Grasse-vintage -- Funiculaire, Tramways et autres transports - NN

GRASSE-VINTAGE

LES TRANSPORTS D'UNE AUTRE ÉPOQUE

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1/01 -LE FUNICULAIRE

1/02 - LES CHEVAUX

1/03 - LES AUTOBUS

1/04 - LES TRAMWAYS

1/05 - LES AUTOMOBILES

1/06 - LES TRAINS

Quelques nouvelles photos...

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Ce blog a été réalisé par : andre.raspati@gmail.com

Avec mes plus vifs remerciements aux différentes personnes qui m'ont aidé à réaliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particulièrement :

• La Région PACA qui m'a aimablement autorisé à utiliser les textes et les photos publiés dans l'inventaire général du Patrimoine Culturel : https://dossiersinventaire.regionpaca.fr/gertrude-diffusion/recherche/globale?texte=%22parfumerie+de+Grasse%22&type=Dossiers
• Le centre de Documentation iconographique, documentaire et historique produite par les services patrimoniaux de la DRAC PACA et réalisée par Gabriel BENALLOUL -  http://patrimages.culture.fr/
• La Maison du Patrimoine de la Ville de Grasse dont la responsable Laurence ARGUEYROLLES m’a permis d’accéder à de très nombreuses informations - animation.patrimoine@ville-grasse.fr 
• Les Archives Communales de la Ville de Grasse qui m'ont aidé dans mes recherches et permis d'accéder à de très nombreuses informations - http://www.ville-grasse.fr/archives_communales.html 
• Corinne JULIEN-BOTTONI qui m'a aimablement autorisé à publier ses articles de l'histoire de Grasse qui paraissent régulièrement dans Nice-Matin 
• Robert VERLAQUE, professeur, historien, auteur d'ouvrages sur Grasse (Grasse du Moyen-Age à la Belle-Epoque, Grasse au XX ème siècle), Président du Cercle Culturel de Grasse qui m'a transmis de nombreux documents
• Alain SABATIER, photographe qui m'a autorisé à utiliser ses clichés pour illustrer mes blogs
• Toutes les personnes qui m'ont prêté leur collection de cartes postales, de photos ou de documents. 
• Toutes les personnes qui publient ou qui ont publié sur les réseaux sociaux des documents ayant un lien avec mon blog

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Bibliographie

• "Contribution à la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER
• "Le Pays de Grasse" de Hervé de FONTMICHEL
• "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE
• "Grasse, dans les bouleversements du XXe siècle" de Robert VERLAQUE

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Si un document qui figure dans ce blog n'est pas libre de droit merci de me le signaler

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LES TRANSPORTS D'UNE AUTRE ÉPOQUE

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1/01 - LE FUNICULAIRE 

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A la fin du dix-neuvième siècle, deux lignes ferroviaires desservent Grasse mais il faut trouver un moyen efficace de relier la gare de la compagnie Paris Lyon Méditerranée, située en contrebas, au centre-ville. Pour remplacer les omnibus à chevaux, on pense alors à la construction d’un funiculaire. En mille neuf cent trois, l’ingénieur Emmanuel Rouquier dépose une demande de concession à la ville de Grasse. Rapidement déclarés d’utilité publique, les travaux débutent en mille neuf cent huit. Le dix-sept septembre mille neuf cent neuf, le funiculaire de Grasse est inauguré. Cent dix-huit mètres de dénivelé séparent sa station inférieure, située à côté de la gare ferroviaire, de sa station supérieure établie dans le remblai du Cours. Deux voitures identiques, construites en Suisse par les Fonderies de Berne, effectuent la liaison. Elles sont chacune composées de quatre compartiments en bois accessibles par des portes latérales et montés sur châssis métallique à deux essieux. Après des débuts concluants, la compagnie concessionnaire connaît des difficultés financières à partir de la première guerre mondiale. Dans les années mille neuf cent quarante, le matériel est démonté et les ouvrages d’art démolis. Il faudra attendre le début du vingtième-et-unième siècle pour qu’un nouveau projet de funiculaire à Grasse soit évoqué...   http://poletouristique-paysdegrasse.fr/territoire-et-patrimoine/lieux-patrimoniaux/le-funiculaire-de-grasse

Document Laurent Anton Gracia

  MK/V/JHV/B

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Cérémonie de la pose de la première pierre du funiculaire

le 12 avril 1908

Photos Facebook - groupe Palmyre Parker

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L'ancien funiculaire de Grasse en construction

La gare de départ du funiculaire de Grasse

Située tout en bas de la ville à l'arrivée des trains de la compagnie Paris Lyon Méditerranée

Document Laurent Anton Gracia

Document Nice-Matin

La première photo (l'arrivée dans la gare du bas de la ligne) date de 1909

Le funiculaire de Grasse - La voiture quitte la gare PLM

Sur cette photo, on distingue la partie du tracé en double voie pour permettre le croisement des voitures.

La zone de croisement du funiculaire de Grasse - Photo Facebook groupe Palmyre Parker

Document Laurent Anton Gracia

Le funiculaire de Grasse - Le tracé à travers la campagne

Le funiculaire de Grasse - Le passage au boulevard Carnot

Article de Nice-Matin

Collection Privée J-Paul Bascoul

Le passage du funiculaire au-dessus de l'avenue Pierre Sémard

Document Laurent Anton Gracia

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Le funiculaire de Grasse - L'arrivée sur Le Cours

Le lieu choisi, avant la construction de la gare d'arrivée du Funiculaire.

Pour information la croix qui était face à l'entrée du jardin des plantes avant la construction du funiculaire est présentement à l'entrée du cimetière Saint-Brigitte. (info Olivier Mottet)

Documents Laurent Anton Gracia

L'arrivée du Funiculaire sur le Cours

Cartes postales anciennes

Document Jean Napoli

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Les actions du funiculaire de Grasse (1909)

Document Laurent Anton Gracia

LA FIN DU FUNICULAIRE

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Inauguré en grandes pompes le 17 Novembre 1909 et après des années de bons et loyaux services, le funiculaire connait une baisse de fréquentation dans les années 1920. Il faut dire que la concurrence est rude. Ce fut d’abord un service de tramway qui amorça sa chute puis le lancement d’un service d’autobus reliant Grasse à Cannes en 1923, la fermeture de la ligne ferroviaire Grasse Cannes et pour finir l’automobile qui ont eu raison de ce pauvre funiculaire. Il effectue son dernier trajet le 30 Mars 1938. Aujourd’hui, au début du XXIe siècle, la ville de Grasse serait bien aise de pouvoir utiliser cette ligne du funiculaire si certaines constructions n’y avaient pas été autorisées.

Destruction d'un bâtiment du funiculaire par les allemands le 26 août 1944

Un des derniers vestiges du funiculaire de Grasse - Document 2002 Jean Napoli

Débat sur Facebook en Avril 2021

Antoine Troullier : "Quelles sont les raisons de l'arrêt de ce funiculaire ?"

Laurent Anton Gracia : "Comme le précise Bastien Botazzi, la fermeture de la Gare de trains PLM attenante y est pour beaucoup. Les fréquentations de voyageurs ont beaucoup baissées et les A/R par conséquent. L'après guerre de 14-18 n'a pas trop aidé aussi, et les subventions ont été allégées ce qui a produit des difficultés financières à la Compagnie gestionnaire (Compagnie du Chemin de fer Funiculaire de Grasse - F.G) durant plusieurs années. L'augmentation du prix de l'énergie électrique ayant augmenté régulièrement aussi... Je passe les incidents que celle ligne a subit durant son fonctionnement... A noter qu'il y avait aussi le Tramway à cette époque, certe plus long mais desservant plus de points, ainsi que l'arrivée des automobiles et des autocars. Bref, il ne devenait plus du tout rentable... Une bonne partie du matériel devait être utilisé pour construire un Funiculaire de La Colmiane. Projet qui n'a jamais vu le jour. Finalement, une  partie des éléments métalliques ont été refondus durant la seconde guerre, pendant laquelle le départ du Funiculaire fut démolit par les allemands pour freiner l'arrivée des alliés... Un grand nombre d'ouvrages d'Art avec une majuscule en béton ont été démoli en 1947. A la suite des terrains ont été vendus, construits...
Il reste néanmoins quelques vestiges qui résistent au temps..."

Photos Laurent Anton Gracia

UN NOUVEAU FUNICULAIRE A GRASSE ???

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Publications Nice-Matin

LE PROJET DU NOUVEAU FUNICULAIRE A GRASSE : BEAUCOUP TROP CHER

Un funiculaire aurait dû relier dès fin 2013, la gare SNCF de Grasse (Alpes-Maritimes) et son centre-ville, le chantier avait déjà commencé par la démolition de certains bâtiments, c'est Poma qui avait été retenu comme constructeur mais les moyens financiers de la ville ne permettront pas d'y donner suite. Malgré tout, une dizaine de millions d'€ ont été "gaspillés" pour effectuer les études de faisabilité technique. Un projet fou et dispendieux pour la ville déjà très endettée. Mais voici le projet :
Il possèderait un viaduc, qui permettrait de survoler plusieurs habitations afin de rejoindre le centre-ville, deux gares intermédiaires seraient également présentes sur son tracé.
Voici les caractéristiques de cet "ex-futur" funiculaire :
Ouverture : Décembre 2013
Coût : 40 millions d'€ (+ les frais d'études)
Longueur : 570 mètres
Dénivelé : 110 mètres
Altitude aval : 220 mètres
Altitude amont : 330 mètres
Pente moyenne : 19 %
Pente maximale :36 %
Débit : 900 personnes/heure (!!!)
Capacité des cabines : 43 personnes

Frais des études >20millions €   (!!!)

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Le projet a été abandonné, le passage au dessus de la cour du collège Carnot lui a été fatal

Sans commentaires

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LES TRANSPORTS D'UNE AUTRE ÉPOQUE

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1/02 - LES CHEVAUX 

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Témoignages de cette époque, le boulevard Victor Hugo à Grasse est une ligne continue d'immeubles d'habitation réalisés à peu près dans le même style. Au rez-de-chaussée de ces immeubles se trouvaient de nombreux commerces hippomobiles (charrettes, chevaux et matériels...) nécessaires pour circuler et se déplacer au XIXe siècle.

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En visite à Grasse du 25 mars au 28 avril 1891, la reine d'Angleterre, Victoria s'y déplace en calèche

Visite de la reine d'Angleterre aux Établissements Chiris à Grasse

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LES TRANSPORTS D'UNE AUTRE ÉPOQUE

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1/03 - LES AUTOBUS 

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Grasse, départ de nombreuses lignes de transports de voyageurs vers les villes voisines : Cannes, Nice, Vence, Pégomas, Saint-Cézaire. Pendant les nombreuses années 1950/1965, la gare des autobus se trouvait à la Place de la Foux.

A gauche, il y avait la zone des bus pour Cannes et Nice et à droite celle pour Bar-sur-Loup et Vence

A gauche, devant la pharmacie les bus pour Pégomas, Peymeinade, Fayence et Saint-Cézaire

Au milieu de la photo, les cars pour Vence et Bar-sur-Loup

La gare des autobus à Grasse au quartier La Foux-Martelly fin XXe

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 La ligne Cannes-Grasse-Thorenc

La ligne Cannes-Grasse-Thorenc vers 1910 : l'arrêt devant le Bar Métroplole sur le Jeu de Ballon

Publication Facebook 2019

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La ligne Grasse-Saint-Auban

La ligne Grasse-Saint-Auban en 1924 - Documents Robert Raspati

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1/04 - LES TRAMWAYS

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Grasse a aussi connu sa période tramways. Il devait y avoir au moins deux lignes : Grasse-Cannes et Grasse-Cagnes. 

La Compagnie des tramways électriques de la Côte d’Azur (TCA) reçoit la concession des lignes de Cannes à Grasse par Mouans-Sartoux, avec embranchement vers Valbonne . Seule la première ligne sera ouverte le 20 août 1915 entre Cannes et Grasse. L'exploitation cesse le 22 novembre 1923, à la suite de la faillite de la compagnie T.C.A . Elle est reprise le 10 mars 1924 par la compagnie des tramways de Cannes (CTC), jusqu'au 1^er octobre 1926, puis cesse définitivement.

Grasse - Station du Cours - Départ du Tramway Grasse-Cannes 

Merci à Jean Claude Lehoux (Facebook) pour les précisions suivantes : "L'unique ligne de tramways électrique des "tramways de la Côte d4zur" (ou TCA), reliait Cannes à Grasse, en concurrence avec le PLM, elle connut rapidement une situation difficile et, l'entreprise tomba en difficultés financières ; d'ailleurs ne pu jamais réaliser l'embranchement prévu vers Mouans Sarthoux. - Un temps exploitée par la Cie des Tramways de Cannes, les TCA, furent remplacés par des autobus dès 1930. A noter, particulièrement pour les automotrices, la présence d'un matériel roulant assez évolué, très proche (mais, ici, à écartement métrique), des automotrices "G" des tramways Parisiens !"

La ligne de tramways Grasse-Cannes

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Le tramway Cannes-Grasse par Christian Rizzo avec son autorisation

En 1910 dans la Revue de Grasse on pouvait lire :« Verra-t-on un jour circuler ce tramway ? Est-il un mythe ou une réalité ? » Ce n’est donc que pendant la guerre le 16 août 1915 qu’il fut inauguré sans aucune cérémonie ni festivité officielle, la période ne s’y prêtait pas. Le tramway partait de la place des Îles à Cannes, empruntait l’actuelle avenue du Maréchal Joffre, le pont Carnot, l’avenue de Grasse, traversait le Four à Chaux, actuel quartier de Rocheville, passait devant la Blanchisserie, grimpait vers Mougins puis arrivait à Mouans-Sartoux qui abritait la gare principale et la tête des lignes. Après avoir desservi la gare de Mouans-Sartoux, à la hauteur du passage à niveau, les passagers devaient descendre du tramway pour traverser à pied la voie ferrée et remonter dans une autre voiture qui les conduisait à Grasse car il était interdit de franchir le passage à niveau avec des passagers à bord.

Le convoi s’arrêtait en haut du Cours Honoré Cresp qui représentait le terminus. 7 navettes, constituées d’une motrice et d’une remorque, réalisaient le parcours chaque jour de 7 heures à 18 h 30 en simultané. Le trajet nécessitait pour les voyageurs pas moins d’une heure et 20 minutes mais, si je peux me permettre un aparté, je dirai qu’aujourd’hui à certaines heures dites « de pointe », il faut parfois presque compter le même temps pour effectuer en voiture le trajet allant de la gare de Cannes à Grasse et sa périphérie. Par chance, la ligne de chemin de fer abandonnée en 1938 a repris du service depuis 2005.

Bien des malheurs attendaient la compagnie propriétaire du service qui dut faire face à de nombreux procès suite à des incidents comme celui qui en 1917, marqua profondément les esprits. Lourdement chargé de sacs de son, un wagon de marchandises se détacha, dévala à grande vitesse les boulevards pentus de Grasse, plaça ses roues dans les rails de la ligne de chemin de fer sur le Cours, descendit à toute allure le boulevard Victor Hugo, passa devant la parfumerie Méro-Boyveau en face de la maison Molinard pour, après avoir défoncé le mur d’une grande propriété, terminer son périple les quatre roues en l’air sur la pelouse d’un jardin. Si l’incident ne causa aucune victime l’histoire du « wagon fou » marqua longtemps les esprits.

Le développement de l’automobile et la mise en place d’un service régulier d’autobus qui effectuait le trajet en 35 minutes entraînèrent la fermeture de la ligne de tramway en 1926. Aussitôt après l’arrivée du chemin de fer à Cannes, 3 trains par jour reliaient Paris à Cannes et inversement, 2 omnibus qui effectuaient le trajet en 27 heures environ et un « Express » en 21 heures 30. Le succès fut assuré dès le début, entre le 10 avril et le 31 mai 1863 on enregistrait déjà en gare de Cannes 8 685 arrivées et 10 745 départs soit un mouvement total de 19 430 voyageurs.

Extraits du livre de Christian Rizzo  que je remercie vivement : «  La Belle Epoque à Cannes et sur la Côte d'Azur »

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LE TRAMWAY AU BOULEVARD FRAGONARD A GRASSE

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Au dessus de l'école Carnot

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La Ligne Grasse-Cagnes

1913 - DERAILLEMENT du TRAMWAY CAGNES – GRASSE

D’abord, un peu d’histoire : C’est le 25 février 1874 que Nice, par délibération signée par monsieur le Maire MALAUSSENA, décide de la concession pour la ville d’un réseau de tramway. D’abord hippomobile, il sera par la suite étendu, utilisant même la vapeur, notamment pour le transport des marchandises vers le port, et enfin électrifié à partir de 1900. L’ouverture de la voie ferrée métrique Nice/Puget Théniers en 1894, va permettre l’implantation de nouvelles lignes de « Tram » qui perdureront jusque dans les années 1930. A l’aube du premier conflit mondial, ce moyen de transport en commun, très prisé, couvre une grande partie de nos Alpes Maritimes avec ses nombreuses lignes : Cannes-Grasse, Cannes-Vallauris-Antibes, Cagnes-Grasse, Cagnes-Menton, Cagnes-Vence, Menton-Sospel, Nice- Contes, Nice-La Grave de Peille, Nice-Levens, et « l’antenne » Pré du Lac-Le Bar. Puis sont reliées au réseau Sud France (l’actuel train des pignes) les lignes de St-Martin Vésubie (1909), St-Sauveur sur Tinée (1912), Guillaumes Haut Var (1923) et Roquestéron (1924). Parmi les grands projets, seules les lignes de Thorenc et de Peïra Cava ne seront pas réalisées. Au total pas moins de 144 kilomètres de voies ferrées, sans compter les réseaux de trains : Cannes-Vintimille, Cannes-Grasse, Nice-Digne, Colomars-Draguignan-Meyrargues, puis ouverte entre les deux guerres, la ligne Nice-Tende-Cuneo. Alors, en cet automne 1913, quel fabuleux moyen de transport comme d’évasion dominicale que ces rames à une, deux, trois ou quatre voitures qui permettent de découvrir des horizons nouveaux comme de véhiculer de nombreuses marchandises. 

L’accident : En cette soirée du mercredi 17 septembre 1913, le tramway parti sous une pluie battante de Pré-du-Lac file à vive allure, sur les pentes sinueuses qui séparent Roquefort de Villeneuve-Loubet, pour rejoindre la gare de Cagnes. Composé de deux motrices et deux remorques, le convoi transporte, parmi ses passagers, de nombreux chasseurs alpins de la 57ème Brigade, qui rentrent de grandes manœuvres. Il est un peu moins de sept heures, le train s’emballe, son conducteur Louis AGNELLY et le Wattman LOTARDI tentent de bloquer les freins. Poursuivant sa folle route, le convoi aborde vivement la courbe qui précède le viaduc des Vignes enjambant un ravin d’une vingtaine de mètres de profondeur, les attaches se rompent et pendant que la première voiture va buter contre le parapet, les trois autres vont s’abîmer en miettes dans le vallon d’où montent bientôt des râles d’agonie et des cris de détresse. C’est la nuit, la nuit noire, embrumée, il pleut et les rescapés se demandent s’ils ne sont pas l’objet du plus sinistre des cauchemars. Notre département des Alpes Maritimes vient de vivre, sur cette terre de Villeneuve Loubet, la plus grande catastrophe ferroviaire de son histoire. 

Le bilan et l’enquête : 17 morts et 40 blessés … L’armée paye un lourd tribu : 12 soldats décédés et 33 blessés. La ville de Nice organise des funérailles militaires en grande pompe avec défilé et convoi pour accompagner jusqu’à la gare les cercueils des dépouilles disposés deux à deux sur des affûts d’artillerie tirés par quatre chevaux et recouverts des Couleurs Nationales. L’enquête s’attelle à démontrer que la rame était « archi bondée » de voyageurs engendrant un poids trop lourd sur une voie trop étroite, qu’après la halte du colombier le convoi roulait trop vite sur des rails rendus glissants par la pluie, et que la tentative de freinage avait peut-être concouru à la dislocation du train. Le wattman est arrêté et inculpé d’homicide par imprudence. 

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Documents Jean Napoli

Document Jean-Paul Bascoul

Catastrophe du Tramway Grasse-Cagnes - 17 Sept 1913 - Pont des Vignes - Déblaiement des voitures tombées dans le ravin 

 Un immense merci à Jean-Paul Bascoul (Facebook) pour le partage de ces très rares documents . En voici d'autres publiés également surFacebook

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1/06 - LES TRAINS 

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À VOIR SUR CET AUTRE BLOG  >>>>>>>>>>>>>>>

http://grasse-vintage.over-blog.com/2017/07/grasse-vintage-les-trains.html

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Bibliographie

• "Contribution à la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER
• "Le Pays de Grasse" de Hervé de FONTMICHEL
• "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE
• "Grasse, dans les bouleversements du XXe siècle" de Robert VERLAQUE

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Comments

[BOTTONI Corinne]

C'est toujours un grand plaisir de parcourir ce site avec une certaine nostalgie pour ce passé qui n'est pas si lointain.

[RASPATI André]

Bonjour Corinne et merci... mais vos articles y sont pour beaucoup dans mes blogs et les lecteurs apprécient.
Très bonne fin de journée
Cordialement