Grasse vintage - Les hameaux et les quartiers
Du nouveau à Grasse dans le monde de la parfumerie
Une nouvelle approche et une mise à jour très complète dans de nombreux domaines du monde de la parfumerie industrielle vient d’être publiée sous le titre tout à fait évocateur de la magie des fleurs à parfums du Pays de Grasse toujours exceptionnelles, des techniques des industriels et de l’art de la création des parfumeurs, « La Magie d’un Terroir - Regards sur cinquante ans de parfumerie en Pays de Grasse ».
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LES HAMEAUX ET LES QUARTIERS
Peut être que Magagnosc, Le Plan et Plascassier auraient préféré avoir leur indépendance et ne pas être des hameaux liés à la ville de Grasse mais l'histoire en a décidé autrement et aujourd'hui ils font partie intégrante de la grande commune de Grasse. Pourtant, de par leur passé et leur éloignement du coeur de la cité mère, ils ont non seulement leur histoire mais leur vie, leurs écoles, leurs commerces, leur église, leurs fêtes... leurs particularités en quelque sorte. Les quartiers en périphérie de la ville historique, tout comme les hameaux plus éloignés, ont effectivement aussi quelques particularités, religieuses, sportives ou culturelles, bien qu'étant administrativement totalement intégrés à Grasse.
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Voici d'ailleurs ce que Monsieur le Maire, Jérôme VIAUD, tenait à dire au sujet des hameaux et des quartiers sur le site officiel de la ville de Grasse en 2018 :
"GRASSE EST UN VOYAGE
La ville de Grasse est visible de loin. Elle ne se réduit pas à son centre historique mais elle s’étend sur 4444 hectares et compte plusieurs quartiers et hameaux distincts, chacun dotés d’une mairie annexe, d’une école et d’installations propres à accompagner la vie locale des habitants. Chaque hameau a son caractère, son élu de quartier, son comité des fêtes, ses traditions, son paysage et son patrimoine. Chaque hameau est rattaché viscéralement au centre administratif et historique. La commune s’étale sur 45 km2 de superficie et affiche une très forte déclivité (-100m + 1000 m)."
http://www.ville-grasse.fr/grasse_est_un_voyage.html
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Nous allons nous pencher sur toutes ces zones de la grande communauté de la capitale des parfums.


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Ce blog a été réalisé par : andre.raspati@gmail.com
Avec mes plus vifs remerciements aux différentes personnes qui m'ont aidé à réaliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particulièrement :
- La Région PACA qui m'a aimablement autorisé à utiliser les textes et les photos publiés dans l'inventaire général du Patrimoine Culturel : https://dossiersinventaire.regionpaca.fr/gertrude-diffusion/recherche/globale?texte=%22parfumerie+de+Grasse%22&type=Dossiers
- Le centre de Documentation iconographique, documentaire et historique produite par les services patrimoniaux de la DRAC PACA et réalisée par Gabriel BENALLOUL - http://patrimages.culture.fr/
- La Maison du Patrimoine de la Ville de Grasse dont la responsable Laurence ARGUEYROLLES m’a permis d’accéder à de très nombreuses informations - animation.patrimoine@ville-grasse.fr
- Les Archives Communales de la Ville de Grasse qui m'ont aidé dans mes recherches et permis d'accéder à de très nombreuses informations - http://www.ville-grasse.fr/archives_communales.html
- Corinne JULIEN-BOTTONI qui m'a aimablement autorisé à publier ses articles de l'histoire de Grasse qui paraissent régulièrement dans Nice-Matin
- Robert VERLAQUE, professeur, historien, auteur d'ouvrages sur Grasse (Grasse du Moyen-Age à la Belle-Epoque, Grasse au XX ème siècle), Président du Cercle Culturel de Grasse qui m'a transmis de nombreux documents
- Alain SABATIER, photographe qui m'a autorisé à utiliser ses clichés pour illustrer mes blogs
- Toutes les personnes qui m'ont prêté leur collection de cartes postales, de photos ou de documents.
- Toutes les personnes qui publient ou qui ont publié sur les réseaux sociaux des documents ayant un lien avec mon blog
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Bibliographie
- "Contribution à la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER
- "Le Pays de Grasse" de Hervé de FONTMICHEL
- "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE
- "Grasse, dans les bouleversements du XXe siècle" de Robert VERLAQUE
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Si un document qui figure dans ce blog n'est pas libre de droit merci de me le signaler
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Nous allons découvrir tour à tour
Les hameaux :
MAGAGNOSC
LE PLAN DE GRASSE
PLASCASSIER
Les quartiers :
SAINT-FRANÇOIS/SAINT-SAUVEUR / LES RIBES
SAINT-CLAUDE/ LES QUATRE CHEMINS
SAINT-JACQUES/SAINTE-ANNE
LA BLAQUIERE/LES ASPRES
LA MARIGARDE
SAINT-MATHIEU
SAINT-ANTOINE
SAINT-JEAN
et quelques autres
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LES HAMEAUX DE GRASSE
§ 1 : MAGAGNOSC
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Présentation officielle par la Ville de Grasse

"Magagnosc est l’un des trois hameaux de Grasse avec Plascassier et Le Plan. On le mentionne pour la première fois dans des écrits datant de 1155. Situé au nord-est de la commune de Grasse, Magagnosc se compose de plusieurs quartiers essaimés de part et d’autre de deux anciennes voies de communications est/ouest comme en témoigne le cadastre napoléonien.
Le long du « chemin de Grasse à Vence », on trouve les Hautes et les Basses Chauves ainsi que le Thoronet. Plus au sud, bordant le « chemin de Grasse à Châteauneuf », on rencontre La Lauve, Saint-Laurent et Les Roumégons. Ces petits quartiers regroupent quelques habitations liées sans doute à l’activité agricole.
L’oléiculture, plus ancienne que la culture florale, a longtemps marqué le paysage par de nombreuses terrasses de culture. Au XIXe siècle, la culture de la violette va connaître une expansion importante, grâce notamment à l’irrigation. La fleur est utilisée pour les bouquets et en confiserie tandis que la feuille est employée en parfumerie dans les usines de Grasse. Parallèlement, le développement des moyens de transport en commun va modifier la structure du hameau traversé par le chemin de fer Grasse - Nice, la « route de Lyon à Nice » doublée d’une ligne de tramway de 1911 à 1929. Grâce à un excellent ensoleillement, l’habitat résidentiel se développe alors le long de ces deux nouveaux axes.
Aujourd’hui Magagnosc reste un quartier résidentiel, compte une mairie annexe, une école maternelle et élémentaire, une maison pour tous et de nombreux commerces de proximité."
http://www.ville-grasse.fr/grasse_est_un_voyage.html
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Magagnosc
Magagnosc est un "village" dont l'origine très ancienne reste une énigme. Aujourd'hui faubourg de Grasse, il se situe à l'Est de la ville à seulement 4 kilomètres à vol d'oiseau du centre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Magagnosc

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L'énigme de Magagnosc et de son origine liée à celle de Grasse
L'origine de Magagnosc est bien plus ancienne que celle Grasse, et non pas de 1155 comme cela figure sur le site de la ville de Grasse (signalons que l'histoire des origines de cette dernière ville, dont le nom n'apparait qu'en 1040, reste aussi mystérieuse. La désinence OSC indique sans aucun doute un nom de lieu ligure, comme Manosque. Il se pourrait même que ce soit le même nom avec la perte du g intervocalique dans le dernier cas. De nombreux villages dans la région, surtout dans la vallée de la Vésubie gardent cette désinence -asc - osc qui signifiait sans doute "lieu ou habitant de cet endroit" .
Toutefois l'historien de la Provence Garcin donne une autre origine quelque peu fantaisiste. Selon lui des Juifs chassés par l'Empereur Tibère en l'an 15 de notre ère auraient été débarqués sur le littoral et se seraient réfugiés à l'intérieur des terres, relativement bien accueillis par une population pauvre qui se trouvait déjà là et que les Romains nommaient Oxybiens. Garcin désigne alors Magalia qui signifie cabanes en latin comme le radical du nom Magagnosc, ce qui semble bien peu vraisemblable. Frédéric Mistral lui-même lui attribue une éventuelle origine phénicienne aussi à partir de Magalh ou Magan car la cité semblait servir d'entrepôt à l'abri des pirates la côte (en arabe Makhzen devenu magasin en français).

Il est intéressant de constater que des historiens, certes peu accoutumés encore au travail scientifique mais à l'écoute des traditions orales, aient émis des hypothèses semblables sur un mélange de juifs et de population locales bien avant l'ère chrétienne (Abbé Massa, Papon, Fabre, entre autres). Il est attesté par l'historien Polybe qu'il y eut un combat sur la côte vers Antibes ou Cannes en 154 a.J.C. avec les Romains à la suite duquel les Oxybiens furent obligés de se replier vers la montagne. II est possible qu'à la suite de ces métissages les traditions locales aient joué autour du mot ligure puisque magagno signifie malin en provençal et qu'une autre version régionale fait de Magagnosc un ghetto juif à partir du latin "Magna Nox", Grande Nuit. Par ailleurs le recensement des feux du XIVe siècle mentionne une importante communauté juive, dans la région qui s'est maintenue tardivement malgré les conversions forcées.

En tout état de cause, loin d'être un faubourg ancien, Magagnosc est peut-être à l'origine de Grasse et de sa fortune dans la tannerie. "Grasse est commerçante dès l'origine" note Hervé de Fontmichel et sa première industrie est celle des peaux. Or il est attesté que les méthodes utilisées ( à partir du myrte et du lentisque) étaient celles des Maures et non des Romains. Ce qui indiquerait des influences venues de l'ouest, lors des invasions des Sarrasins, peut-être judéo-mauresques (comme en Provence du sud en général) reçues par la communauté métissée des artisans et commerçants de Magagnosc, qui aurait peu à peu migré vers le rocher et l'eau de la Foux pour industrialiser la tannerie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Magagnosc


Le hameau de Magagnosc aurait été déserté par ses habitants jusqu'aux années 1400 (https://pauleuziere.wordpress.com/2014/09/19/magagnosc-son-mystere-et-son-ame/).
Les hameaux de Magagnosc ont été longtemps en procès contre la ville de Grasse, revendiquant leur autonomie ce qui, au regard, de certaines communes voisines alors bien moins peuplées, n’était pas dénué de sens. requêtes adressées au roi en 1615 et en 1621 n'apportèrent rien à cette cause. Le 29 novembre 1820 , Magagnosc obtient un adjoint spécial. En 1901, Magagnosc comptait 348 habitants. En 2011 il y en a 2200. (wikipedia)
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L'église Saint-Laurent de Magagnosc
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Magagnosc se compose de plusieurs quartiers essaimés de part et d'autre de deux anciennes voies de communication est/ouest. Saint-Laurent est l'un de ces quartiers. Il est composé de différentes habitations liées à une activité agricole et d'une église.

L'église Saint-Laurent de Magagnosc daterait du XVIIIe siècle et même du XIIe siècle selon Paul Euzière. Elle a subi de très fortes restaurations et consolidations à partir du XIXe siècle en raison de l'instabilité du terrain par l'adjonction d'une nef au nord, de tribunes et du porche.La façade est épaulée par deux contreforts d'angle est composée d'un porche avec trois arches, et au dessus d'un médaillon mouluré représentant Saint-Laurent.

L'ensemble est couronné par un fronton triangulaire. Le clocher est surmonté d'une horloge et d'un campanile en ferronnerie. L'intérieur est aujourd'hui plus sobre qu'à d'autres époque. Il est décoré d'une frise de Robert Savary, le peintre qui a décoré la chapelle des Pénitents sur la même place. http://www.grassetourisme.fr/IMG/pdf/laissez-vous_conter_magagnosc-3_volets.pdf



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LA CHAPELLE DES PENITENTS BLANCS DE MAGAGNOSC
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Face à la l'église Saint Laurent de Magagnosc, voici la chapelle des Pénitents Blancs à nef unique voûtée en berceau. Elle date du XVIe siècle et cette photo de R. Savouillan sur geneanet.com montre son état lamentable au début du XXe siècle.




Histoire de la chapelle des Pénitents Blancs de Magagnosc
Les confréries de pénitents trouvent leur origine au XIIIe siècle en Italie. Elles regroupent des laïcs appliquant les règles de charité chrétienne. A Magagnosc, les pénitents blancs sont créés au XVIe siècle sous le patronage de Notre Dame de Gonfalon. Ils reprennent les statuts de la confrérie de Grasse qui dataient du XIVe siècle. Chaque confrérie de pénitents possède des prérogatives, des missions. Ici il s'agissait de porter gratuitement les morts au cimetière. Les membres doivent avoir une pratique religieuse régulière. Ils portaient un habit blanc (bure et capuchon) ceint à la taille par une cordelette noire. Les pénitents ont eu une large influence dans la société.
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Mais la chapelle des Pénitents blancs mérite le détour depuis quelques années. Elle a connu au milieu du XXe siècle une importante restauration qui était devenue indispensable. La toiture prenait l'eau ce qui détériorait l'ensemble du bâtiment de manière inquiétante ; les murs intérieurs étaient dans un piteux état tout comme l'état extérieur qui n'était pas que décrépis.
D'importants travaux de gros-oeuvre ont donc changé considérablement la santé de cette superbe petite chapelle. Dans la foulée, l’intérieur a été entièrement orné de peintures murales par Maurice-Robert Savary et de vitraux d'Ernest-Boursier Mougenot.
http://www.ville-grasse.fr/kiosque_mai_2016webv3.pdf

D'importants travaux de gros-oeuvre ont donc changé considérablement la santé de cette superbe petite chapelle. Dans la foulée, l’intérieur a été entièrement orné de peintures murales par Robert Savary et de vitraux d'Ernest-Boursier Mougenot.
http://www.ville-grasse.fr/kiosque_mai_2016webv3.pdf
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La chapelle Saint-Antoine de Magagnosc
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Cette chapelle est située placette Saint-Antoine ; à l'extrémité de la rue des Roumégons dans le quartier des Roumégons. Elle date du XVIIIe siècle.






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Les fêtes à Magagnosc
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Le Sporting Club de Magagnosc

Un club bouliste très actif

Le terrain de boules du Club se trouvait avant les travaux d'aménagement de la voie des CP à l'emplacement du rond-point des Roumégons.




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Les commerces de Magagnosc

Il y avait déjà au début du XXe siècle différents commerces de part et d'autre de la route nationale sur laquelle circulait à l'époque le tramway entre Grasse et Nice. Il y a néanmoins de moins en moins de commerces en 2018 dans ce quartier. Ils se sont petit à petit déplacés vers Chateauneuf, la commune voisine qui offre des solutions de stationnement. Il ne reste à Magagnosc qu'un tabac-presse, une pharmacie et un ancien fleuriste du quartier revenu à ses sources. (infos Jean-Jacques BUCCAFURRI)
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Jean-Paul Bascoul http://monaco4ever.blogspot.com/

L'hôtel-pension "Mariquita" sur la route nationale au dessus du hameau de Magagnosc


On remarquera les inscriptions sur les murs du bord de la route
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Le Café de la Source a changé de nom mais il existe toujours au XXIe siècle
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Jean-Paul Bascoul http://monaco4ever.blogspot.com/

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Le train à Magagnosc

La gare de Magagnosc sur la ligne Nice-Meyrargues. Au milieu du XXe siècle un ensemble immobilier a été construit sur l'emplacement de la petite gare.

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LES HAMEAUX DE GRASSE
§ 2 : LE PLAN DE GRASSE
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"Le Plan, comme l’indique son nom, se situe en plaine, au sud-est de la ville. Ce hameau, très étendu, compte plus de 8000 habitants et se compose de quartiers divers : la Paoute, Moulin de Brun, Esquirp, Brassauris et autour de chapelles : Saint-Marc (aujourd’hui privée), Sainte-Marguerite (disparue), Saint-Joseph. Il se trouve à proximité d’une ancienne voie gallo-romaine : une inscription à la chapelle Saint-Marc et des éléments de mausolées antiques ont été découverts dans le secteur. Au XVe siècle, le hameau aurait été constitué de complexes agricoles fortifiés comme au lieu-dit de la Bastide de la Maure. Au XVIIe siècle, l’implantation s’intensifie aux alentours. Dès le XVIIIe siècle, l’habitat se cristallise autour de l’église Sainte-Hélène.

Le sentiment d’appartenance y est marqué. Ainsi, pendant la Révolution, s’y forme une Société Populaire en opposition à celle du centre ville. Au cours du XIXe siècle, les activités agricoles se développent (vignes, oliviers) et surtout celles concernant les plantes à parfums (rose, jasmin, tubéreuse, cassie et bigaradier). Elles restent importantes aujourd’hui, en lien étroit avec les industries de parfumerie la plupart implantées sur le bas de la ville.
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Le hameau est reconnaissable à son lavoir, sa fontaine, son fronton et son trinquet qui permet des activités sportives autour de la pelote. Le hameau possède sa mairie annexe et deux écoles maternelles et élémentaires, les écoles Dracéa et Henri Wallon.Le Plan compte également d’importantes installations sportives,le stade de la Paoute, le stade Y Chiletti et le Tennis Club de Grasse. Plusieurs centres commerciaux, Axe 85, Auchan, Moulin de Brun attirent les habitants de Grasse vers ce quartier en forte expansion." http://www.ville-grasse.fr/quartier_du_plan.html
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Le Plan dépend de Grasse depuis le 24 mars 1743. Il comprend la Paoute, ancien domaine de la famille de Sartoux, puis de la mairie de Cannes, Moulin de Brun, traversé par une ancienne voie romaine, Saint-Joseph, avec un ancien lac disparu subitement en 1816 et réapparu depuis et Sainte-Marguerite. Le pont du Plan date de 1784, le mur de Jeu de paume, la fontaine et le lavoir, alimentés par l'eau du canal de la Siagne, de 1878 et le groupe scolaire de 1886/87. En 1901, le Plan comptait 784 habitants et plus de 8000 un siècle plus tard. Le hameau est très dynamique et les commerçants nombreux le long de la rue principale (Adequate, coiffeurs, épicerie, restaurants, fleuristes, journaux, tabac...). Ce maintien constant de dynamisme est du en grande partie à la proximité des usines de parfumerie proches, de quelques commerces locomotives (La librairie Arts et livres, ou les Pépinières Sainte-Marguerite...) et du quartier de la Paoute très achalandé et administrativement important (Centre des impôts, Pôle Emploi, supermarché, banques, électroménager...).


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A l’occasion des Journées du Patrimoine Septembre 2007, Jean un “Ancien” du Hameau nous parle de ce qu’il a connu et qui existe encore, .... pour combien de temps encore ?
"Le Plan de Grasse (ou « La Baisso ») ce sont les basses terres de la ville qui commencent à la ZI du Carré jusqu’aux limites de la commune avec Mouans-Sartoux, y compris les remontées collinaires des Aspres et de Brassauris/Masseboeuf. Ces terres (plaines et restanques) étaient entièrement cultivées jusqu’aux années 50 et 60. Très dégradées aujourd’hui par des constructions disparates (habitat, commerces, usines, écoles, etc..), les meilleures terres nourricières sont maintenant bétonnées, de même qu’une certaine autonomie alimentaire du « Pays de Grasse ». Il ne reste actuellement plus grand-chose de ce patrimoine agricole qui comprenait :
Des prairies (au Carré, à la Maure, et à la Paoute) dont la valeur estimée en journées de fauche (Ségaresses) était très importante. Plusieurs fauches étaient pratiquées dans l’année et servaient à nourrir encore 130 vaches laitières environ dans les années 60 et 70 (Pour la petite histoire, à la Libération, des petits « biplans » des armées alliées atterrissaient dans les prés de la Maure). Les cultures maraîchères étaient pratiquées sur tout le territoire. La vigne, avec une appellation « Coteaux de Grasse » produisait un excellent vin blanc. Les arbres fruitiers, oliviers, amandiers, noyers, figuiers, cerisiers, pécher, etc. Le petit élevage, poulets, lapins, cochons, etc... Sans oublier les omniprésentes plantes à parfums en plaine mais surtout en terrasses sur les restanques, roses de mai, jasmin, tubéreuses, pour les principales mais aussi violettes, de Parme sous les oliviers, jacinthes, roses de Noël, etc…
Parler du patrimoine architectural est de plus en plus difficile d’année en année. Aujourd’hui il reste : le Pont à Deux Arches construit après 1759, jusqu’à cette date, le Grand Vallon se traversait à gué sur une quinzaine de grosses pierres. Près du magasin « Neto », un Pont du même style reliant les départementales 304 et 4. Un Troisième Pont, plus ancien, à la « Marigarde » construit en 1455 sur le vallon du « Rossignol et Rastigny » Puis un Aqueduc, au même quartier, nommé Pont de la Gorga, nom provençal de la gouttière, origine fin XVIIIème ou début XIXème ; un Aqueduc reste d’un ensemble très long qui canalisait l’eau des vallons « Rossignols et Rastigny » de la Marigarde (Marteliére encore fonctionnelle sous « Italceram »)
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Face à l’actuelle usine « Charabot » et bordant la D304, ce qui reste d’un Complexe Agricole très ancien, les bâtiments les plus vieux ayant été démolis ( ils bordaient la 304 à droite dans le sens Grasse – Le Plan ). Dans le même secteur mais chemin de l’orme, la belle Ferme Classée« La Ferrage » Dans le village même : le Fronton (jeux de pelote provençale), le Lavoir Couvert et la Fontaine, place des Ormeaux construits en 1878 grâce au Legs « Mero ». La Ferme « Foucard » (mairie annexe et école maternelle). Une restauration à l’identique s’impose d’urgence et les vestiges sur les Coteaux « Esquire et St Marc » dans des propriétés privées....
Jean un “Ancien” du Hameau - 2018 -Internet
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Témoignage d'un ancien du Plan de Grasse

A l’occasion des Journées du Patrimoine Septembre 2007, Jean un “Ancien” du Hameau nous parle de ce qu’il a connu et qui existe encore, .... pour combien de temps encore ?
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Le Plan de Grasse (ou « La Baisso ») ce sont les basses terres de la ville qui commencent à la ZI du Carré jusqu’aux limites de la commune avec Mouans-Sartoux, y compris les remontées collinaires des Aspres et de Brassauris/Masseboeuf. Ces terres (plaines et restanques) étaient entièrement cultivées jusqu’aux années 50 et 60. Très dégradées aujourd’hui par des constructions disparates (habitat, commerces, usines, écoles, etc..), les meilleures terres nourricières sont maintenant bétonnées, de même qu’une certaine autonomie alimentaire du « Pays de Grasse ».
Il ne reste actuellement plus grand-chose de ce patrimoine agricole qui comprenait :
Des prairies (au Carré, à la Maure, et à la Paoute) dont la valeur estimée en journées de fauche (Ségaresses) était très importante. Plusieurs fauches étaient pratiquées dans l’année et servaient à nourrir encore 130 vaches laitières environ dans les années 60 et 70 (Pour la petite histoire, à la Libération, des petits « biplans » des armées alliées atterrissaient dans les prés de la Maure). Les cultures maraîchères étaient pratiquées sur tout le territoire. La vigne, avec une appellation « Coteaux de Grasse » produisait un excellent vin blanc. Les arbres fruitiers, oliviers, amandiers, noyers, figuiers, cerisiers, pécher, etc. Le petit élevage, poulets, lapins, cochons, etc...
Sans oublier les omniprésentes plantes à parfums en plaine mais surtout en terrasses sur les restanques, roses de mai, jasmin, tubéreuses, pour les principales mais aussi violettes, de Parme sous les oliviers, jacinthes, roses de Noël, etc…
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Parler du patrimoine architectural est de plus en plus difficile d’année en année. Aujourd’hui il reste : le Pont à Deux Arches construit après 1759, jusqu’à cette date, le Grand Vallon se traversait à gué sur une quinzaine de grosses pierres. Près du magasin « Neto », un Pont du même style reliant les départementales 304 et 4. Un Troisième Pont, plus ancien, à la « Marigarde » construit en 1455 sur le vallon du « Rossignol et Rastigny »
Puis un Aqueduc, au même quartier, nommé Pont de la Gorga, nom provençal de la gouttière, origine fin XVIIIème ou début XIXème ; un Aqueduc reste d’un ensemble très long qui canalisait l’eau des vallons « Rossignols et Rastigny » de la Marigarde (Marteliére encore fonctionnelle sous « Italceram »)
Face à l’actuelle usine « Charabot » et bordant la D304, ce qui reste d’un Complexe Agricole très ancien, les bâtiments les plus vieux ayant été démolis ( ils bordaient la 304 à droite dans le sens Grasse – Le Plan ). Dans le même secteur mais chemin de l’orme, la belle Ferme Classée« La Ferrage » Dans le village même : le Fronton (jeux de pelote provençale), le Lavoir Couvert et la Fontaine, place des Ormeaux construits en 1878 grâce au Legs « Mero ». La Ferme « Foucard » (mairie annexe et école maternelle). Une restauration à l’identique s’impose d’urgence et les vestiges sur les Coteaux « Esquire et St Marc » dans des propriétés privées....

La vie d'antan dans le "village"
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Le lavoir
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La Fontaine du Plan de Grasse située sur la place des Ormeaux, a été offerte par Joseph-Donat MERO en signe de remerciement aux habitants du hameau qui l'ont aidé à circonscrire une terrible incendie dans sa ferme école de la Paoute
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Les lieux de culte au Plan de Grasse
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Histoire de Eglise du Plan

"L’église du Plan de Grasse est dédiée à sainte Hélène, a été construite en 1753 ou 1756...Un clocher et son campanile sont placés dans l'axe de l'entrée à l'ouest. La façade discrète est percée par un oculus surmonté d'une horloge. L'Église possède un plan rectangulaire à nef unique se prolongeant par une abside en cul de four, une tribune surmonte l'entrée. Ce lieu de culte abrite des peintures intéressantes des XVIIe et XVIIIe siècles ainsi qu'une série de toiles dédiées aux missions jésuites. Le presbytère est appuyé à l'Église." https://www.monument-tracker.com/guide/4096-eglise-du-plan-de-grasse.html
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St Marc et Ste Hélène sont les saints patrons de la Paroisse du Plan de Grasse.
Sainte Hélène est honorée par l’église au centre du Hameau, tandis que Saint Marc Evangéliste est honoré au dessus du village dans un endroit préservé : le Collet Saint Marc. Ce lieu dit est constitué de 2 collines (collets) qui dominent le village et qui sont situées maintenant dans des propriétés privées.
Au milieu des bois, le sommet du Collet le plus proche du village a été curieusement arasé pour constituer une surface horizontale de quelques dizaines de mètres carré occupés par des vestiges de constructions. La seule construction encore intacte est l’Oratoire St Marc.
Le Collet jumeau est lui aussi occupé de vestiges de constructions, en particulier les ruines de la Chapelle Saint Marc, chapelle de type roman provençal.


Les flancs du Collet Saint Marc sont riches en édifices religieux : plusieurs oratoires, une autre chapelle plus récente maintenant intégrée dans une villa. Il faut noter un remarquable Puits-Oratoire situé juste sur le col entre les deux Collets.
http://www.plandegrasse.fr/doku.php
L'Oratoire Saint-Marc
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Au cours de l’hiver 2007/2008 l'Association "Les Ormeaux" a aidé l’association "Les Amis des Oratoires" pour la restauration de l’Oratoire St Marc qui avait été détruit par une chute d’arbre. L’équipe de restauration était composée de Michel Rosier aidé de Jean-Marie Rouvier pour la reconstruction de l’édifice, Lucien Boldrin et Michel Chiocanini pour l’acheminement du matériel, Monsieur Cavallo pour la grille en fer forgé, Mme Anne Omnès pour la restauration des statues avec l’aide de Michel Janson.


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Le Plan de Grasse, terre de fleurs pour l'industrie de la parfumerie
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La fête de la Sainte-Hélène au hameau du Plan




La pelote basque : une des principales richesses du Plan de Grasse
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La pratique de la pelote basque est et a été l'originalité du Plan de Grasse. À l’origine" jeu de paume", puis pelote provençale, le jeu est aujourd’hui désigné comme de la pelote basque paleta gomme pleine, l'une des 23 variantes de la pelote basque.
La pratique d’un jeu de paume à Grasse remonte à très longtemps. Il s’agissait alors de ce que l’on appelait la « pelote provençale ». Elle se jouait à l’extérieur, par équipe de trois joueurs. C’était un jeu à main nue. Les balles étaient en cuir de chèvre, chaque joueur les cousait lui-même. Avec le temps cependant, on commença à importer les pelotes du Pays basque. Le fronton sur lequel on envoyait les balles, était un des murs de l’église, jusqu’à la construction d’un vrai fronton en 1878. Le jeu était lors pratiqué essentiellement en été, jusqu’à l’arrivée du trinquet, qui permit de jouer à l’abri l’hiver. Mais à Grasse, la pelote provençale disparut en 1982 pour laisser place à la pelote basque.

Le trinquet actuel fut construit en 1989, et c’est désormais ici que se pratique la pelote quelle que soit la saison. Le fronton extérieur n’est utilisé que par les débutants. En effet, les dimensions de l’aire de jeu sont limitées du fait de la pratique originelle de la pelote provençale à main nue, qui nécessitait moins d’espace.
A Grasse, la pelote est pratiquée selon le modèle de la "paleta gomme pleine"ou « paleta gomme espagnole ». Deux équipes de deux joueurs s’affrontent dans un trinquet, donc un terrain intérieur. Chaque joueur est muni d’une raquette en bois. La pratique à main nue a été abandonnée, la balle en cuir également. À présent, la balle est en caoutchouc. Le jeu est rarement pratiqué en extérieur, sur le fronton, à cause de sa taille réduite. Il est ainsi plutôt réservé aux débutants.
Le trinquet mesure environ 40 mètres de long pour 10 mètres de large. Son toit est vitré pour laisser entrer la lumière. A un bout du terrain se tient le fronton, à l’autre bout un mur lisse avec en partie basse un tambour (pour les spectateurs) et un filet. On retrouve également cette installation sur le mur à gauche du fronton. À droite se tient une paroi vitrée.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pelote_basque_du_plan_de_Grasse

BÉNI SOIT LE TRINQUET !
M. Alain Roudier, membre historique du Club et Educateur de pelote au Plan de Grasse, raconte son histoire.
« En 1986, un basque qui s’appelait Louis Toulet, journaliste sportif dans le sud ouest, notamment à la fédération française de pelote basque, est venu voir son fils à Saint-Laurent-du-Var. En chemin il est passé par La Colle-sur-Loup et il a vu un gars tout habillé en blanc qui tapait contre un mur, un fronton. Et il lui a demandé :
– Mais vous faite quoi ?
Ce monsieur, M. Aureli, lui répond :
– Je joue à la pelote car demain il y a un concours de pelote, donc là je m’entraine – ah bon mais ça joue à la pelote ici ? Mais ils sont où ces joueurs ?
– il y en a à La Colle-sur-Loup, à Villeneuve Loubet… mais les meilleurs sont au Plan de Grasse !
Du coup M.Toulet est venu au Plan-de-Grasse, il a contacté M. Bernard Righetti qui lui indiqué qu’on avait un fronton datant de 1878. Il a vu comment se déroulait les concours et lui a suggéré qu’ils nous faudrait un jeu plus moderne, un trinquet, pour jouer à main nue. L’idée est partie de là ! Ensuite il y a eu la rencontre avec un adjoint spécial du hameau du Plan de Grasse, qui à été aussi premier adjoint à la Ville de Grasse, basque d’origine : M. Fourquet.
A partir de ce moment, M. Fourquet, avec M. Righetti et M. Toulet ont commencé à démarcher pour faire un montage financier qui permettrait la construction d’un trinquet.
Le trinquet à finalement été financé par trois entités : la région, la fédération française de pelote basque et le département. La ville a également participé pour le foncier."

Ce trinquet est malheureusement à 450km du trinquet le plus proche qui est à Toulouse ! Donc pour participer à des tournois, nos joueurs doivent effectuer des déplacements un peu longs». http://grassepelotariclub.fr/le-trinquet-et-le-fronton/
Le Fronton et le Trinquet
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Le fronton témoin du passé sportif du Plan de Grasse
"Ce fronton témoigne de la vitalité dont ce jeu bénéficie, encore aujourd’hui, dans le hameau du Plan. En effet, celui-ci fut l'un des rares villages à conserver la tradition de la pelote provençale qui se pratiquait à main nue, depuis le Moyen Age, contre les remparts de la ville. Le fronton ou place libre comprend un mur coiffé en chapeau de gendarme sur lequel rebondit la balle et une aire de jeu tracée au sol. Au pays basque, on en trouve quasiment dans chaque village où il fait souvent office de place principale. En 1989, la construction d'une salle couverte de Trinquet selon les normes de la Fédération Française de Pelote basque, permet aux 80 licenciés et aux 25 élèves de pratiquer cette discipline".
https://www.monument-tracker.com/guide/4097-fronton-de-pelote-basque-du-plan.html
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L'équipe cycliste du Plan de Grasse
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La piscine du Plan
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Seules les générations d’ après guerre peuvent comprendre ce que la jeunesse du Plan a pu ressentir à l’annonce d’une future piscine "municipale" dans notre hameau de vocation rurale. Comment est-ce possible ? C’est grâce à l’arrivée au domaine du Collet de Saint-Marc de Monsieur Lilaz et de son épouse, une gitane. C’est lui qui fit construire le village gitans où nous participions aux soirées "guitares" autour d’un feu dont les braises servaient à faire les fameux poulets "à la gitane". Ce généreux couple fit un don au village destiné à la construction d’une piscine et nous ne pouvions pas en faire une autre utilisation malgré les forts besoins dans nos campagnes. Donc il fallait tout simplement lui trouver un emplacement. Le lieu fut vite choisi : ce sera le terrain de foot non règlementaire ou plutôt le pré où jouaient nos ainés au quartier du Fort carré derrière le nouveau cimetière. La piscine fut construite début 1964 par l’entreprise Baracani Frères d’une longueur de 25m surmontée de l’accueil, d’une buvette et de vestiaires. A côté un mini bassin pour les enfants. Grasse ne possédait pas de piscine excepté celle de l’usine Chiris réservée aux employés, à leurs ascendants et descendants et à une certaine élite. La piscine olympique "Altitude 500" était en fin de construction et son inauguration était prévue le 14 juillet. L’inauguration de "NOTRE" piscine prévue pour début juillet nous a été interdite et a eu lieu le dimanche
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26 juillet car Grasse devait avoir sa piscine avant nous !!! Avoir 18 ans et avoir une piscine dans son quartier étaient magiques mais il fallait se plier aux contraintes et s’organiser. Nous étions en vacances et pourtant… Pour ma part, levée à 4h30 pour aller cueillir le jardin, j’avais sieste obligatoire jusqu’à 15h30. Impossible de fermer l’œil et j’attendais patiemment le bruit des solex des copains qui faisaient des allers retours du vieux pont au nouveau cimetière. Enfin, c’était l’heure. Je ne me plaignais pas car certaines de mes amies repartaient cueillir les haricots verts chez des voisins. Pendant plusieurs années, les grassois descendaient à la piscine du Plan plus intime et l’eau plus chaude qu’à 500 mètres. C’était un plus aussi pour le camping municipal qui se trouvait à l’emplacement du centre artisanal. « Notre » piscine était tenue par Raymonde et Alfred Bessy et son entretien géré par la ville. Que de bons sandwichs et pan bagnats nous préparait Raymonde, notre centenaire qui nous a quittés l’an dernier ! Le maître nageur et ses deux jeunes sœurs venaient de Cambrai. Dans les années 70, la piscine étaient tenue par les jeunes du club du Vallon 1001 qui organisaient même des nocturnes. Je me souviens y être allée en 1974 où une bonne ambiance y régnait grâce à Ber , Sully , Zézé… Des surnoms très connus ! Je vous laisse imaginer mon émotion, ma nostalgie quand en Aout 1982 j’ai accompagné dans ce lieu mon fils de six ans pour des leçons de natation !!! Puis le manque de fréquentation dû à la multiplication des piscines individuelles, la construction de la piscine Harjès ont fait que la piscine du Plan dans un état de vétusté est tombée dans l’oubli. Il n’y avait plus intérêt à engager des frais.
C’est mon cœur qui s’y est noyé ……. Témoignage de Dgilou de Camperousse
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Le Plan compte d’autres installations sportives importantes, le stade de la Paoute, le stade Yvon Chiletti et le Tennis Club de Grasse.
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Le stade de foot Yvon-Chiletti
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Lâcher de ballons blancs et rouges aux couleurs de l'Union Sportive du Pan de Grasse, Marseillaise, couper de ruban tricolore, conseillers municipaux en nombre autour de leur maire, petits joueurs sages comme des images pendant les discours, apéritif d'honneur... Union sportive du Plan de grasse - Nice-Matin - Octobre 2007

Chaque année les jeunes équipes du tournoi de Pâques organisé par l'US Plan-de-Grasse se retrouvent au stade pour le souvenir Yvon-Chiletti.
Le tournoi Yvon Chiletti, organisé par l’Union Sportive du Plan de Grasse fait partie de ces évènements sportifs grassois incontournables. Il rend hommage à Yvon Chiletti, figure emblématique de l’USPG, dont il fut le Président de 1971 à 1987. Au-delà de son investissement pour ce club, Yvon Chiletti est une figure qui a rayonné à travers la cité. A la simple évocation de son nom, les plus vieux d’entre nous se rappellent de cet homme, passionné, engagé et d’une grande générosité. http://www.jeromeviaud.com/hommage-yvon-chiletti-figure-emblematique-de-luspg/

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Le Tennis Club de Grasse
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Le Tennis Club de Grasse s’est installé sur le site de la Paoute en 1983. Il bénéficie de magnifiques installations sur un emplacement très vaste lui permettant d’offrir la possibilité de pratiquer le tennis dans les meilleurs conditions, et surtout quelque soit la météo. En effet, une très belle structure couverte (exceptionnelle dans la région PACA) de 3 courts ce tennis en terre battue a été inaugurée en 1985 et a permis au Tennis Club de Grasse de devenir Centre de Ligue.

La compétition fait partie intégrante du club qui fut champion de France 4ème, 3ème et 2ème division et qui est actuellement en N2. Ce tennis de compétition comprend également un grand tournoi ATP doté de 25000 $ (18ème édition en 2016) au mois d’Avril. Enfin le Tennis Club de Grasse compte plus de 40 équipes permettant à tout un chacun de jouer en fonction de son niveau. Mais il permet aussi un tennis de loisir dans un cadre agréable, un accueil convivial avec un club house restaurant et une aire de jeu pour les enfants. http://tcgrasse.com/?page_id=50
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Le stade de la Paoute
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Cet équipement a été mis en service en 1985, pour la pratique du football. La surface d'évolution est de 6500m2.

Le golf à Saint-Donat
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Le train et le Plan de Grasse
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Peut-être pas une grande gare mais à une certaine époque les trains s'arrêtaient pratiquement à la demande des voyageurs...

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Les enfants de choeur du Plan de Grasse avec l'Abbé Cassé en 1912
En haut de gauche à droite : Charles Brun, ..., Edouard Joubert, Julien Lanteri, Paul Chambeyron - En bas de gauche à droite : Jacques Boucanier, Joseph Cauvin, ..., Fephin Cresp
Pour les dimanches et fêtes ils avaient un surplis blanc et une soutane rouge et pour les enterrements un surplis blanc et une soutane noire. (Informations Jacquie Vidal)
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Les différentes processions au Plan de Grasse
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La procession de la Saint-Marc avait été arrêtée dans les années 1980. Elle a été ressuscitée en Avril 2007 par l’association de quartier Les Ormeaux (association dissoute en 2015).
Plus de renseignements sur la procession de la Saint-Marc et sur les activités de cette association
http://file:///Users/Andre/Downloads/procession_saint_marc.pdf
http://www.plandegrasse.fr/doku.php?id=Association
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La fête de la Saint-Marc au Plan de Grasse
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Les écoles au Plan de Grasse
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Ecoles primaires et maternelles : HENRI WALLON et DRACÉA
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1938-39 1965

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Les industries de la parfumerie et des arômes au Plan de Grasse
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Pendant le dernier quart du XXe siècle, une partie des "usines" de Grasse quittent la ville ou bien installent leur développement au sud de la cité historique c'est à dire dans la plaine du Plan de Grasse. Cette zone qui était fortement agricole connait alors un bouleversement considérable. La vie du village du Plan et ses commerces profiteront de cette arrivée d'une population nouvelle et importante.
J. Méro & Boyveau a donné le ton dans les années 1970. Son unité d'extraction des produits naturels pour l'alimentation quitte le boulevard Victor Hugo pour occuper une toute petite partie de l'espace acheté et prévu au Plan de Grasse pour le déménagement total de l'usine.

Sanofi-Bio-Industries qui a racheté J. Méro & Boyveau a terminé le déménagement complet des usines au Plan de Grasse

Les nouveaux propriétaires de Méro, l'irlandais Kerry


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Robertet a suivi et installe ses nouvelles usines au Plan de Grasse


Charabot, racheté par Robertet ,s'installe également au Plan deGrasse


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Equipement d'usine et emballages
Production d’extraits naturels pour la pharmacie, la chimie fine, les arômes et la parfumerie…les savoir-faire procédés et les solutions d’extraction, de distillation, de rectification, d’extracteurs discontinus, statiques ou agités de la Division Équipement du Groupe Tournaire, répondent à tous les besoins. Dans plus de 70 pays sur les six continents, les plus grandes entreprises de chaque secteur d’activité, font confiance aux équipes de la Division Équipement du Groupe Tournaire pour extraire et produire les spécialités recherchées. Dans un secteur comme l’équipement industriel, sur un marché souvent atomisé et fragmenté, le Groupe Tournaire, grâce à sa Division Équipement, est le seul prestataire capable d’intervenir de manière transversale, de concevoir un process complet de production de solutions premium et à offrir, grâce à son activité d’ingénierie unique, des équipements clefs en mains et personnalisées pour répondre précisément aux attentes et aux exigences de ses clients.

Le Groupe Tournaire s’est développé dans une activité d’emballage technique. Aujourd’hui, avec la gamme la plus complète du marché, la Division Emballage du Groupe Tournaire approvisionne des secteurs très variés : la santé humaine ou animale, la protection des cultures, la parfumerie, le bien être, l’agroalimentaire et les compléments nutritionnels, ou encore la chimie de spécialités, de l’électronique et des laboratoires, en offrant le plus haut niveau de qualité, de service et de sécurité. https://www.tournaire.fr/

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Les belles demeures autour du Plan de Grasse
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Le Domaine de la Paoute


En 1952, cette propriété ancienne ferme et école agricole de Monsieur Joseph Donat Mero a servi de cadre de tournage de certaines scènes de Fanfan la Tulipe, un film réalisé par Christian-Jaque.
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Le Complexe Agricole
Face à l’actuelle usine « Charabot » et bordant la D304, ce qui reste d’un Complexe Agricole très ancien, les bâtiments les plus vieux ayant été démolis ( ils bordaient la 304 à droite dans le sens Grasse – Le Plan )
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Le Domaine de la Ferrage
Chemin de l'Orme

"Le domaine est constitué d'un vaste terrain clos et de bâtiments (logis et maison de gardien) regroupés autour d'une cour accessible par un imposant portail. On ne sait presque rien de la date de construction mais l'ensemble existait déjà en 1808 et était la propriété du notaire Honoré Pérolle. La qualité architecturale de l'ensemble reste modeste (petits moellons enduits) malgré l'utilisation ponctuelle de la brique. Le logis abrite deux pièces ayant conservé des décors du XIXe siècle et notamment du papier peint " les métamorphoses d'Ovide ". C'est dans ce domaine que se réfugièrent les peintres A. Magnelli, S. Delaunay, J. Arp, S. Taueber-Arp pendant la 2e Guerre Mondiale."
http://www.monument-tracker.com/guide/4338-la-ferrage.html




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Les grands centres commerciaux autour du Plan de Grasse/La Marigarde
Le Plan s'étend jusqu'aux collines des Aspres
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AUCHAN
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LECLERC
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AXE 85
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BRICONAUTES
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LA CHAPELLE SAINT-JOSEPH
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"Projet de restauration de l'intérieur de la chapelle St Joseph - Juin 2015. D'ici quelques jours aura lieu le lancement de la campagne de mécénat pour la restauration de l'intérieur de la chapelle St Joseph située sur la commune du Plan de Grasse dans les Alpes-Maritimes. Cet édifice datant du XVIIIème siècle avait déjà trouvé un généreux mécène permettant à la municipalité de faire procéder à des travaux de façade. L'association Monarchie Patrimoine se devra de trouver les fonds nécessaires afin d'assurer les travaux de l'intérieur de la chapelle pour que ce lieu de culte puisse réouvrir pour différentes cérémonies religieuses." https://www.mission-patrimoine.fr/actualite-83-projet-de-restauration-de-l-interieur-de-la-chapelle-st-joseph-grasse-alpes-maritimes.html?m=10&a=2018





En compagnie du Maire de Grasse, Jérôme Viaud et de Marguerite Viale, adjointe du quartier, Michèle Tabarot, député a tenu à partager – au Plan-de-Grasse – un moment important pour le Hameau et très attendu par nombre de Planoises et de Planois, l'inauguration de la chapelle Saint-Joseph rénovée. Sur la gauche de la photo, Monsieur Gerace, généreux donateur des travaux de peinture sur la façade.
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La presse et Le Plan
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LES HAMEAUX DE GRASSE
§ 3 : PLASCASSIER
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"Plascassier, le plus excentré des hameaux de Grasse, est aussi l’un des plus ancien. On en fait mention pour la première fois en 1213. Limitrophe de Valbonne à l'est, et de Mouans-Sartoux au sud. Implanté sur un petit promontoire entouré traditionnellement de plaines de cultures, Plascassier tire son nom de sa position en hauteur : Escassier signifiant « monté sur échasses » en provençal. Il adopte une allure de village avec sa place centrale et l’église Saint-Donat Saint-Pancrace.
Le hameau était très lié à Grasse car il formait l’un des réservoirs de la parfumerie des plus importants avec des centaines d'hectares de fleurs cultivés au XIXe siècle. Jasmin, rose centifolia et tubéreuse étaient produits en nombre, dans des propriétés morcelées.
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Plascassier était très agricole, ses cinq quartiers nous le rappellent : Font vieille, Bellonière, les Parettes, Roure de la Gâche et Masseboeuf.
Ainsi à la Bellonière, il existait une « figuerie » produisant des « bellones » : une culture très ancienne. Les Parettes désignent les restanques, murets en pierre sèche séparant les terrasses ou « faisses » où se pratiquaient l’oléiculture, plus ancienne que la culture florale.
Une rue dite « du moulin » nous rappelle cette production destinée ici à la consommation locale. La culture de la vigne est très présente dans la toponymie, on y retrouve le nom de cépages : rue « des vignes », chemin « Servan », rue « Carignan ». Le Servan fournissait le raisin de table. Pour le vin de tous les jours, on cultivait le Carignan qui, assemblé au Cinsault, produisait un breuvage puissant, à boire rapidement.

Aujourd’hui Plascassier est un hameau très agréable de 3500 habitants qui compte une mairie annexe, deux écoles, des lieux de convivialité et une dizaine de commerces de proximité. Le tissu associatif dynamique propose de nombreuses activités (judo, danse, musique). Parmi les projets, la préservation du patrimoine, la création d’un jeu de boules et la création d’une amicale inter-âges". http://www.ville-grasse.fr/hameau_plascassier.html

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En bref...
Le nom de Plascassier est issu de « Plan Escassier » et « Planscassier » qui signifie « chemin boueux » (en provençal, escassié veut dire échasses). Ce hameau a sa propre paroisse créée en 1770, l'église ayant été restaurée en 1882. La fontaine, inaugurée le 10 Mai 1891, est alimentée par l'eau du Foulon. En 1901, Plascassier comptait 453 habitants. et plus de 3500 au début du XXIe siècle. Plascassier fut connu comme étant le dernier lieu de résidence de la célèbre chanteuse Edith Piaf, qui y est décédée le 10 octobre 1963. (wikipedia)




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Plascassier un village agricole
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Le jasmin et la rose
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Fête de la Rose Centifolia
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La rose de mai est mise à l’honneur à l’occasion de la traditionnelle Fête de la Centifolia à Plascassier. Cette variété cultivée depuis plus de 3 siècles à Grasse fait la fierté des habitants du hameau qui préparent plusieurs mois auparavant l’événement. Des animations festives sont prévues tout au long de la journée pour mettre en valeur la rose, fleur emblématique du hameau et le savoir-faire des producteurs locaux. Une fête unique pour une rose d’exception ! Marché des saveurs et de l’artisanat réunissant des producteurs locaux. Inauguration officielle en présence de Monsieur le Maire. Traditionnel corso fleuri, avec musiques folklorique et danses provençales






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Comité des fêtes "L'oustaou de Plascassier"
Il se charge de l'animation du hameau de Plascassier par l'organisation de diverses manifestations et activités choisies et variées. Le siège de l'association se trouve à la mairie annexe de Plascassier. Date de création : 20/08/1979

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Plascassier en 2016



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L'église Saint Donat et Saint Pancrace à Plascassier
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L'église, dédiée à l'Évêque Saint Donat et au soldat romain Saint Pancrace a probablement été construite en 1644. Elle fût largement modifiée en 1772 et la dernière restauration date de 1970.

Une statue de Pancrace (photo milieu ci-dessous) est placée dans une niche murale, face à la place du Foulon. Le clocher et son campanile datent du XVIIIe siècle.


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Edith Piaf meurt à Plascassier en 1963
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Le 10 octobre 63, l'un des monuments de la chanson française, nous quitte à l 'âge de 47 ans. Edith Piaf meurt à 13 h 10 à Plascassier d'une hémorragie interne (rupture d'anévrisme) due à une insuffisance hépatique, usée par les excès, l'alcool, la morphine, la polyarthrite rhumatoïde et les souffrances de toute une vie. https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur

Édith Piaf, de son vrai nom Édith Giovanna Gassion, née le 19 décembre 1915 à Paris, est une chanteuse française de music-hall et de variétés. Considérée comme l'archétype de la chanteuse française, elle reste cinquante ans après sa mort la plus célèbre chanteuse francophone, tant en France qu'à l'étranger.
Surnommée à ses débuts "la Môme Piaf", elle est à l'origine de nombreux succès devenus des classiques du répertoire, comme La Vie en rose ; Non, je ne regrette rien ; Hymne à l'amour ; Mon légionnaire ; La Foule ; Milord ; Mon Dieu ou encore L'Accordéoniste.
Chanteuse à voix, elle a inspiré de nombreux compositeurs, fut le mentor de nombreux jeunes artistes et a connu une renommée internationale, malgré une fin de carrière rendue difficile par de graves problèmes de santé.
Édith Piaf fut aussi comédienne tant au théâtre qu'au cinéma. Wikipedia
Les chasseurs alpins en manœuvre à Plascassier
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Le restaurant chez Robert

----- LES QUARTIERS -----
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§1 - QUARTIERS SAINT-FRANÇOIS / SAINT-SAUVEUR / LES RIBES
§ 2 - QUARTIERS SAINT-CLAUDE/ LES QUATRE CHEMINS
§3 - QUARTIERS SAINT-JACQUES / SAINTE-ANNE
§ 4 -QUARTIER SAINT-ANTOINE
§ 5 -QUARTIERS SAINT-MATTHIEU/SAINT-JOSEPH
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§1 - QUARTIERS SAINT-FRANÇOIS / SAINT-SAUVEUR / LES RIBES
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"Le quartier Saint-François était anciennement appelé « Camp rousse en ribes ». Mais lors de la construction de la chapelle Saint-François de Salles, le quartier prit son nom.
Autrefois tourné essentiellement vers la production d’huile d’olives, le quartier Saint François est étagé en terrasses de culture. Connu aussi pour ses cultures de fleurs, le quartier a été longtemps fréquenté par les italiens venus pour la cueillette. Nombreux se sont installés sur place tant l’endroit leur rappelait la Toscane et l'Ombrie.
La chapelle Saint François de Sales est attestée depuis la première moitié du XVIIIe siècle. Elle est aussi appelée chapelle Saint Barthélémy, patron des ruisseaux et des tanneurs, en lien avec les nombreuses sources qui traversent le quartier et les propriétés. De nombreux petits ponts remarquables enjambent la Siagne. La route de la « vallée verte » porte particulièrement bien son nom encore aujourd’hui. Coupant le vallon des Ribes, très verdoyant, elle est bordée de 23 vénérables moulins à huiles magnifiquement mis en valeur et aussi de bastides aux jardins remarquables. La propriété du vicomte Charles de Noailles possède un exceptionnel jardin à l’italienne classé au titre des Monuments historiques. Le quartier essentiellement résidentiel compte 2500 habitants environ, sur un territoire très étendu aux limites de Cabris, Spéracèdes, Peymeinade et les quartiers Saint Anne et Saint Jacques. Le quartier possède sa mairie annexe et son école maternelle et primaire". http://www.ville-grasse.fr/quartier_saint_francois.html

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La chapelle Saint-François
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Il s'agit d'une chapelle datant du XVIIIème et qui, étant en très mauvais état et donc fermée au public, a fait l'objet en 2018 d'une restauration importante grâce à un projet de mécénat en partenariat avec la ville de Grasse lancé en avril 2018. Il s'agissait de restaurer l'extérieur et l'intérieur de la chapelle en vue d'une réouverture de la chapelle.
Budget travaux : 1ère tranche 2018 : ≈ 25 000 € HT (extérieur), 2ème tranche 2019 : ≈ 35 000 € HT (intérieur et finition extérieure).

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"Cette chapelle rurale adopte un plan quadrangulaire simple et un chevet plat. Son entrée est encadrée par deux murets pouvant faire office de banc. Un petit édifice annexe a été accolé tout au long de son mur nord. Son clocher - mur à deux pans est percé d’une baie en plein cintre où se loge la cloche. La couverture de l’édifice est en tuiles canal avec génoise, elle uniformise l’ensemble chapelle et annexe.
La façade sur pignon porte la dédicace peinte suivante : « St Franciscus, St Bartholomeus ». Les statues de ces deux saints sont encore présentes à l’intérieur de l’édifice. La façade est percée par une grande baie semi-circulaire fermée par une grille en fer forgé où s’ouvre la porte. L’intérieur s’organise en deux espaces.
L’entrée, sorte de narthex, est délimité à l’est par une grande arcade en plein cintre qui sert de support au clocher. Au nord et au sud les murs sont animés par des arcs en pleins cintres retombant sur des piles quadrangulaires. La nef unique est voutée en berceau, percée dans le chœur par deux baies en plein cintre. La baie nord a été obturée par la construction de l’annexe est sert désormais de niche à la statue de ND de Lourdes.
La chapelle Saint-François de Sales semble avoir fait l’objet d’une visite pastorale en 1679 par Mgr. De Roquemartine. Cela ne signifie pas que l’édifice actuel est du XVIIe siècle mais témoigne de la présence d’un lieu de culte du même vocable à cet endroit à cette époque-là.
De nombreuses modifications ont été apportées au bâti d’origine. Cette chapelle devait, dans un état précédent s’ouvrir plus largement sur l’extérieur par un porche et une grande arcade en plein cintre. L’espace actuel d’entrée correspond à ce porche. Son chevet devait être semi-circulaire et son chœur voûté en cul de four. Ce type d’édifice à nef unique précédé d’un porche est le plus répandu dans les environs comme c’est le cas par exemple à Sainte-Luce de Cabris." Texte chapelle Saint-François : Service Ville d’art et d’histoire (Grasse)

La chapelle Saint-Sauveur
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La chapelle Saint-Sauveur se trouve dans une propriété privée, le "Domaine Saint Sauveur" dans le quartier des Ribes à Saint-François. Il s'agit d'un domaine hôtelier situé dans un cadre serein, raffiné, paisible et relaxant. La chapelle a été désacralisée et transformée en gîte pour 4 personnes. Cette chapelle était en ruine et a été restaurée de belle manière. Malheureusement sa cloche avait disparu jusqu'à la découverte par le plus grand des hasard par une équipe de collaborateurs de la Parfumerie Galimard et de la Source Parfumée conduite par Madame Chantal ROUX, Directrice, à l'occasion d'une aide très généreuse aux religieuses de l'ancien maison des Petites Soeurs des Pauvres en partance vers le siège de leur congrégation. Voici cette histoire relayée par Nice-Matin en octobre 2018 et le témoignage de Madame Chantal ROUX qu'elle m'a autorisé à publier dans ce blog, ce dont je la remercie très vivement.


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-----------> Témoignage de Madame Chantal ROUX :
Une histoire de cloche à la "Don-Camillo "
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"Ce matin, moment un peu particulier pour moi... Entre passé et futur ...Entre tristesse et joie...Des souvenirs qui me reviennent à l’ancienne Chapelle st Sauveur en présence de Jérôme Viaud, Maire de Grasse à l'occasion d'une petite cérémonie pour la restitution d'une cloche pour la chapelle.
Voici l'histoire...Ces faits se passent il y a quelques années, au moment du départ des Petites Soeurs des Pauvres de Grasse. Elles sont dans la détresse d’un départ imminent et ne savent pas comment gérer cette situation..Mon amitié pour elles me donne des ailes et avec mon équipe de la Source Parfumée nous apportons notre concours ....En fin de journée un de mes gars, m’interpelle pour me dire qu’à côté de la benne à ordure prône sur des gravats une cloche !!! Ce moment est gravé dans ma mémoire... Il me dit : elle va à la poubelle ! Je suis interloquée... Non! Bien sûr que non! Il est tard..nous sommes épuisés... mais mettez là dans la voiture ... si une église un jour en a besoin , nous la donnerons ... J’en informe les religieuses qui m’accorde une confiance entière.
Le temps passe.... et à l'occasion de la réhabilitation du cimetière Jeanne JUGAN ... je rencontre Paul Demarchi (qui restaure nombre de plaques de cimetières et de monuments aux morts)... Nous échangeons des anecdotes en présence de mon ami Jean-Marie Rouvier et de Jean-Charles Lesser (restaurateurs des oratoires des quartiers de Grasse) ... et lui narre l’histoire que vous êtes en train de lire....
Il me dit : La cloche , nous pourrions la mettre à La Chapelle St Sauveur !
Je lui dit : du moment que c’est à Grasse ...Et là ... Jérôme Viaud, Maire de la ville est mis au courant de cette proposition et ravi de redonner vie à un clocher il me contacte ... la cloche était toujours au même endroit posé à même le sol dans mon jardin, servant d’abris aux insectes, les petites bêtes à bon dieu comme me disait mon Grand -Père .
Nous échangeons des courriers et aujourd’hui ....Jérôme Viaud a permis de restituer un carillon à ce lieu magique ...Les voix du Seigneur sont impénétrables. Une belle histoire pour mes amies religieuses." Chantal ROUX
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La Fête des Colchiques à Saint-François
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Elle a lieu traditionnellement à la fin de l'été.

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L'école de Saint-François
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Cette magnifique petite école réunit maternelle et élémentaire

Le jardin de la Villa Noailles au quartier Saint-François
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Histoire du jardin de la villa Noailles
Une vieille oliveraie de 3 hectares et sa bastide, une source... c’est là, dans la campagne grassoise, que Charles de Noailles, amateur d’art et de botanique, entreprit en 1947 la création du jardin, et ce, jusqu’à la fin de sa vie.
La source et le dénivelé important lui permirent l’agencement d’une vingtaine de bassins, fontaines et rigoles, et l’eau accompagne partout le visiteur d’un murmure apaisant.
Les influences des jardins anglais et italiens sont harmonieusement mêlées. Villa cernée de topiaires de buis, mixed border, champ de pivoines arbustives enveloppé d’ifs taillés, camellias, et pergola d’arbres de Judée ponctuent le jardin d’ambiances différentes et surprenantes.
Le Métaséquoia règne en maître dans la prairie de cerisiers et magnolias caducs, véritable ciel de fleurs au sortir de l’hiver. https://www.monument-tracker.com/guide/4112-le-jardin-de-la-villa-noailles.html

https://lessor.org/lactualite-paca/lescadron-de-grasse-fete-ses-80-ans-et-sexpose/

"Le jardin de la Villa Noailles est le plus important des jardins de Grasse encore existants, même s’il ne peut être visité que quelques après-midi dans l’année. Il est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1996. La Villa Noailles est un domaine d’environ 3 hectares à l’ouest de Grasse appelée autrefois l’Ermitage Saint François et située dans le quartier Saint-François.

Une oliveraie en terrasses donne au jardin sa structure. Passée une cour pavée et un nymphée du XVIIIème siècle, on longe une file de petites fontaines sous un dais de rosiers. L’itinéraire est jalonné de plantations subtiles, de scènes où les réminiscences anglaises et italiennes jouent un rôle important : terrasses et bassins aménagés par l’architecte Emilio Terry, entourés de buis sculptés, allée couverte d’arbres de Judée palissés où, sur les conseils du paysagiste anglais Russell Page, un arbre sur cinq fleurit en blanc, fronton d’ifs taillés, jardin de pivoines arbustives fermé par une fontaine à colonne, bordures herbacées sur quatre niveaux, parterre en camaïeu serti de haies taillées, clairière de magnolias et de cerisiers du Japon irriguée par d’étroits canaux de pierre et complantée de narcisses, d’anémones et de fritillaires…Le jardin recèle bien d’autres trésors, dont une collection de camélias rares"
http://la-lezardiere.eu/le-jardin-de-la-villa-noailles-a-grasse/


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Bastide Saint-François (1925-1936)
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Réalisée pour G.B. Schley, cette demeure est la première construite par Jacques Couëlle. Impressionné par la pièce de l'hôtel de Magnan à Aix-en-Provence où Jacques Couëlle réutilisait une voûte du XIVe siècle, le riche Américain fit détruire la précédente demeure à peine édifiée par Léon Lebel. Il offrit ainsi à Jacques Couëlle la possibilité de construire pour la première fois un édifice de cette importance.
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Histoire de Parcours botanique du canal de la Siagne à Grasse
Inauguré en juillet 1868, le canal de la Siagne était destiné à l'origine, à alimenter en eau la ville de Cannes et à assurer l'irrigation des champs par l'intermédiaire de canaux de dérivation. Cet ouvrage hydraulique s'étend sur 44 km. La source est captée à Saint-Cézaire et permet l'alimentation des 500 000 habitants du bassin Cannes-Grasse. Il traverse les villes du Tignet, Spéracèdes, Peymeinade, Grasse, Mouans-Sartoux, Mougins, le Cannet, et aboutit à Cannes. Certains tronçons ont été couverts et aménagés en promenade verte, parcours sportif, chemin d'artistes... Ici vous trouverez une signalétique descriptive des espèces botaniques représentées. Ce parcours botanique conjugue chemin classique et parcours interactif grâce à l'apport de nouvelles technologies. Sur chaque panneau sont disposéss technologies. Sur chaque panneau sont disposés des Flash Codes et des puces NFC permettant au promeneur muni d'un Smartphone d'approfondir ses connaissances. https://www.monument-tracker.com/guide/4118-parcours-botanique-du-canal-de-la-siagne.html
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LES MOULINS DES RIBES
"Ribes signifie en provençal « terrains escarpés ». Ce vallon est divisé en basse et hautes Ribes. Au nord du quartier sous les barres du plateau Napoléon se trouvait « la quarantaine », où étaient maintenues dans des cabanes, des personnes suspectées de contagion épidémique pendant 40 jours avant d'être autorisées à entrer dans Grasse. Ces cabanes disparaissent en 1853. Après la seconde guerre mondiale, le quartier s'érigea - pour quelques années seulement - en république libre, dans l'intention de renforcer le sentiment de convivialité communautaire de cette partie de la commune grassoise. La jeune république se choisit pour maire Jean Gastaud et pour emblème l'olivier. Ce vallon pentu abritait de nombreux moulins hydrauliques à roue verticale pour la production d'huile d'olive."
https://www.monument-tracker.com/guide/4113-quartier-des-ribes.html

Le vallon des Ribes est un des espaces communaux les plus densément occupés par des moulins. Douze établissements y ont été dénombrés, dont onze fonctionnent grâce à la force hydraulique. Cet espace, qui se subdivise en trois quartiers, les Hautes Ribes, les Ribes Moyennes et les Basses Ribes, a été concerné par la meunerie plus tardivement que le centre-ville et ses faubourgs immédiats. La plupart de ses moulins datent du XVIIIe siècle. Le réseau hydraulique qui en permet le fonctionnement s’étend sur environ deux kilomètres et demi. Il s’agit d’un cours d’eau naturel associé à la source de la cascade et à divers systèmes d’adduction. Le plus important de ces systèmes se situe aux Basses Ribes. Là se succèdent cinq anciens moulins dont les trois derniers disposent d’un canal dérivatif commun, d’environ 1 200 mètres de long.
La densité des moulins dans le quartier des Ribes est moins importante que dans le secteur urbain (un moulin tous les 225 mètres contre un moulin tous les 60 mètres) alors que les ressources en eau et la dénivellation sont très similaires. Cette différence de densité s’explique notamment par le fait que, dans cette zone, les moulins sont intégrés dans de vastes propriétés rurales polyvalentes, dont trois importantes blanchisseries. Le moulin ne forme dans ce cas, contrairement à ce que l’on peut observer dans les quartiers dépendant de la Foux, qu’une dépendance agricole parmi d’autres. Au quartier des Hautes Ribes se trouve aussi un ancien moulin à plâtre mis en mouvement par traction animale. http://file:///Users/Andre/Downloads/article_746.pdf
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SAINT-SAUVEUR
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Histoire de La chapelle Saint-Sauveur à Grasse
Chapelle provençale du 19ème siècle rénovée et transformée en gîte de charme écologique. Elle se trouve dans un domaine de 6 hectares complanté de plus de 300 oliviers centenaires.

Chapelle provençale du 19ème siècle désacralisée transformée en gîte de charme pour 4 personnes dans un quartier calme et préservé de Grasse à 1,5 km du centre ville :
Séjour avec cuisine ouverte - 2 chambres dont 1 en mezzanine - 1 salle de douche - 1 wc indépendant - 1 buanderie-bagagerie - Terrasses et jardinet privatifs - Accès piscine du domaine...

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Le cercle de Saint-Sauveur
et la République Libres des Ribes

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Le Domaine de La ROYRIE
Producteurs d'huile d'olive AOP, Bio et médaillées d'or à Grasse , Le Domaine de la Royrie propose des huiles d'olive haut de gamme en direct de la propriété. Il propose aussi des « auxiliaires du goût », produits gastronomiques conçus au Domaine à partir de produits biologiques cultivés sur place. Il propose enfin de découvrir le concept créé et mis en œuvre depuis 2005, l'oléologie, autour d'un livre et d'un blog.


Saint-François "people"
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Georges Lautner

Le père des" Tontons flingueurs" s'était retiré à Grasse, dans un superbe moulin de pierre à Saint-François où vécut jadis sa mère, la comédienne Renée Saint-Cyr. Un endroit qu'Audiard surnommait "sa banlieue grassoise". Il est décédé le vendredi 22 novembre2013. Il avait 87 ans.

Né à Nice le 24 janvier 1926, Georges Lautner est l'auteur d'une filmographie impressionnante où l'on trouve notamment, outre les "Tontons flingueurs" qui ont fait sa gloire, "Le Pacha" avec Jean Gabin, "Mort d'un pourri" avec Alain Delon et de nombreux films avec Jean-Paul Belmondo, dont "Flic ou voyou", "Le Guignolo" et "Le Professionnel"... Soit une cinquantaine de films en soixante ans.

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Renée Saint-Cyr
Renée Saint-Cyr, de son vrai nom Marie-Louise Vittore, née en à Beausoleil et morte en 2004 est une actrice française. Elle est la mère du réalisateur Georges Lautner, dont le père, Léopold Lautner (1893-1938), était un joaillier d'origine autrichienne.
Fille d'une chanteuse d'opéra, Renée Saint-Cyr commence sa carrière artistique par le chant. Elle obtient un premier prix au conservatoire de Marseille et paraît pour la première fois sur scène dans une revue pour enfants.

Le cinéma lui offre son tout premier rôle en 1932 dans les deux orphelines de Maurice Tourneur, dont elle est le personnage principal. L'essentiel de sa carrière de premier plan se déroule entre 1932 et 1943. Après cette période, elle se voit peu à peu cantonnée dans des seconds rôles de dame mûrissante (jusqu'en 1955) ou âgée (après 1962), mais toujours élégantes et distinguées, nonobstant quelques discrètes scènes interprétées dans le registre trivial. Elle a joué dans une soixantaine de films.

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§ 2 - QUARTIERS SAINT-CLAUDE/ LES QUATRE CHEMINS
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Il est immense...

"Avec ses douze mille habitants - soit un cinquième de la population grassoise - Saint-Claude pèse d'un bon poids dans la vie de la cité des parfums. Délimité à l'ouest par l'avenue de Lattre-de-Tassigny, à l'est par Pierre-Sémard, au nord par Mathias-Duval et au sud par le rond-point des quatre chemins, le secteur offre un profil vallonné, desservi par d'importants axes routiers. Les anciens l'avaient baptisé quartier Notre-Dame d'Espérance en référence à un oratoire sis à l'époque au milieu des oliviers et plantes à parfum.
Mais aujourd'hui, l'urbanisation a pris le dessus et les espaces verts ont rétréci comme peau de chagrin. Ce quartier autrefois plutôt rural, composé encore malgré tout de mas et de bastides s'est enrichi d'ensembles résidentiels parfois très importants comme Les Rêves d'Or ou Le Mas Saint-Claude.
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Il est alimenté en eau par le canal de la Siagne et se trouve en prolongement direct des casernes du Collet construites pour les Chasseurs-alpins du 23e BCA en 1890 et sont aujourd’hui occupées par la gendarmerie nationale tout comme la deuxième caserne prévue pour la garde mobile construite plus au sud au début du XXe siècle. L’installation d’usines de parfumerie et des abattoirs a marqué un important changement de fonction du quartier également au début du XXe siècle.
Aujourd’hui, le quartier toujours en pleine mutation, compte 1 crèche,1 maison de la petite enfance, un jardin d'enfants, 2 écoles maternelles et 2 élémentaires, 1 collège privé sous contrat, 2 lycées professionnels et 1 lycée d’enseignement général.
Avec la zone industrielle du Carré, le quartier de la gare et la station intermodale, le quartier Saint Claude est sans doute celui qui sera le plus appelé à changer dans les années qui viennent tout comme l'installation de la caserne des Pompiers a accentué l'équipement de Saint Claude"
http://www.ville-grasse.fr/quartier_saint_claude.html & http://archives.nicematin.com/article/grasse/grasse-le-quartier-saint-claude.36253.html

Sur cette photo internet (sans doute prise dans les années 1960/70) on peut mesurer combien le quartier Saint-Claude a changé en arrivant au XXIe siècle.
En bas à droite, les terrains du Tennis Club de Grasse qui ont déménagé au quartier de la Paoute en 1976 pour faire place à la deuxième école primaire du quartier, l'école Gérard Philipe. La première école primaire (au milieu de la photo et en bas), l'école Pra d'Estang (le Pré de l'étang) était saturée. La cour de cette école se trouve devant le bâtiment en bordure directe de la route.
Derrière l'école Pra d'Estang, les résidences "les Rêves d'Or" dont on voit les commerces en bas (boucherie, tabac-journeaux, boulangerie, coiffeur...)
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La Mairie annexe et la poste Saint Claude

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Les gendarmes et la caserne Saint Claude

"L’escadron 23/6 de gendarmerie mobile (EGM) de Grasse, qui appartient au groupement 2/6 de Hyères, fête ses 80 ans. Il a en effet été créé en 1938. Une prise d’armes a réuni le 8 juin à la caserne Saint-Claude les autorités militaires et civiles, autour de près de 200 anciens de l’unité qui se sont retrouvés autour d’un déjeuner en plein air dans la cour.
A cette occasion, en présence du drapeau de la région de Gendarmerie Provence Alpes Côte d’Azur, les morts de l’unité ont été honorés. Mais l’unité grassoise célèbre aussi ses 80 ans à travers une exposition réalisée en lien avec la délégation au patrimoine de la gendarmerie lui confie une exposition, ouverte au public du 8 au 27 juin 2018 dans la salle du conseil municipal de l’hôtel de ville de Grasse, qui retrace l’histoire de l’unité et de la gendarmerie mobile en général. Plusieurs écoles ont déjà prévu de la visiter, ce qui renforcera le lien armée-nation". https://lessor.org/lactualite-paca/lescadron-de-grasse-fete-ses-80-ans-et-sexpose/




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L'église Saint Claude


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Quartier Saint-Claude et la gare SNCF
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La cuvette de la gare a beaucoup changé


La gare SNCF est située dans l'est du quartier Saint-Claude. Il s'agit de la ligne Grasse-Cannes ouverte en 1871 puis fermée complètement en 1991. Il a fallu une action citoyenne forte pour que la SNCF convienne de réouvrir cette ligne le 26 mars 2005 après y avoir réalisé les travaux nécessaires à sa mise à niveau.

La gare de Grasse a été aménagée début du XXIe siècle

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Quartier Saint-Claude et la caserne des pompiers
Mercredi 01 octobre 2008
Les sapeurs-pompiers de Grasse ont investi le nouveau centre de secours situé dans le secteur de la Marigarde.
"La caserne vétuste et obsolète du boulevard Carnot, c'est fini. Les manoeuvres interminables pour sortir et rentrer les engins, terminé aussi. Depuis hier, les sapeurs-pompiers de Grasse ont investi leurs nouveaux locaux, à la Marigarde. Désormais, lorsque vous composerez le 18, c'est de ce bâtiment repérable de loin avec ses couleurs chatoyantes et sa tour de 22 mètres, que partiront les secours.
Le nouveau centre, flambant neuf, est en effet pleinement opérationnel. Les soldats du feu ont déménagé leur matériel dans la discrétion et pris possession d'un magnifique domaine : deux hectares d'un terrain plat cédé par la Ville au SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) et 3 500 mètres carrés de construction. « Le niveau opérationnel de cette caserne est parfait », note le commandant Christian Zedet, chef du centre de Grasse... . Un centre qui veille sur quelque 70 000 habitants du pays grassois, regroupe 120 pompiers dont la moitié sont des professionnels et réalise 6 000 interventions par an.
« Le CIS grassois était démembré sur deux sites, celui du Bd Carnot en plein centre-ville, et celui du Plan de Grasse, a expliqué hier, lors de la visite d'installation, le président du SDIS et conseiller général, Pierre-Guy Morani. L'état du premier ne répondait plus aux normes de sécurité et d'hygiène que sont en droit d'attendre les personnels. Quant au second, sa précarité n'est pas à démontrer. »
Un coût de 10 millions d'euros
Bref, il fallait prendre le problème à bras-le-corps et offrir aux pompiers de Grasse un outil de travail fonctionnel, moderne et conforme aux exigences propres au service public de secours."

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Quartier Saint-Claude et les écoles
Le quartier de Saint-Claude possède 1 crèche,1 maison de la petite enfance, un jardin d'enfants, 2 écoles maternelles et 2 élémentaires, 1 collège privé sous contrat, 2 lycées professionnels et 1 lycée d’enseignement général.
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Quartier Saint-Claude et les parfumeries
Différentes parfumeries se sont installées dans le quartier Saint-Claude . Certaines ont déménagé sur un autre site, comme CAL suite à un regroupement de leurs installations par le repreneur Pfizer à Seillans. D'autres n'existent plus comme par exemple la Parfumerie PALIN. Mais il reste une des plus importantes unités grassoises : la parfumerie Robertet.





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Les abattoirs
La Cité historique de Grasse traitait l'abattage des animaux au "masel" terme qui signifiait l'abattoir ; l'endroit s'appelle aujourd'hui la rue de la Vieille Boucherie. Vieille était effectivement le juste mot puisque cet abattoir ancien a été obligé de s'installer pour des raisons de salubrité en dehors des remparts de l'époque sur ce qui deviendra le boulevard Gambetta et plus précisément à la Porte de la Roque.
L'extension de la ville continuait et il a fallu à nouveau déménager les abattoirs de la ville au quartier Saint-Claude. Il ne s'agit que d'un souvenir car d'autres activités ont remplacé les abattoirs mais les anciens parlent toujours de "abattoirs. Nous y avons connu des terrains de boules, un bureau de poste, la Mairie annexe et un cercle de quartier où se partageaient les loisirs.
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Les immeubles
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De très nombreux ensembles immobiliers se trouvent dans le quartier de Saint-Claude. Pour la plupart, ils ont été construits dans le dernier quart du XXe siècle.



Les grands commerces
(également traités dans le hameau du Plan/La Marigarde)
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QUARTIERS SAINT-CLAUDE / LES QUATRE CHEMINS
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Le rond-point de la galère

Un immense quartier
Tous les chemins de Grasse mènent au rond-point des Quatre-Chemins. Ou presque. Car le giratoire est le véritable centre névralgique de la circulation. Et il suffit du moindre pépin, comme ce fut le cas le 16 avril 2010 lorsqu’une benne s’est renversée, pour que la ville se paralyse. Car plus de 46 000 véhicules circulent chaque jour sur le rond-point, selon une étude menée par Pôle Azur Provence en juin 2007. A titre comparatif, selon la même étude, environ 8 000 véhicules passent quotidiennement sur la route de Draguignan, entre Peymeinade et Grasse. Et 8500 sur le boulevard Gambetta, qui ceinture le centre de Grasse, selon une étude de mars 2009. Pour l’instant, peu de solutions s’offrent aux Grassois. Hormis les chemins détournés et le choix, quand c’est possible, des horaires de travail. Mais à moyen terme, les aménagements prévus autour de la pénétrante Grasse-Cannes et les investissements dans les transports en commun devraient soulager le rond-point… et ses usagers! http://archives.nicematin.com/article/grasse/les-quatre-chemins-le-rond-point-de-la-galere.152573.html

Qui n'a jamais emprunté le rond-point des Quatre-Chemins ? Avec 46 200 véhicules par jour, c'est l'axe de circulation le plus chargé du pays grassois, après la pénétrante.
Il est incontournable ! Que l’on arrive de Cannes, que l’on descende de Grasse, Saint-Vallier, ou même Bargemon dans le Var, on le traverse pour rejoindre les centres commerciaux ou les zones d’activités de la commune. Les Quatre-Chemins ne sont pas un véritable quartier mais la croisée des chemins pour le Plan, la Blaquière, Saint-Claude et Saint-Antoine. Et quand il n’y a pas d’embouteillage, c’est-à-dire en dehors du matin et du soir, on y passe en coup de vent. Où alors on fait une rapide halte pour effectuer quelques courses. Les Quatre-Chemins sont devenus un véritable carrefour commercial pour automobilistes pressés, une sorte de drive-in géant. Ici s’est d’ailleurs installé le premier fast-food de Grasse. Et le secteur est encore appelé à se développer avec la construction d’une résidence hôtelière, de nouveaux commerces et d’un jardin. Mais la population de ce secteur souffre de cette agitation. Trop de voitures, trop de bruit, trop d’embouteillages et pas assez de places de stationnement pour se poser un peu... Les Quatre-Chemins où les affres du mouvement perpétuel ? https://grasse.maville.com/actu/actudet_--Grasse%C2%A0-Les-Quatre-Chemins-un-passage-oblige-_-470920_actu.Htm


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Mac Do, Tabacs-journaux, banques, jouets, cabinets de médecins, pharmacie-herboristerie, salles de sports, garages, Bars ....etc... le quartier a une très forte activité commerciale sans oublier Fragonard et Galimard, deux parfumeries "touristiques" qui ont un succès commercial très important profitant de la réputation de "Grasse, Capitale de la Parfumerie".
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§3 - QUARTIERS SAINT-JACQUES /SAINTE-ANNE
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Le quartier Saint-Jacques constitue un village à lui tout seul avec une place, un bureau de poste, des commerces et une école maternelle et élémentaire. L’église ND des Chênes érigée en 1959 est un remarquable exemple de l’usage du ciment et du verre. Ce quartier autrefois agricole (vignes, blé et olivier) et boisé (chênes verts) a longtemps été destiné à la culture des plantes à parfum. Des lieux de productions s’y sont d’ailleurs installés au XXe siècle comme la parfumerie Honoré Payan. Le quartier Saint-Anne, à peine séparé de quelques kilomètres, a accueilli plusieurs moulins. Deux d’entre eux existent encore aujourd’hui, l’un comme huilerie et l’autre comme chambre d’hôtes. Une savonnerie est en fonction jusqu’en 1914.

Quartiers résidentiels, Saint-Jacques et Saint-Anne sont fiers de leur place sur le territoire grassois, de leurs paysages campagnards et de leurs belles demeures. Des lieux de convivialité comme les cercle ou le centre culturel de la chênaie contribuent à faire de ce quartier Saint-Jacques / Saint-Anne l’un des lieux de vie les plus prisés de Grasse.
http://www.ville-grasse.fr/quartier_saint_jacques_sainte_anne.html


Sur cette photo du coeur du quartier de Saint-Jacques on peut voir vers le haut de la photo l'école primaire et devant l'école, le bâtiment de la Mairie annexe et de la Poste. Au dessus de l'école et légèrement à gauche les commerces autour de la pharmacie. Le Casino n'existait pas encore mais tout en haut et à droite le stade Jean-Girard avec sa tribune qui était, pendant une grande partie de la fin du XXe siècle, le seul stade de sport de la ville de Grasse. En descendant devant la Poste, tout d'abord le grand parking puis les résidences (peut être une partie des résidences Alpi ?) en forme de V majuscule, villas construites par les employés de certaines parfumeries grassoises à des conditions exceptionnellement intéressantes. Devant les résidences, l'église Notre Dame des chênes dont la construction remonte à 1955.
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Le quartier Saint-Jacques et l'église Notre Dame des chênes
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Histoire de Église notre dame des chênes à Grasse
"L'Église, consacrée en 1959 après 5 ans de chantier, fut construite sur une proposition du père Clément Mallet. L'architecte Jean Bouchet a offert ses honoraires. Les constructeurs sont tous bénévoles, issus du mouvement des castors d'auto-construction. Le bâtiment en béton armé adopte un plan en croix grecque. Quatre piliers centraux, délimitant le chœur surélevé, supportent une lanterne carrée surmonté d'un clocher octogonale. De lumineux et très colorés vitraux semi circulaires l'animent. Ces quatre grands tympans de verre sont dus à l'artiste Ernest Boursier-Mougenot (né en 1933). Ils représentent les quatre évangélistes". https://www.monument-tracker.com/guide/4094-eglise-notre-dame-des-chenes.html


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L'église de Sainte-Anne

Elle se trouve le long du canal de la Siagne
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L'ancienne chapelle de Saint-Jacques qui a donné le nom au quartier

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Quand la population de Saint-Jacques se regroupait autour de l'ancienne église ce fut le départ de l'habitation dans ce quartier


Association Amicale de Saint-Jacques
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"L’amicale de Saint-Jacques a été créée en 1913, Pour accueillir des familles et des amis dans un cadre de jeu de boules de cartes de billard et de détente. Cette association Privilégie ses adhérents porteur d’une carte de membre d’accéder à des tarifs privilégiés sur les boissons et toutes les manifestations qui se déroule au cours de l’année ..."

Les membres de l'Association Amicale de Saint-Jacques se réunissait dans ce cercle, situé sur la route en direction de Auribeau et proche de l'ancienne église. Les activités de loisirs étaient nombreuses à l'époque de son lancement et jusqu'à la fin du XXe siècle : jeux de cartes, jeux de boules, repas pour différentes fêtes...


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Le quartier Saint-Jacques et le Parc de la Chênaie
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Un espace culturel
En 33 ans d'existence, le lieu de loisirs n'a pas pris une ride et diversifie ses activités. Discret, mais incontournable, l'espace culturel de la Chênaie, situé à Saint-Jacques, rassemble plus de 1000 adhérents dont s'occupent une trentaine d'animateurs.
A tous les étages de cette « maison », chaque porte ouverte éclaire une facette des lieux. Théâtre, danse, chant, musique, gymnastique, yoga ou ateliers d'arts plastiques, de mosaïques, randonnées, loisirs créatifs ...une trentaine d'activités rythment l'endroit sept jours sur sept, de 8 h 30 jusque parfois 22 h 30

Un parc de jeux pour jeunes enfants
avec toboggans et toutes sortes de plateformes adaptées

Un parc de (quelques) sports
Terrains de tennis avec école et 2 cours de tennis

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Dans le Parc de la Chênaie la Police Municipale de Saint-Jacques

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Les écoles à Saint-Jacques de Grasse
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Histoire du Quartier des Castors à Saint-Jacques de Grasse
"Le premier mouvement Castors d'auto-construction est né en France en 1921, sous le nom de "cottages sociaux". Des groupes de personnes construisaient 20 à 70 maisons en effectuant la quasi-totalité des travaux pendant leurs loisirs et en gérant eux-mêmes la technique, le financement et l’organisation du chantier. Le mouvement s'intensifie de 1946 à 1952. En 1955, les castors de Grasse construisent dans le quartier de Saint-Jacques plusieurs lots notamment la place du père Mallet, face à l'Église ND-des-Chênes ou l’Avenue Alphonse Daudet. L’Association du Syndicat National des Fabricants de matières Aromatiques décide de faciliter l'accession à la propriété à ses salariés en leur offrant les terrains. De nouvelles maisons sont auto construites. On compte une cinquantaine de maisons castors dans les années 1960. Elles constituent le noyau d'un nouveau quartier urbain : Saint-Jacques." https://www.monument-tracker.com/guide/4095-quartier-des-castors.html

Aux origines de la coopération d'habitation
"Au début des années 1840, la Grande-Bretagne connaît une industrialisation très rapide. Les usines se développent, abritant des machines capables de réaliser le travail de l’homme plus rapidement et pour un coût inférieur. Face à cette évolution qui pousse au chômage les artisans, certains décident de réagir et de s’unir pour lutter contre la fatalité : c’est le cas de 12 tisserands de Rochdale, dans la banlieue de Manchester. Le 24 octobre 1844, ils formèrent la Société des Equitables Pionniers de Rochdale et rédigèrent les statuts suivants : “La société a pour objet et pour plan de prendre des arrangements pour l’avantage pécuniaire et pour l’amélioration des conditions sociales et familiales de ses membres, en réunissant un montant suffisant de capitaux divisés en parts d’une livre chacune, afin de mettre en pratique les projets suivants : - L’établissement d’un magasin pour la vente de vivres, de vêtements, etc... - Construire, acheter ou édifier un nombre de maisons destinées aux membres qui désirent s’aider mutuellement pour améliorer leur condition domestique et sociale ; - Commencer la manufacture de tels produits que la société jugera convenables pour l’emploi de membres qui se trouveraient sans travail ou qui auraient à souffrir de réductions répétées sur leurs salaires ; - Pour procurer aux membres de cette société un surcroît d’avantages et de sécurité, la société achètera ou louera une ou plusieurs terres qui seront cultivées par des membres qui se trouveraient sans emploi ou dont le travail serait mal rémunéré"..... Document très complet sur ce sujet : https://www.habiter-autrement.org/14.juridique/contributions-14/Cooperative-habitation-en-France.pdf

Les premiers Castor en France
Les Castors ont joué un rôle majeur pour loger la population au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Ce mouvement d'auto-construction coopérative a été particulièrement actif dans l'Ouest de la France, notamment dans le Finistère. Les maisons Castors, c'est d'abord un système qui consiste à s'unir avec ses voisins pour construire une cité de maisons individuelles. Des ouvriers décident de donner, sur leurs temps de loisir, des heures de travail pour construire leur habitation et celles de leurs voisins. Le mouvement est né en 1948 à Pessac, près de Bordeaux, où 150 ouvriers ont construit 150 maisons individuelles et leurs équipements collectifs en trois ans. En période de pénurie de logements, cette initiative fait écho en Bretagne où de nombreux groupes se constituent. À Saint-Pol-de-Léon, un premier se lance dès 1949 et fait figure de pionnier dans le Finistère. Dans son sillage, des chantiers Castors voient le jour à Quimper, Le Drennec, Lesneven, Plabennec, Brest, Carhaix... En 1952, le Finistère est, avec 640 chantiers en cours, le troisième département français à avoir opté pour cette solution, derrière la Seine-et-Marne (713 logements) et le Maine-et-Loire (1145). Mais c'est à Landerneau que les Castors sont les plus actifs (notre photo), avec la densité de maisons Castors la plus importante en France. Entre 1953 et 1973, pas moins de 17 cités et 513 habitations sont, en effet, sorties de terre dans la ville de Rohan.

Réduire les coûts
Ce ne sont pas des chantiers ordinaires. Les hommes à l'oeuvre ne sont pour la plupart pas issus du bâtiment. Il s'agit, selon une définition du sociologue Michel Messu, d'« hommes, chefs de famille, en butte à des difficultés pour loger leur famille et qui, de manière pragmatique et en dehors de tout engagement idéologique et politique, vont payer de leur personne pour produire leur logement dont ils deviendront propriétaires ». Ces hommes vont créer des coopératives ou des comités ouvriers. Pour y participer, le chef de famille doit répondre à deux conditions : être solvable et être capable physiquement de participer au chantier et d'avoir du temps à disposition. Le groupe permet ensuite de supprimer les intermédiaires, et de faire des économies d'échelle sur les matériaux de construction en les achetant en grande quantité. Ensuite, il n'y a plus qu'à relever les manches. En choisissant de réaliser eux-mêmes les travaux, les Castors permettent à nouveau de réduire les coûts. Il s'agit d'un véritable défi. Les premiers d'entre eux s'engagent sans savoir où ils vont. Ils ne peuvent pas s'appuyer sur des expériences passées et certains chantiers vont durer plusieurs années. Surtout, ils ne disposent pas de statut juridique véritable. Ils inventent la notion apport-travail qui permet qu'un emprunt soit garanti, non plus par des biens matériels, mais par le travail. Le plus souvent, les Castors ne disposent pas d'apports financiers nécessaires à l'obtention d'un prêt. Ils vont donc transformer leur force de travail en argent et s'engager à travailler un certain nombre d'heures par mois sur le chantier. La reconnaissance de l'apport-travail, par décret interministériel en mai 1949, est une victoire. Sans ce système, beaucoup d'entre eux n'auraient jamais eu accès à leur habitation. Les futurs propriétaires sont, en effet, des gens modestes. « Le recours à l'auto-construction est la solution pour échapper au relogement dans les cités HLM pour qui n'a pas d'autre garantie que sa force de travail. Cela se fait au prix de nombreux sacrifices : une vie éreintante pendant plusieurs années. C'est sans conteste un acte d'émancipation et d'ascension sociale.

Imprégnés d'un catholicisme social
Mais qui sont ces Castors ? Les pionniers sont imprégnés d'un catholicisme social. Nombre d'entre eux, en particulier les dirigeants de groupes, sont issus de syndicats, de mouvements d'Action catholique comme la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC)... Ils sont soutenus par le diocèse de Quimper qui voit dans la lutte contre le mal-logement une évangélisation des populations ouvrières qui ne pratiquent peu ou plus. Ainsi, l'évêque André Fauvel assiste à presque toutes les inaugurations de cités, distribuant des dérogations pour le travail du dimanche. Le laïc a néanmoins sa place dans le mouvement. Les Castors souhaitent rester ouverts. Il s'agit avant tout d'un mouvement ouvrier à destination des ouvriers. D'ailleurs, à la fin de la décennie, la notion religieuse va quasiment disparaître. Au fil des ans, le mouvement évolue et le modèle de départ varie. C'est ainsi qu'à la fin des années 50, la part d'auto-construction a fortement diminué sur les chantiers pour laisser la place à de la sous-traitance. Son heure de gloire est passée, il commence alors à décliner. Reste, aujourd'hui, le souvenir d'une belle aventure humaine de solidarité et de fraternité.
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Le train à Saint-Jacques et à Sainte-Anne
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La ligne Nice-Meyrargues passait par Grasse puis Peymeinade ainsi il traversait le nord des quartiers Saint-Jacques et Sainte-Anne. La voie ferrée a été transformés en voie de circulation urbaine ; c'est la voie des CP. Mais Saint-Jacques avait son "petit" arrêt.
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Le stade Jean GIRARD à Saint-Jacques
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Nombreux sont les Grassois et les sportifs qui ont fréquenté le stade Jean Girard, longtemps "le" stade de Grasse. Peu connaissent l'histoire de ce Grassois issu d'une famille d'ouvriers, élu conseiller municipal de Grasse en mai 1912, dont le courage sur le champ de bataille entraina la mort, à 34 ans il y aura 100 ans le 23 septembre 1914, dans les combats de la ferme Confrécourt à Vingré (Aisne).
La citation dont il fut honoré témoigne de son courage et de son sens du devoir. Elle mérite d'être rappelée: "C'est en se précipitant au secours de son chef, atteint mortellement par une pluie de balles de mitrailleuse qu'il tomba blessé lui-même, mais il se releva et se traîna jusque sur le corps de son chef où il fut, à son tour mortellement blessé".
Mais avant cet acte de courage mortel, Jean Girard avait aussi été un citoyen exemplaire qui, en dépit d'une culture au départ "rudimentaire", avait su grimper à force de travail, professionnellement puisqu'il il était parvenu à acquérir "une situation enviable" dans une importante maison de commerce, selon les termes du maire Eugène Perrimond.
Parallèlement, Jean Girard s'était imposé dans la vie publique en tant qu'animateur et responsable d'associations et sociétés: Comité des Fêtes, Association des Anciens Chasseurs Alpins, société sportive "Gallia-Club de Grasse, et société de préparation militaire "l'Avenir de Grasse". Cet engagement lui valut aux élections municipales de 1912 d'être de tous les conseillers municipaux celui qui recueilli le plus grand nombre de voix.
En 1922, le conseil municipal de Grasse décidait de donner son nom au stade. Le maire d'alors, Eugène Perrimond, déclarait notamment: "...Sa ville natale qui peut être si justement fière de lui, se devait aussi de lui manifester, dans la plus large mesure toute sa reconnaissance et son admiration. C'était pour elle un impérieux devoir (...), la municipalité a eu la pieuse pensée de lui dédier ce stade communal de Saint-Jacques qui fut créé sur son initiative et où vont s'entraîner, à la pratique des sports, tous nos jeunes Grassois..."http://grasseatous.viabloga.com/news/jean-girard-au-dela-du-nom-d-un-stade-de-grasse
Les commerces à Saint-Jacques et à Sainte-Anne
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Au centre de Saint-Jacques
En bas à gauche, la salle communale, teinturerie, boulangerie..., au centre autour de la pharmacie, la banque, médecins, cabinets de soins, fleuriste, magasin diététique, agence immobilière... en haut à gauche, le plus récent (fin XXe) boulangerie, poissonnerie, vins et alcools, légumes, produits italiens, boucherie...

Sur la route d'Auribeau, à droite le garage toujours en activité au XXIe siècle
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Le Moulin de Sainte-Anne


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Les bâtiments administratifs de Saint-Jacques


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L'usine de traitement des eaux

Propriété de Suez, ex Lyonnaise des Eaux
Le canal de la Siagne à Saint-Jacques
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------->>> Témoignages
Laure Beluffi nous le raconte si bien :
"C était une petite rivière dont je me souviens avec émotion, car elle fait partie de notre vie à St Jacques. Il y avait un petit chemin qui descendait côte rive gauche à travers des champs et en particulier sur un Champs de Tubéreuses dans une terre sablonneuse, l odeur est restée gravée dans ma mémoire à tout jamais ...
Puis nous continuons à descendre encore un peu avant de croiser la rivière. Nous faisions une grande pose, pataugeant dans l eau glacée, nous rafraîchissant avant de reprendre la marche sur l autre versant !! Celui qui monte à travers les cistes, le thym, la « messugue » le chemin est très étroit juste une sente pour les pieds. Mon grand Père allait entretenir nos oliviers à Peygros !! Il nous faisait profiter de la marche. Et dans la soirée on dégringolait vite fait jusqu’à la rivière pour se tremper les pieds encore une fois, avant de rentrer." Publié sur Facebook 06/2019

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Les belles demeures à Saint-Jacques et à Sainte-Anne
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Le domaine Saint-Jacques du Couloubrier

https://www.departement06.fr/autour-de-grasse/grasse-16189.html
https://www.rustica.fr/articles-jardin/domaine-saint-jacques-couloubrier-alpes-maritimes,8278.html
http://www.palmerparker.com/France/Cote-d-Azur/Grasse/housenum269.htm

L’histoire raconte que le jardin tire son nom de la couleuvre, fréquente dans nos contrées. Le domaine Saint Jacques du Couloubier à Grasse est un jardin privé de 8 ha créé en 1950 pour Jean Prouvost par Russel Page, paysagiste de renommée internationale, maître dans l'art du paysage et de l'utilisation des végétaux. Ce vaste espace resta longtemps à l’abandon. Repris en 2005 par Stephen Butt et son épouse, le jardin a aujourd’hui recouvré sa splendeur.

Imaginé par le chef jardinier Pierre Jeanjean, le jardin du Couloubrier s’enrichit constamment de nouvelles espèces végétales : glycines, citronnelle et jasmin, oliviers, chênes verts et agrumes composent avec les rosiers des zones parfaitement adaptées à leur micro-climat et ponctuent ce jardin, de découverte en découverte. Une serre consacrée aux plantes à bulbes renvoie aux traditions des parfums de Grasse tandis qu’une fontaine et un vaste plan d’eau clôturent une promenade faite de surprises.

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Le château Diter
On ne peut pas parler des belles demeures qui se trouvent à Saint-Jacques de Grasse sans évoquer le Château Diter à la limite sud du quartier et avant le village d'Auribeau. Une bien triste affaire...

Il s'agit d'une réalisation d'une exceptionnelle beauté mais il n'y a eu aucune autorisation pour la construire. Procès après procès, l'ensemble devrait être détruit. En 2018 rien n'a été fait pour respecter les décisions des tribunaux.
Une affaire à suivre...

§4 - QUARTIER SAINT-ANTOINE
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SAINT-ANTOINE : LE PROJET DE LA DISCORDE
La finition de la voie rapide Cannes-Grasse
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https://contournementdegrasse.wordpress.com/visualiser-le-projet-de-prolongement/
Quelle histoire !!! On en parle depuis bientôt un siècle mais ce dossier est constamment remis en question. Il traverse du nord au sud le quartier de Saint-Antoine et on peut comprendre combien cela pose problème.

Pourtant les quartiers sud de la ville sont étouffés par la circulation. Toutes les petites voies, autrefois bien paisibles, sont envahies matins et soirs par des milliers d'automobilistes qui cherchent le meilleur chemin pour aller travailler puis rentrer chez eux.

Rien n'y fait.. Le beau projet étudié par l'administration du département chargée des routes et des voiries était promis pour l'année 2000 puis il a été sans cesse retardé... C'est "l'arlésienne"... Toujours "l'arlésienne"..



Certes, le projet est couteux et les crédits du Conseil Général sont de plus en plus réduits. Et il n'y a malheureusement aucun plan B à l'étude.
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Le quartier Saint-Antoine en bref
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Ce quartier à vocation agricole présente un habitat dispersé typique composé à l’origine de mas et bastides. La présence d’une chapelle répondant au vocable de Saint-Antoine est attestée depuis la première moitié du XVIIIe siècle. Sa particularité est d’être réaménagée entièrement en style néo-gothique au XIXe siècle. A la même époque est installé à côté de la chapelle un cercle, lieu typiquement provençal de la sociabilité masculine, encore très fréquenté aujourd’hui. Le quartier Saint-Antoine compte une mairie annexe, une salle polyvalente, une école élémentaire et une école maternelle. La vie de quartier est rythmée par des fêtes tout au long de l’année. Enfin, le quartier Saint Antoine accueille sur son territoire l’un des plus beaux complexes restauration-hôtellerie de la région avec la Bastide Saint Antoine dirigée par Jacques Chibois.

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La chapelle de Saint-Antoine
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Le cercle de Saint-Antoine
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Il offre de nombreuses activités : jeux de cartes, boules, lotos, soirées... Il se trouve tout à côté de la chapelle.
La chapelle de Saint-Antoine, à gauche, le cercle et à droite l'ancienne épicerie devenue boulangerie puis magasin de couture...

LE QUARTIER PERDIGON
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A l'époque des fleurs

Le boulodrome Gaston de Fontmichel
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Des équipements sportifs exceptionnels ont permis au Boulodrome Gaston De Fontmichel situé à Saint-Antoine à côté du stade Perdigon d'accueillir des compétitions importantes.
Cet équipement a été mis en service en 2005. Il s'agit d'un très grand terrain de pétanque et de jeu provençal couvert qui dispose d'un sol en stabilisé/cendrée dont la surface d'évolution est de 4000m2. Il permet de recevoir 250 personnes en tribune.

Le stade Louis Perdigon
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Il s'agit du stade de rugby et d'athlétisme de la ville de Grasse. Il se trouve au bas de la commune de Saint-Antoine sur les bords de la route de Pégomas.
Les terrains avant le stade


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Le nom de Louis Perdigon donné à ce stade date de l'époque de la municipalité Honoré Lions de 1959 à 1971. Louis Perdigon était un invalide de guerre et fut une temps adjoint du quartier de Saint-Antoine. "Il avait la fibre sociale, c'était quelqu'un de très engagé", se rappellent les anciens... Il avait obtenu le premier service de bus sur Saint-Antoine, un abribus pour l'école ou encore le premier éclairage public installé à la chapelle. Quand le nom de Louis Perdigon a été évoqué pour ce stade "sans nom", le maire a immédiatement accepté cette proposition. https://www.pressreader.com/france/nice-matin-cannes/20180927/281874414333499

Le coin des écoles
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Au coeur du hameau de Saint-Antoine il y a l'école maternelle, l'école élémentaire, un parc de jeux pour les jeunes enfants et la Mairie annexe




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LA BASTIDE DE SAINT-ANTOINE DE JACQUES CHIBOIS
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Un superbe 5***** Relais et Châteaux pour l'image de la ville de Grasse

Jacques Chibois
Figure emblématique de la gastronomie française dans le monde, Jacques Chibois est l'âme et le maître d'œuvre de La Bastide Saint-Antoine. Depuis mai 1996, son établissement est installé dans une bastide du XVIIIe siècle, au milieu des oliviers. Il y concocte une cuisine parfumée et raffinée, subtile fusion de la cuisine limousine de son enfance et de la cuisine méditerranéenne qui ne cesse de l'inspirer.
D'origine périgourdine par son père meunier et limousine par sa mère issue d'une famille d'agriculteurs, il a acquis la connaissance des beaux produits qu'offrent ces terres comme la truffe, le foie gras, la châtaigne, les cèpes... Jacques Chibois cultive au cœur de la campagne grassoise un authentique art de vivre dans la douce atmosphère provençale.

"LA BASTIDE SAINT-ANTOINE
ESPRIT MAISON QUI RIME AVEC PASSION
La Bastide Saint-Antoine rayonne de bonheur sur les hauteurs de Grasse, joyau de lumière au cœur de la Provence. Jacques Chibois, grand chef, étoilé et toqué, vous accueille dans sa maison de caractère, une demeure provençale du XVIIe siècle, à son image, bienveillante et chaleureuse. A l’horizon, les paysages de l’arrière-pays, la Baie de Cannes, la Méditerranée… l’état de grâce !" http://www.jacques-chibois.com/


La Bastide Saint-Antoine, hôtel 5 étoiles sur la Côte d’Azur, fait partie du club très fermé des Relais & Châteaux qui regroupe des hôtels de luxe et des restaurants gastronomiques dans le monde entier. Née dans les années 50, cette association ayant pour devise « Excellence dans la tradition et la qualité » comprend 170 restaurants d’exception dans 24 pays sur 5 continents qui affichent leur fierté de la défense du patrimoine culinaire et un sens inné de l’art de vivre.


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LA TOURACHE
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En 2011 et 2012 la barre de la Tourache a été remplacée par des immeubles plus bas et dont les aménagements intérieurs des appartements sont plus adaptés à la vie des années en cours.



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§5 - QUARTIERS SAINT-MATHIEU/SAINT-JOSEPH/SAINT-JEAN
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Les quartiers les plus authentiques de Grasse. Pour l'instant ils ont conservé en grande partie leur passé agricole fait de restanques cultivées pour les légumes, les fleurs destinées à la parfumerie (jasmin et rose)...


Saint-Mathieu en bref
Le canal de la Siagne traverse ce quartier à vocation agricole. Il serpente agréablement entre les terrasses de culture et les zones boisées permettant une promenade sans encombre jusqu’à Mouans-Sartoux au départ de la chapelle. La voie ferrée Cannes - Grasse suit la même courbe de niveau.
La présence d’une chapelle répondant au vocable de saint Mathieu est attestée depuis la première moitié du XVIIIe siècle. A la fin du siècle suivant, à proximité, est installé un cercle, lieu typiquement provençal de la sociabilité masculine. L’habitat dispersé typique s’y mêle harmonieusement au résidentiel néo-provençal.
Le quartier est doté d’une mairie annexe et d’une école maternelle et élémentaire.
http://www.ville-grasse.fr/quartier_saint_mathieu.html

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La culture des fleurs à Saint-Mathieu
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Le quartier de Saint-Matthieu a largement contribué à la culture et la fourniture des fleurs pour la parfumerie, essentiellement rose de Mai, jasmin et tubéreuse.

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Grasse va convertir des terrains dédiés à la construction en champs de fleurs en particulier à Saint-Mathieu
Grasse, 9 novembre 2018 (AFP) - La ville de Grasse (Alpes-Maritimes) a adopté cette semaine un nouveau plan local d'urbanisme qui quintuple ses surfaces agricoles et libère près d'une centaine d'hectares de terrains déjà viabilisés ou promis à une urbanisation future pour les convertir notamment en champs de plantes à parfum. Le nouveau plan, voté mardi, a reclassé 21 % du territoire de la commune en surfaces agricoles, contre 4 % auparavant: des droits à bâtir ont été gelés et des zones naturelles reclassées, a précisé à l'AFP Nathalie Campana, directrice générale adjointe de l'urbanisme de Grasse.


Au total, les surfaces agricoles passent de 178 à 928 hectares, dont 70 d'ores et déjà sanctuarisés pour de la plante à parfum, dans les quartiers de Saint-Marc et Saint-Mathieu abritant des traces d'un passé horticole. « Parallèlement, depuis juillet 2014 et la préparation de ce nouveau PLU, la mairie travaille avec la chambre d'agriculture pour restituer des terres aux cultures de plantes à parfum et faciliter l'installation de jeunes agriculteurs », a-t-elle précisé. « Sur des surfaces plus petites, on permet aussi une facilitation du maraîchage. »

« C'est un vrai secteur de développement économique. Les parfumeurs qui achetaient la rose et le jasmin en Afrique du Nord reviennent aujourd'hui à la marque Grasse, pour le terroir, pour l'aspect qualitatif et moins dans la production de masse », a souligné Nathalie Campana. Mondialement réputée, la production locale de plantes à parfum à Grasse a été menacée de disparition au milieu des années 2000 par la concurrence des fleurs cueillies à moindre coût dans le reste du monde et la pression immobilière, très forte sur la Côte d'Azur.
La production locale recommence à augmenter depuis une dizaine d'années et Grasse est candidate à une inscription de ses savoir-faire liés au parfum à la liste Unesco du Patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Cela sera d'ailleurs confirmé le 28 novembre 2018. On a récolté à Grasse jusqu'à 1 600 tonnes de rose Centifolia et 2 000 tonnes de jasmin Grandiflorum en 1939, mais seulement 300 tonnes en 1971. En 2017, la production de roses a repassé la barre des 80 tonnes pour 49 hectares cultivés et atteint 11,5 tonnes pour le jasmin (cinq à sept hectares cultivés), selon des chiffres de Prodarom, le syndicat national des fabricants de produits aromatiques, cités par la mairie. Le secteur, parfums, arômes et cosmétiques, représente une soixantaine d'entreprises pour environ 4 600 emplois direct autour de Grasse.
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La crise de la culture des fleurs à Saint-Mathieu
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Les articles de Nice-Matin en 1979 (documents Annie Rami)

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Quelques soucis aussi pour la culture des légumes à Saint-Mathieu
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Comme tous les quartiers, Saint-Matthieu possède son cercle où se réunissent les joueurs de boules, de cartes et les amateurs d'activités amicales partagées pour des loisirs. Concours, tournois, lotos...mais aussi des repas en fin d'année ou pour des occasions particulières. Le cercle est assez dynamique. Saint-Matthieu a toujours eu sa fête patronale ce qui permettaient aux habitants du quartier de se retrouver. A une certaine époque, il y a même eu à Saint-Matthieu un cercle franco-italien témoin de l'importance de la colonie italienne dans le quartier ( infos : http://www.grasse-historique.fr/v2/docs/LAFAMILLERAMIASTMATHIEU.pdf )

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Les "romérages" sont, selon les traditions, des pèlerinages ou des processions.
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L'école de Saint-Mathieu
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Une superbe école en pleine campagne (mais à côté du passage du train Grasse-Cannes) avec une maternelle et une école élémentaire.






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La chapelle de Saint-Mathieu (XIXe)
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Nice-Matin 19/09/2016
"La chapelle Saint-Mathieu va retrouver tout son éclat à Grasse. Le chantier va démarrer en octobre. Il consiste à rénover le bâtiment à l'intérieur comme à l'extérieur. La Ville lance un appel à la générosité des Grassois pour financer les travaux.
Elle a l'air tristounet, la chapelle de Saint-Mathieu, près de la jolie route que borde le canal de la Siagne. Mais plus pour longtemps. D'ici quelques mois, l'édifice, qui date du XIXe siècle, devrait avoir retrouvé tout son lustre. La ville a en effet décidé - après la chapelle Saint-Joseph - de poursuivre son œuvre de restauration des chapelles et oratoires de la commune en donnant une nouvelle jeunesse à cette construction fortement dégradée...."

... sur les bords de la petite route du quartier qui suit le canal de la Siagne...
Elle était fermée depuis plusieurs année et a beaucoup souffert fin XXe et début XXIe siècle. Il a fallu réparer la toiture et donner une nouvelle allure au bâtiment intérieur et extérieur en 2016 et 2017.


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Voir aussi : http://https://www.jeromeviaud.com/la-chapelle-saint-mathieu-fraichement-renovee/
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Le canal de la Siagne à Saint-Matthieu
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A la fin du XIXème siècle, avec le développement des communes du littoral et de l’industrie grassoise, la pénurie d’eau posa problème. Aussi, après réflexion, un canal dérivant les eaux de la Siagne s’imposait. Long d’environ 50 km, il constitue de nos jours un trait d’union entre les communes de Saint-Cézaire-sur-Siagne jusqu’à Cannes et passa donc par le quartier Saint-Matthieu à Grasse. Les travaux de construction du canal ont commencé en 1866.

"La portion de 5 km située entre la chapelle Saint-Mathieu et la limite de Mouans-Sartoux va connaître des travaux, à compter de septembre, afin d'en faire une promenade « au fil des jardins" - Nice-Matin Mai 2016

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Les belles demeures de Saint-Matthieu
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Un superbe hôtel dans la campagne de Saint-Matthieu

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§6 - QUARTIER SAINT-JEAN
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L'usine à Gaz de Saint-Jean
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L'usine à gaz de Grasse était située en dessous du pont du Sud (avenue de Provence)
Avant d’être alimentée en gaz naturel par le gazoduc qui arrive de Fos, la ville de Grasse fabriquait son gaz, le stockait et le distribuait. Cette usine à gaz de Grasse était située à l’époque de son fonctionnement sur l’actuelle avenue Jean XXlll, quartier des Paroirs, facilement reconnaissable par le bâtiment des fours, par son poste de commandes central ainsi que par ses gazomètres. A droite en entrant dans la cour, deux constructions type habitation, abritaient les logements du chef d’usine, du contremaître gaz ainsi que le magasin des pièces et tuyaux nécessaires à l’entretien et à l’extension du réseau gaz, au sous-sol le local des sanitaires et le réfectoire des chauffeurs de four. Au centre de la cour, il y avait deux gazomètres. Je crois qu’un troisième a dû être installé juste avant l’arrivée du gaz naturel pour dépanner la ville de Cannes qui avait déjà fermé son usine à gaz. Un peu à gauche se trouvait le bâtiment central avec les « cloches » de réglage et le bureau du chef d’usine. Le bâtiment des fours, lui, était éloigné au bout du site, du côté de l’usine de parfumerie Payan-Bertrand. Le gaz produit était acheminé dans Grasse ville et certains quartiers par tout un réseau de canalisations généralement en fonte ductile, les branchements individuels en cuivre ou en plomb. Il était principalement utilisé pour cuire les aliments en cuisine, pour la production d’eau chaude, le chauffage des bâtiments et également pour chauffer les fours de boulangers.
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La houille provenait en majeure partie de Pologne, elle était brillante et lourde. Elle arrivait par wagons en gare SNCF de Grasse et les camions la déposaient après pesée en gros tas dans le dépôt réservé à cet effet. Ensuite, « Momon » la chargeait dans son engin « bennauto », pesée, puis emmenée jusqu’au bâtiment des fours. Quel métier chauffeur de four ! Chaleur intense sur le devant du corps, les gaz sur la passerelle devant les cornues, les yeux rougis, une soif insatiable et le travail continu pour chasser le coke et laisser la place à la houille. Le coke et le goudron, résidus de la distillation de la houille, étaient récupérés et vendus. Monsieur Louis, chef d’usine, réglait de manière magistrale la pression du gaz dans les conduites afin que les divers quartiers, desservis mais situés à des altitudes différentes, aient sensiblement la même pression de 21 millibars. Fours, gazomètres, bâtiment central des commandes, magasin de pièces gaz… tout ce qui concernait le gaz a aujourd’hui disparu. Sur le site seuls vestiges de cette époque, deux bâtiments anciens de logements demeurent après modification de destination où depuis d’autres bâtiments plus récents ont pris place, occupés par ENEDIS.
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Grasse a été la première ville du département à être alimentée en gaz naturel. Aujourd’hui, les usines à gaz des Alpes Maritimes ont également disparu. Contrairement au gaz naturel auquel il faut ajouter un odoriférant pour essayer de « sentir » une fuite, le gaz de ville, lui, sentait vraiment le Gaz, naturellement ! Le gaz naturel délivré aujourd’hui est acheminé depuis le port de FOS, approvisionné par les navires méthaniers et issu de divers pays. Il traverse la région PACA ; son tracé est de temps en temps repérable grâce à de petits panneaux métalliques en forme de maisonnettes couvertes d’un toit jaune.
Marcel Mancini
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TEMOIGNAGES
BONHEUR ET FRAYEUR SUR LE CHEMIN DES CHAUVES
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Qu'il était bien long le chemin de l'école du chemin de Saint Jean près de l'usine à Gaz, quartier des Paroirs, à la communale Carnot tout au bout du boulevard Crouët... en ai-je fait des kilomètres durant quatre ans ! heureusement que je ne redescendais pour midi, non, j'allais manger chez "Mémé Marie" rue Tracastel. C’est sur ce long trajet que se trouvait le « chemin de Chauve ». Le chemin de Chauve c’était un raccourci et une aventure. Un raccourci qui permettait au prix de quelques raidillons escarpés, de gagner près de dix précieuses minutes, largement payées d’une abondante transpiration, dans le sens de la montée.
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Une aventure surtout, au goût amer d’interdit répréhensible, qui à mes yeux d’enfant apparaissait comme un acte héroïque, brillamment réussi lors de chaque passage journalier. Doté de grilles à ces deux extrémités, baptisé du nom de sa propriétaire, le chemin de chauve était privé, et Madame Chauve, objet de ma terreur, veillait. C’était une dame âgée, vêtue de sa mauvaise humeur et d’habits noirs, sèche et revêche. Dans le quartier, on la disait ramollie de la cervelle ! Folie ou pas ? Elle sautillait en marchant d’une allure vive en marmonnant sans cesse, ponctuant ses vitupérations d’une canne qui ne quittait jamais sa main noueuse. Pour moi c’était à n’en point douter, une sorcière ! Sans doute l’autorisation d’emprunter ce passage avait-elle été demandé en son temps, car j’ai le vague souvenir d’une visite extraordinaire chez Madame Chauve, avec ma mère. Je revois le grand salon précédant la terrasse, c’était beau et sur le tard de la sérieuse discussion, j’avais obtenu la permission d’aller jouet près du bassin sous la terrasse. Trempé jusqu’aux os par les essais réussis d’un sous marin, manche à balai lesté de huit pointes de cent dix. J’avais passé une bonne journée, mais la peur viscérale de l’affreuse mégère étant plus forte que le laissez-passer diplomatique obtenu ce jour là, je n’étais toujours pas convaincu du libre passage.
C’est donc dans cet état d’esprit que je me lançais dans la traversée du domaine interdit. Quand on passait le grand portail du bas, c’était déjà un enchantement, l’impression d’entrer au paradis ! Contournant d’abord, puis longeant l’énorme bâtisse qui servait d’antre au cerbère en jupons, si tant est qu’un cerbère ait pu garder un Paradis !, le chemin s’élevait rapidement en bordure des planches étagées de roses et de jasmin. La pente de plus en plus raide, côtoyait aussi quelques carrés de légumes communs, eux-mêmes transfigurés par la présence d’arbres dont les origines Orientales me faisaient rêver. Amandiers, grenadiers, plaqueminiers chargés de fleurs ou de fruits, au gré des saisons. Parvenu au sommet, le sol redevenait horizontal au pied du grand mur de l’Institution Sainte Marthe, et après un coude brusque, le chemin devenait sentier, suivant nonchalamment la plus haute des planches, bordé de pariétaires et de grandes herbes brûlées par le soleil, parmi lesquelles les lézards verts jouaient à cache-cache. De là, je voyais un paysage familier merveilleux.
Dans le fond, une saignée de verdure signalait le vallon, surplombé par notre maison avec le jardin au dessus, remontant jusqu’à la route de St Jean. Sur la gauche du ruban d’asphalte s’étageait en gradins, les oliveraies scintillantes de leurs millions de feuilles argentées, tandis que sur la droite, l’usine à gaz étalait ses bâtiments dominés par la masse imposante du grand gazomètre gris. De l’autre côté, comme un pendant, le pont de sud déployait sur l’azur sa délicate dentelle métallique. Au loin, la campagne Grassoise, pas encore envahie par la fièvre immobilière, vibrait dans la lumière et les senteurs puissantes des fleurs. Après m’être assuré que j’étais bien seul, ébloui, j’éprouvais un sentiment enivrant de joie, de fierté et de domination devant ce tableau irradié de soleil. Heureux, je repartais en courant à toutes jambes, conscient d’avoir volé le paysage d’un regard, pour le conserver à tout jamais dans ma mémoire.
Dans une grande courbe gracieuse, le sentier repartait également pour atteindre bientôt un majestueux socle de pierre, ouvrant telle une porte monumentale, sur un monde étrange et merveilleux. Brusquement, au détour du sentier, l’éclatante débauche de lumière se fondait en une verte et fraîche pénombre. Dans le recoin ombragé, formé du retour de maçonnerie et du haut talus tombant à pic, se développait en secret un superbe jardin sauvage. Trouant un épais tapis de lierre, des liserons roses partaient à l’assaut des bouquets d’orties blanches, tandis que l’armoise faisait une haie déférente aux opulentes digitales mêlées de gracieuses gueules de loup. Régnant sur ce monde, un sureau centenaire projetait son épaisse ramure noueuse au dessus du chemin. Tarzan ne pouvait rêver mieux pour ses ébats sylvestres, et je dois avouer que plus d’une foi, perché dans l’inextricable entrelacs avec mon sac d’école, j’ai entendu barrir l’éléphant et rugir le lion ! De plus c’était assurément le plus sûr des abris pour se cacher, voir sans être vu, ni entendu ! Car dans un caniveau longeant le sentier, couraient en cascatelles bruyantes les eaux tièdes et parfumées des rejets de la parfumerie Chiris, ajoutant encore une note exotique à ces étranges lieux.
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Non loin de là, par une dernière grimpette qui vous hissait au niveau de la route, on atteignait le portail du haut, beaucoup plus modeste dans un trou de parapet, presque invisible dans les herbes du bas côté. C’est la chaîne rouillée qui l’agrémentait, rappelant l’interdiction du passage et son caractère privé, qui finissait de me culpabiliser, dès que j’enjambais le seuil au retour de ma journée d’école. En effet, l’aller se passait toujours bien, une fois franchie la zone basse où je pouvais voir le champ libre avant de m’élancer. Les chances de faire une mauvaise rencontre dans la partie haute étaient pratiquement nulles, car Madame Chauve ne s’aventurait pas aussi loin. Mais en sens inverse il en était tout autre. Passé le pont, il n’était pas facile de s’assurer que l’on ne risquait rien, la courbure du chemin et le manque d’abri pouvaient, à tous moments, vous jeter dans les jambes de la vieille, ce qui d’ailleurs arriva ! Littéralement paralysé, je voyais comme une sorte d’épouvantail gesticulant s’avancer vers moi en hurlant, lorsque dans un ultime sursaut d’énergie désespérée, bondissant d’une magistrale pirouette, pour lui échapper, je n’entendis distinctement que quelques mots « sale petit voyou et mauvais garnement ». bien qu’aujourd’hui encore, je ne sois pas très sûr qu’elle m’ait reconnu, pour moi, c’était plus que suffisant, à l’avenir il fallait d’abord éviter à tout prix que cette scène pénible ne se renouvelle, et il fallait aussi, que je lave par une vengeance perfide, cet affront cuisant. En attendant je refis à l’envers et en courant, aussi vite que mes jambes et mon souffle le permettaient, le maudit raccourci. Parvenu à la route, trempé de sueur, plus par la peur que par l’effort, je finissais d’arriver à la maison par l’itinéraire normal, très en retard, mais surtout conforté dans l’idée que le chemin de Chauve restait la seule solution, pour abréger le long voyage école-maison, et gagner ainsi davantage de temps pour mes loisirs.
A dater de ce jour funeste, un peu par défi, j’inventais mille ruses pour traverser la terre interdite que je me refusai à contourner, tellement je prenais de plaisir à narguer ce danger latent, insaisissable. Je pris l’habitude de franchir le portail du haut d’une originale façon. La première fois, refermant à grand peine la grille grinçante sur ces gonds rouillés, je reculais sur la route pour juger de son effet rébarbatif, je passais alors rapidement mon cartable entre les barreaux puis j’escaladais le ridicule obstacle. La facilité déconcertante avec laquelle je me retrouvais assis sur mon sac, me fit décider que c’était la seule manière d’effacer le reproche que le portail semblait me faire, chaque fois que je piétinais son seuil. Après un arrêt plus ou moins bref dans le sureau, d’où j’aurai pu voir surgir un tigre sans autrement m’émouvoir, j’attaquais la longue courbe plate contre le mur de Sainte –Marthe, et là, plus question de rigolade, le souvenir du terrible tête à tête m’inspirait des ruses qu’un indien Sioux n’aurait pas désavouées ! Rampant, bondissant, profitant de la moindre touffe d’herbe, je gagnais peu à peu le reste du parcours, en me demandant tout de même, comment tourner la difficulté ? Quand une idée nouvelle me vînt. Et je souris intérieurement, en me disant que j’étais bien bête de ne pas y avoir pensé plus tôt. J’écartais délicatement les herbes qui couronnaient le faîte du mur surplombant la plus haute planche du jardin. J’expédiais vivement mon précieux cartable, plus calculant mon élan, je me retrouvais à mon tour deux mètres plus bas, assis au milieu des courges. Dissimulé par les rangées de haricots rangés et de pieds de tomates magnifiques, je pouvais avancer sans risque, caché par l’abondante végétation potagère, à l’abri de tous les regards, jusqu’à la descente finale, aux abords de la maison. Sautant avec une grande agilité de troncs d’arbres en bouts de murs et massif de fleurs, je franchissais telle une flèche, enfin soulagé, le grand portail du bas, abandonnant et le chemin de Chauve et mes frayeurs. L’aventure du jour était terminée.
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Par une certaine fin d’après midi du mois de Mai, particulièrement satisfait de ma journée scolaire, j’étais confortablement installé dans les branches du sureau au dessus du sentier, dans la délicate fraîcheur de mon décor de rêve. J’étais en train de revivre avec une intensité que seule la passion de l’enfance peut communiquer, la scène finale de « HULA fille de la brousse », dans laquelle le héros triomphe enfin des traîtrises perfides du grand sorcier, quand soudain Madame Chauve apparut. Superposant sa sombre silhouette sur celle de mon affreux sorcier noir, presqu’à propos, si bien que je n’en fus pas autrement étonné, elle venait de contourner la pile du pont. Son éternel bâton à la main, les bras virevoltants à la hauteur du visage comme pour écarter une malédiction, et peut être aussi quelques branches entravant son chemin, je voyais distinctement ses lèvres remuées par le "marmottage" que je ne pouvais entendre à cause du déferlement du ruisseau. Où donc pouvait-elle bien aller ? Je n’en revenais pas, la laissant approcher, sans aucune frayeur, je sentais confusément qu’il fallait que je fasse quelque chose, l’occasion étant trop belle et sûrement unique. Jour après jour, les appréhensions de mes traversées s’étaient accumulées en une rancune tenace, et subitement, là, juste au dessous de moi, je tenais l’objet de ma haine, sans avoir prémédité, je le jure ! Quoi que ce soit. Alors sans réfléchir, je lançais prestement le cartable sur sa tête en poussant un hurlement effroyable et inhumain, interminable, répercuté par l’écho et finissant en une longue plainte aigüe. Par bonheur le cartable manqua son but mais le cri devait lui être fatal. Ce cri, qui devait confondre et foudroyer l’abominable sorcier de mon histoire, fut si réussi que jamais on entendit le même de mémoire de forêt vierge ! Son résultat fut étonnant, un instant paralysé, Madame chauve, terrifiée à son tour, terrorisée, fit brusquement volte-face et prit jambes à son cou. La robe volait, et avant qu’elle tourna l’angle, où elle était apparue moins de deux minutes avant, je crois bien avoir vu que ses pieds ne touchaient plus terre. J’eu même l’impression un instant, qu’elle faisait des étincelles ! C’est dire… j’étais superbement vengé.
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Tous les sorciers étaient morts, et c’était là une revanche éclatante. A partir de ce jour, je n’ai plus jamais eu peur de Madame Chauve et j’empruntai son passage avec une absolue sérénité. Un retour au présent m’a permis de revoir le théâtre de ces exploits, je dois avouer que la mémoire embellit la réalité. Mais malheureusement tout est à l’abandon, il n’y a plus aucun jardin cultivé, plus de rose ni de jasmin, plus d’odeur, même le pont du Sud est devenu ordinaire. Des broussailles de ronces ont envahies honteusement un des plus jolis endroits. Et je ne veux pas parler des constructions, qui, elles aussi, ont poussées partout, bousculant les oliviers. Peut être aurai-je mieux fait de ne pas remonter vers cette époque définitivement révolue, en tout cas pour moi sûrement.
Seul le souvenir qu’il m’en reste est encore présentable. Voilà pourquoi même déçu, il fallait que je le transmette !
Gilbert Bellon - 2021/10
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Un soir de Noël où je fais le papillon lors de la fête organisée par la Compagnie du Gaz qui employait le Paternel (cette salle de spectacle de l'usine à gaz était située en sous sol du bâtiment des garages, au delà de l'atelier mécanique). Je suis le tout 1er à gauche et je pense que ça date de fin d'année 1934...! Informations Gilbert Bellon
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Les belles demeures du quartier Saint-Jean
Le château de Malbosc
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L'ancienne résidence de la famille HUGUES Ainé, parfumeurs à Grasse. Elle était entourée d'un vaste domaine magnifiquement aménagé en prairies, oliveraies, champs d'agrumes, serres de culture...



Dans les années 1950, le domaine a été morcelé et vendu par lots constructibles mais le changement d'affectation des activités du château a poussé de nombreux acquéreurs à renoncer à toute construction pavillonnaire et donc à revendre leur lot.

Aujourd'hui, cette demeure est un foyer d'accueil toute l'année en internat pour adultes handicapés mentaux qui n'ont pu accéder au monde du travail mais capables de pratiquer certaines activités.
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Photos ci-dessous : Collection Gisèle ROLANDO - Documents Archives départementales 06
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Ces documents (textes et photos) ont été établis d'après les recherches faites par M. J.-C. Martin, archiviste-bibliothécaire de la Société Fragonard sur les origines du Château de Malbosc.
Paysagiste du château de Malbosc : Jacques Gréber 1920/25
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Les belles villas de Saint-Jean
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La chapelle de Saint-Jean
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Le cercle de Saint-Jean
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Ce blog a été réalisé par : andre.raspati@gmail.com
Avec mes plus vifs remerciements aux différentes personnes qui m'ont aidé à réaliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particulièrement :
- La Région PACA qui m'a aimablement autorisé à utiliser les textes et les photos publiés dans l'inventaire général du Patrimoine Culturel : https://dossiersinventaire.regionpaca.fr/gertrude-diffusion/recherche/globale?texte=%22parfumerie+de+Grasse%22&type=Dossiers
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Bibliographie
- "Contribution à la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER
- "Le Pays de Grasse" de Hervé de FONTMICHEL
- "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE
- "Grasse, dans les bouleversements du XXe siècle" de Robert VERLAQUE
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