécuté le même jour. Prévenu d'émigration.

 

Nice-Matin

 

 

Construction du kiosque à musique

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Le square du Clavevin change peu lors des décennies suivantes. L'Orphéon puis la société musicale l'Avenir partagent leurs prestations entre la promenade du Cours et le square du Clavecin. C'est ce dernier qui l'emporte en obtenant de la municipalité, emmenée par son maire Paul Martelly, qu'elle fasse construire un Kiosque à musique sur ledit square.

Inauguré le jeudi 10 octobre 1878, ce Kiosque octogonal est édifié sur un soubassement de pierre, entouré d'un garde-corps en fer forgé. Ses colonnes en fonte portent une toiture ornée d'un lambrequin en bois découpé sur son pourtour. 

 

 

10 octobre 1878

Inauguration du Kiosque à musique sur le square du Clavecin

Ainsi que nous l'avions annoncé dans notre dernier numéro l'inauguration du Kiosque du Clavecin a eu lieu jeudi soir à 9 heures. Le programme attrayant de la soirée avait attiré une foule considérable qui se pressait sur la vaste esplanade du Cours, sur l'avenue du Jeu de Ballon et jusque dans les terrains du Palais de Justice.

L'attente du public n'a pas été déçue et l'inauguration du gracieux monument destiné à nos solennités musicales a été vraiment brillante. En effet, la Musique et l'Orphéon nous ont tour à tour tenu sous le charme de leur exécution pleine d'entrain et de bon goût. Aussi, est-ce de bon coeur et avec conviction que chaque morceau du programme a été salué par les plus chaleureux applaudissements.

Un énorme succès

Pendant plusieurs décennies, ce petit square étriqué va attirer une foule considérable, venue écouter les nombreuses formations musicales régulières ou de passage. Les mélomanes sont bien souvent obligés de se masser sur le fond de la promenade du Cours afin de pouvoir profiter pleinement des auditions.

http://www.cparama.com/forum/kiosques-a-musique-t21074-380.html

Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin

La Musique municipale, dirigée par M. Thomas en 1881, joue sur le kiosque toutes les semaines, en règle générale de 9 heures à 10 heures du soir tous les dimanches pendant les concerts d'été, et lorsqu'elle prend ses quartiers d'hiver, les sérénades se déroulent de 3 heures à 4 heures.

L'Orphéon n'est bien entendu pas de reste, et participe bien volontiers pour pousser la chansonnette au Clavecin. Il ne refuse pas non plus de se produire hors de Grasse, étant très apprécié partout où il passe.

Le 23e Bataillon de Chasseurs Alpins, qui était affecté à Toulon, Limoges puis Arles, vient prendre garnison en 1887 et y restera jusqu'en 1914. Hormis les périodes de grandes manoeuvres, la Fanfare du 23e Chasseurs vient régulièrement offrir ses concerts sur le Kiosque à musique comme sur la promenade du Cours.

La Reine Victoria, lors d'un séjour d'un mois à Grasse vient écouter, le 25 mars 1891, un God Save the Queen entonné par la musique du 112e de ligne sur le Kiosque à musique du Clavecin, entourée par une haie d'honneur formée par le 23e bataillon de Chasseurs Alpins.

Le vendredi 14 août 1891, une grande fête est organisée sur le Square Clavecin, à l'occasion de l'inauguration devant le Kiosque, d'un buste en bronze du poète grassois Louis Bellaud, dit Bellaud de la Bellaudière (vers 1543-1588), réalisé par le sculpteur Hercule et commandé par les Félibres et Cigaliers provençaux. 

De très nombreux évènements concernant les activités du kiosque à musique du Clavecin et les débats politiques sur ses installations et son devenir sont repris sur cet excellent site :  http://www.cparama.com/forum/kiosques-a-musique-t21074-380.html

 

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Louis Bellaud, dit Bellaud de la Bellaudière au Clavecin

Poète provençal du XVIe siècle né en 1543 à Grasse et mort en 1588.

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14 août 1891

Inauguration du monument à Bellaud de Bellaudière sur le square du Clavecin

Fête des Félibres et Cigaliers en l'honneur de Bellaud de Bellaudière le vendredi 14 août 1891.

A 2 h. 50 de l'après-midi, arrivée Félibres et Cigaliers. Réception à la gare. Visite au Quartier del Bellaou. A 4 heures, inauguration du buste de Bellaud de Bellaudière au Clavecin. Orchestre au kiosque. — Discours. — Pièces de poésies. A 7 heures, Grand Banquet à l'Hôtel Muraour.

Illumination à Giorno du Cours et du Clavecin. Grand Bal populaire.

 

14 août 1891-Inauguration du monument à Bellaud de Bellaudière sur le square du Clavecin

Louis Bellaud, dit Bellaud de la Bellaudière

Engagé dans l'armée en 1572, il quitte la Provence pour embarquer sur un des navires de guerre à quai dans le port de Bordeaux. L'expédition visait les intérêts de l'ennemi espagnol, mais la Saint-Barthélemy y mit un terme et la France plongea dans la guerre civile. Bellaud fut fait prisonnier sur le chemin du retour et incarcéré pour des raisons encore obscures dans la ville de Moulins. Dix-neuf mois d'emprisonnement durant lesquels il composa son premier recueil de sonnets, "Obros et Rimos".

Bellaud, fortement influencé par la poésie baroque et maniériste, par l'univers des "canzonieri" de la Pléiade, écrit la nostalgie de ses jeunes années, en provençal, langue qu'il honore de ses sonnets et qu'il s'attache à défendre. À sa sortie de prison, il est accueilli à la cour du gouverneur de Provence où il côtoie de nombreux poètes et hommes de lettres. Il écrivit deux autres œuvres : un long poème d'inspiration marotique, le "Don-Don Infernal", et un second recueil de sonnets : "Lous Passatens".

Ses œuvres, recueillies par son oncle d'alliance Pierre Paul, furent éditées après sa mort, en 1595. 

http://wikipedia

Jean-Honoré FRAGONARD au Clavecin

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Né le 5 avril 1732 à Grasse au 23 rue Tracastel comme en atteste une plaque apposée sur la façade de l'immeuble en 1932, lors du bi-centenaire de sa naissance, et mort le 22 août 1806 à Paris, est un des principaux peintres rococos français. 

 

 

Une statue de Fragonard au square Clavecin à la place du kiosque à musique
 

 

 

“Comment la ville de Grasse a-t-elle rendu hommage à son illustre peintre ?
Rien n'a été fait jusqu'en 1876. Cette année là, le conseil municipal décide d’élever un buste de Fragonard, commandé au sculpteur Paul Lienard. Le buste en marbre blanc, placé en haut d'une colonne de 2m de haut, lors de fêtes les 7 et 8 avril 1877 est installé dans le Jardin des plantes, face à l'entrée. Cette même année, on donna le nom de Fragonard au boulevard 
qui part du Cours, ceinture le Jardin des Plantes et va jusqu'à la Porte Neuve.”

http://www.grasse-historique.fr/v2/docs/conference_fragonard.pdf

 

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Mais par la suite …
“En mai 1906, le Conseil Municipal, présidé par Honoré Cresp, lance une 
souscription nationale pour la célébration du centenaire de la mort de Fragonard et commande au sculpteur Auguste Maillard un monument en marbre de 4m de haut, d'une valeur de 30000frs de l'époque mais la souscription ne marche pas aussi bien que prévu. 
De nombreuses villes sollicitées s'abstiennent et d'autres ne font pas preuve 
d'une grande générosité. Les festivités sont prévues en avril 1907 et l'on n'est pas sûr de réunir la somme désirée. Le conseil commande alors le même monument en plâtre, d'une valeur de 6000frs. 
C'est donc la maquette en plâtre grandeur nature qui fut inaugurée 
sur le Cours en 1907. 
http://www.grasse-historique.fr/v2/docs/conference_fragonard.pdf

 

La maquette en plâtre grandeur nature qui fut inaugurée sur le Cours en 1907

 

13 et 14 avril 1907 - Inauguration du monument Fragonard, provisoire en plâtre sur le Cours. Concerts sur le Kiosque du Clavecin

Les Fêtes de Fragonard

"Samedi 13. C'est samedi prochain, 13 avril courant, que M. Dujardin Beaumetz, sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts, représentant du gouvernement de la République, se rendra à Grasse pour présider la cérémonie de l'inauguration du monument provisoire que la ville de Grasse doit élever sur une de ses places publiques pour glorifier le souvenir de son illustre enfant, le peintre Fragonard.

A cette occasion la municipalité grassoise a composé le programme de fêtes suivant.

Le 13 avril, à 10 heures, réception place de la Foux du sous secrétaire d'Etat aux Beaux Arts, M. Dujardin-Beaumetz. A midi, banquet officiel au Grand Hôtel. A 3 heures, sur le Cours, aura lieu l'inauguration du monument provisoire. Dans la tribune officielle prendront place le sous secrétaire d’Etat, le maire, le préfet, le sous préfet, les personnages officiels et les invités de la municipalité. Devant la tribune sera placée la statue (plâtre) de Fragonard.

A 7 heures du soir, Mme Haulpetit-Fourichon et le sous-préfet offriront à l'Hôtel de la sous-préfecture un dîner intime.

A 8 heures ½, concert par la musique municipale au kiosque du Clavecin. Une heure après, grand bal officiel offert par la municipalité au Casino municipal. A 11 heures, départ du représentant du gouvernement de la République.

Dimanche 14. Les réjouissances inscrites pour la journée du dimanche sont réservées à la population grassoise.

Elles obtiendront, quoique dépourvues de l'apparat officiel, un grand succès.

A 8 heures ½ du matin. distribution de secours aux indigents. — A 9 heures ½, réception de la musique du 112e et défilé en ville. — A 10 heures ½, concert sur le kiosque par la musique du 112e. — A 11 heures ½, Vermouth d'honneur offert par le Comité aux diverses sociétés.

A 1 heure ½, grande bataille de fleurs. Le cortège se formera au Petit Paris et suivra l'itinéraire suivant : boulevard Victor Hugo, le Cours , boulevard du Jeu-de-Ballon, avenue Thiers. A 4 heures ½, distribution des récompenses. Des bannières d'honneur seront offertes aux automobiles et aux voitures les mieux décorées. — A 5 heures, défilé par toutes les musiques. — A 8 heures ½, retraite aux flambeaux par les musiques municipales et militaires. Le départ aura lieu de la Place Neuve.

A 9 heures. bal populaire sur le Cours, par la musique municipale. Bataille de confetti parisien. A 10 heures, bal public au Casino."

 

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Il y a une autre version sur le fait que la statue de Fragonard ait été réalisée en plâtre et posée sur le Cours.

"André Hallays (1859-1930), dans une des nombreuses chroniques qu'il a publiées, nous relate parfaitement la situation ubuesque dans laquelle s'est fourvoyée la municipalité grassoise en faisant construire vaille que vaille en 1907, un grandiloquent monument Fragonard, alors qu'une statue du peintre est déjà existante à Grasse depuis 1877 dans le Jardin Public, et surtout sans avoir déterminé l'emplacement du nouveau monument.

C'est finalement le Kiosque à musique du Clavecin qui fait les frais de l'imprévoyante mégalomanie des édiles municipaux : le Kiosque est rasé en avril 1908 pour faire place, sur le modeste square du Clavecin, au marbre sculpté par Auguste Maillard.

Dans la foulée, le buste du félibre Bellaud de la Bellaudière, qui, lui aussi, était placé sur ce square, est relégué dans le fin fond du rond-point du nouveau collège, avant d'être subtilisé par quelque vaurien.

... et suite à ce grand chambardement, les Concerts de Grasse, qui animaient la vie grassoise depuis des décennies, se feront de plus en plus rares, pour ne pas dire confidentiels, sur la promenade du Cours censée remplacer l'ancien lieu de prédilection favori des mélomanes.journaliste et écrivain français.

André Hallays, très attaché au patrimoine français rédigea durant des années une chronique hebdomadaire dans le Journal des débats appelée "En flânant", où il décrivait dans des promenades virtuelles les hauts lieux de la France. Ses chroniques étaient préparées par de grands voyages de prospection à travers le pays. Elles ont été publiées par la suite en dix volumes sous le titre « En flânant - À travers la France »."

http://www.cparama.com/forum/kiosques-a-musique-petits-plus-t23319-20.html#p131395

La statue définitive dans les jardins du Clavecin

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En Mai 1908, la statue définitive, enfin en marbre fut finalement placée dans les jardins du Clavecin et inaugurée en grande pompe par les autorités de Grasse. Et en 1909, c'est au Clavecin et devant la statue de Fragonard que le Président de la République Armand Fallières sera reçu à Grasse.

 

 

Le square du Clavecin prend donc sa nouvelle allure autour de la statue de Fragonard et sera apprécié par les grassois. en tant que jardin d'enfants, lieu de repos ombragé et de balade.

Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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En 2006, une dernière photo du Clavecin avant que des travaux ne soient entrepris pour modifier complètement le jardinet.

 

 

 

Les travaux auront lieu en 2007 malgré le vote négatif de l'opposition au Conseil Municipal.

 

Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
Grasse vintage - Le Cours et le Clavecin
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Ce blog a été réalisé par : andre.raspati@gmail.com

Avec mes plus vifs remerciements aux différentes personnes qui m'ont aidé à réaliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particulièrement :

  • La Région PACA qui m'a aimablement autorisé à utiliser les textes et les photos publiés dans l'inventaire général du Patrimoine Culturel : https://dossiersinventaire.regionpaca.fr/gertrude-diffusion/recherche/globale?texte=%22parfumerie+de+Grasse%22&type=Dossiers
  • Le centre de Documentation iconographique, documentaire et historique produite par les services patrimoniaux de la DRAC PACA et réalisée par Gabriel BENALLOUL -  http://patrimages.culture.fr/
  • La Maison du Patrimoine de la Ville de Grasse dont la responsable Laurence ARGUEYROLLES m’a permis d’accéder à de très nombreuses informations - animation.patrimoine@ville-grasse.fr 
  • Les Archives Communales de la Ville de Grasse qui m'ont aidé dans mes recherches et permis d'accéder à de très nombreuses informations - http://www.ville-grasse.fr/archives_communales.html   
  • Corinne JULIEN-BOTTONI qui m'a aimablement autorisé à publier ses articles de l'histoire de Grasse qui paraissent régulièrement dans Nice-Matin 
  • Robert VERLAQUE, professeur, historien, auteur d'ouvrages sur Grasse (Grasse du Moyen-Age à la Belle-Epoque, Grasse au XX ème siècle), Président du Cercle Culturel de Grasse qui m'a transmis de nombreux documents
  • Alain SABATIER, photographe qui m'a autorisé à utiliser ses clichés pour illustrer mes blogs
  • Toutes les personnes qui m'ont prêté leur collection de cartes postales, de photos ou de documents. 
  • Toutes les personnes qui publient ou qui ont publié sur les réseaux sociaux des documents ayant un lien avec mon blog

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Bibliographie

  • "Contribution à la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER
  • "Le Pays de Grasse" de Hervé de FONTMICHEL
  • "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE
  • "Grasse, dans les bouleversements du XXe siècle" de Robert VERLAQUE

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Si un document qui figure dans ce blog n'est pas libre de droit merci de me le signaler

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