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GRASSE VINTAGE Les photos anciennes de Grasse

Quelques illustres grassois

 

QUELQUES 

ILLUSTRES 

GRASSOIS

 

 

La ville de Grasse a connu son lot de célébrités nées dans la cité des parfums et parfois y ayant aussi vécu. Ce dictionnaire retient quelques personnalités d'hier ou d'avant hier, connues ou moins connues mais qui méritent que l'on parle d'elles.

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Ce blog a été réalisé par : andre.raspati@gmail.com

Avec mes plus vifs remerciements aux différentes personnes qui m'ont aidé à le réaliser.

Toute suggestion pour compléter ou améliorer ce blog sera la bienvenue.

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SOMMAIRE

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AMIC Jean

AULAGNIER Alexis-François

BASIN Francis

BELLAUD DE LA BELAUDIÈRE Louis

BERTRAND Yves

de BOMPAR Maximin

CARÉMIL Étienne 

CARLES Jean

CHIRIS Léon

COLOMBAN Pierre

CONTE Dominique

COURMES Claude-Marie​​​​​​

DAVID Jean-Louis

DUVAL Mathias

FRAGONARD Jean-Honoré

FRAGONARD Alexandre-Évariste

FRAGONARD Marie-Anne

GAZAN Honoré, Théodore, Maxime

GÉRARD Marguerite

GIRARD Jean

GOBY Paul

ISNARD Maximin

de JONQUIÈRES Eugène

JOURNET Marcel

LANVIN Lisette

LIONS JACQUES-LOUIS

LIONS PIERRE-LOUIS​​​​​​

LOUBET Charly

LUPI LUCIEN ​​​​​​

de LYLE de TAULANNE Louis-Auguste   

MAURE Antoine

MOUGINS de ROQUEFORT Antoine Boniface

MOUGINS de ROQUEFORT Jean Joseph

NEGRE Charles

NYEL Robert

OSSOLA César

OSSOLA Jean

PASQUA Charles

ROBERT Henri

ROUBAUD François

de VILLENEUVE-BARGEMON Emmanuel-Ferdinand 

de VILLENEUVE-ESCLAPON François-Joseph

 

 

 

 

comme :

AMIC Jean

AULAGNIER Alexis-François

 

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 Jean AMIC

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Jean Amic, né Marie Jean Amic le 30 juillet 1864 à Grasse et mort le 10 février 1926 à Paris, est un industriel et un homme politique français.

 

 

Jean AMIC est un sénateur de la Troisième République

 

 

Jean AMIC est apparenté à la famille Roure, les propriétaires de la "parfumerie" Roure-Bertrand à Grasse par son mariage avec  Marie Roure l'arrière-petite-fille du fondateur de l'entreprise en 1820, Claude Roure.Louis-Maximin, le père de Marie s'est chargé d’initier aux affaires industrielle son fils Louis et son gendre Jean Amic qui, par ailleurs, deviendra, en 1911, Sénateur des Alpes Maritimes et un homme politique très impliqué dans la région de Grasse

Après des études et de droit à Paris, il devient tout d'abord avocat, puis négociant et industriel chez Roure-Bertrand avant d'entrer dans la vie politique en 1900. Il fut au début élu conseiller municipal de Grasse puis en 1904 en se faisant élire conseiller général de Coursegoules dans les Alpes-Maritimes. La sûreté de son jugement, la bonne grâce qu'il apportait dans ses rapports avec ses compatriotes, lui valurent d'être élu Sénateur à l'élection partielle du 30 juillet 1911, en remplacement de Maurice Rouvier décédé le 7 juin 1911. Il sera réélu le 7 janvier 1912 et à nouveau le 6 janvier 1921. Il décèdera avant la fin de son mandat le 10 février 1926.

Inscrit au groupe de l'Union républicaine, il fut membre des Commissions des finances, de la marine, de l'armée, du commerce et de l'industrie. Il fut élu Secrétaire du Sénat en 1915 et le resta jusqu'en 1919. Il prit part en 1914 à la discussion d'un projet de loi ouvrant au Ministre des Finances des crédits additionnels pour l'aménagement de nouveaux ateliers à l'Imprimerie nationale, projet dont il était le rapporteur. Président du Comité français des expositions, il rapporta en 1919 un projet de loi adopté par la Chambre des Députés, relatif aux récompenses à décerner dans l'Ordre national de la Légion d'Honneur à l'occasion des expositions de Lyon, San Francisco, Casablanca et San Diego. Esprit ingénieux, il fut l'inventeur des vernis pour avions qui rendirent des services appréciés au cours de la guerre 1914-1918. Il mourut en cours de mandat, et son éloge funèbre fut prononcé à la tribune du Sénat par le Président de Selves à la séance du 12 février 1926. Il était Officier de la Légion d'Honneur. (Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français »)

https://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/amic_jean0117r3.html

 

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  Alexis-François AULAGNIER

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Alexis-François Aulagnier est né le 25 mars 1767 à Grasse et mort le 30 décembre 1839 à Paris. Il était le fils d'un marchand parfumeur Pierre Aulagnier.

Après avoir fait de bonnes études dans le séminaire de sa ville natale, Aulagnier étudia la médecine à la Faculté de médecine de Montpellier. On le reçut docteur en 1789, et ce fut pour cette circonstance qu'il rédigea en latin une thèse sur l'insolation.

Une fois médecin, il choisit Marseille pour résidence. Cependant, et tout en desservant l'hôpital militaire de Marseille, il contracta d'intimes relations avec quelques parents du général Bonaparte, et dès lors il devint bonapartiste aussi dévoué qu'il s'était montré ardent républicain et cela même, tout désintéressé qu'il était, parut un instant fonder sa fortune. Il fut tour à tour médecin de Joachim Murat, dès que Murat fut roi de Naples, puis médecin de Joseph Bonaparte.

Il suivit ce prince en Espagne où il fut couvert d'honneurs : chevalier de l'ordre royal d'Espagne, médecin en chef de l'hôpital militaire de la Garde royale, membre correspondant de l'Académie de Médecine de Paris, de celle de Madrid, de celle des Sciences et Arts de Marseille, etc...

Aulagnier fut au nombre de ceux que la chute de l'Empire laissa le plus attristés, le plus dénués, le plus profondément malheureux. Tout lui manquait : les consolations, l'espérance, une bibliothèque, et même les idées.

Il publia cependant quelques écrits et en particulier le Dictionnaire des Aliments.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexis-Fran%C3%A7ois_Aulagnier

B comme :

 

 

BASIN Francis

BELLAUD DE LA BELAUDIÈRE LOUIS

BERTRAND Yves

de BOMPAR Maximin

 

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Francis BASIN 

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Francis Basin est né le 6 août 1903 à Grasse. Il fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent du service secret franco-britannique, le "Special Operations Executive (SOE)" dont il était lieutenant.

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En août 1940, il s'engage dans l'armée britannique sur le conseil du colonel Massip dont il est le secrétaire et qui est proche du général de Gaulle. Incorporé comme simple soldat avec une trentaine d'autres français, il fait toutes ses classes sans penser à devenir agent secret. Il suit les cours d’officier de liaison et passe avec succès l’examen en Angleterre le 27 décembre 1940. Un jour il reçoit la visite du commandant Nicolas Bodington, agent secret britannique qui dirige alors la section F (F comme France).  Bodington lui propose de suivre un entraînement spécial pour aller en France remplir une mission dangereuse. « Réfléchissez, lui conseille-t-il. Vous me donnerez votre réponse demain. » Basin réplique : « Je préfère vous dire oui tout de suite. Si je réfléchis, je me dégonflerai. » Il est une des premières recrues du SOE et suit l'entraînement. Le 14 juillet 1941, il est promu lieutenant.

Mission en France

Francis Basin a été le chef du réseau URCHIN, sur la Côte d’Azur. Son nom de guerre est « Olive ». En août 1941, il embarque en Angleterre sur le bateau HMS Fidelity et débarque près de Perpignan. Le lendemain de son arrivée, Francis Basin est interpellé par la police à son hôtel (hôtel de Bourgogne, à Cannes) et enfermé au fort Saint-Nicolas de Marseille. Le juge d’instruction reconnaît sa bonne foi et le remet en liberté le 5 octobre 1941, avec un non-lieu.

Pendant plus de dix mois, du 5 octobre 1941 au 18 août 1942, il développe le réseau dont il a la charge. 

Il  participe à la mise en place un centre d’accueil pour les nombreux agents en transit.

  • il établit son quartier général à Cannes. Francis Basin y reçoit les agents du SOE débarqués sur la Côte d'Azur. Il réussit à former 31 cellules couvrant plusieurs départements : Bouches-du-Rhône, Var, Basses-Alpes, Alpes-Maritimes. Sept cellules sont affectées à la propagande.
  • il établit des contacts avec différents leaders des mouvements de résistance et les aide financièrement.
  • il est en relation avec Londres, d’abord par des rapports envoyés par la valise diplomatique suisse, puis aussi par radio à partir du 20 avril 1942, moment où arrive Isidore Newman « Julien », l’opérateur radio qui lui est affecté.

Arrestation

18 août 1942. Francis Basin est arrêté à Cannes par la Surveillance du territoire. Il a été donné par un courrier diplomatique suisse, Jean Cogniat, arrêté à la frontière suisse en possession de rapports secrets de Basin.

27/28 août 1942. Arrivée en France de Peter Churchill, qui va prendre la suite du réseau URCHIN dans le Midi, sous le nom de SPINDLE.

4 septembre 1942. Une tentative d’évasion de Francis Basin organisée par le réseau CARTE, dans le train qui l’emmène à la prison Montluc de Lyon, échoue.

De nouveau libre

29 novembre 1942. Francis Basin sort de la prison Montluc avec un faux ordre de liberté provisoire. Les Allemands, qui ont envahi la zone libre, le recherchent. Il est faible et a besoin de soins médicaux, mais il doit se dépêcher de disparaître. Avec l’aide de Lazare Rachline (réseau d’évasion VIC), Virginia Hall l’emmène au Mont-Dore et l’installe dans une maison sûre d’Auvergne. Puis il gagne Nîmes où un avion doit venir le chercher. Mais il a un accident sur le terrain et se casse la jambe.

20 août 1943. Un Hudson le ramène à Londres. Francis Basin reste à Londres jusqu’à la fin de la guerre, comme instructeur à la STS de Beaulieu, puis à l’état-major de la section F, à Londres. Enfin, il est réintégré dans les services français (BCRA), état-major FFI, le 19 septembre 1944, en qualité de chargé de mission de 1re classe.

Après la guerre

Il témoigne de son expérience le 18 mars 1947 auprès de Mlle Patrimonio, et le 3 novembre 1971 auprès d'André Gillois.

Il meurt le 20 octobre 1975 à Paris 12e.

Reconnaissance

Francis Basin a reçu les distinctions suivantes :

  • Royaume-Uni : membre de l’Ordre de l’Empire britannique (MBE),
  • France : Croix de guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance, Chevalier de la Légion d'honneur (1946), Officier de la Légion d'honneur (1951).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Basin

 

 

Louis BELLAUD DE LA BELLAUDIÈRE

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Louis Bellaud (né probablement en 1543 à Grasse et mort en 1588), Bellaud de la Bellaudière de son nom littéraire, est un poète provençal du XVIe siècle. Il est l’auteur de trois ensembles poétiques en langue d’oc : les Òbras e Rimas (Sonnets et autres rimes de la prison), Lo Don-Don Infernal et Los Passatemps. Bellaud est considéré comme le maître du sonnet en occitan : la forme et le rythme particuliers de ces petits poèmes hérités de la Renaissance italienne et, plus loin, des troubadours, firent des merveilles sous sa plume.

DES OMBRES DE LA PRISON À LA DOUCEUR DE L'INSTANT

Né à Grasse, le poète a surtout vécu entre Avignon et Aix-en-Provence (Arles, Carpentras également) où il a côtoyé la bonne société provençale (noblesse, bourgeoisie, avocats) ; mais les troubles de son siècle l’ont conduit à s’engager dans l’armée et ses mésaventures de soldat en errance l’ont mené en prison, à Moulins (dans l’actuel Allier). Ses textes sont marqués et blessés par l’expérience carcérale qui répand ses ombres derrière ses poèmes. Bellaud a cependant su chanter la douceur de l’instant, les plaisirs d’être en bonne compagnie et nous livrer un témoignage vivant de la Provence baroque.

POÈTE DE LA MODERNITÉ

Nourri de littérature à la mode de son époque (Ronsard, Du Bellay, Magny etc.), Bellaud fit de la langue d’oc une langue de création moderne. Il est le premier acteur d’une Renaissance occitane. Il fut aussi poète en provençal à la cour du gouverneur de Provence, Henri d’Angoulême, où il croisa Malherbes ou encore Louis Galaup de Chasteuil. Il en vécut difficilement, mais il vécut de sa plume, et il ouvrit les portes pour toute une génération d’écrivains provençaux. Aujourd’hui, il est encore une source d’inspiration et une référence majeure : la richesse et la beauté de sa langue, mise au service de la musique des sonnets, continuent de fasciner les chercheurs et les auteurs contemporains.

https://maleta.occitanica.eu/fr/retraches/bellaud-de-la-bellaudiere-le_13651.html

 

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Louis Bellaud, dit Bellaud de la Bellaudière au Clavecin

 

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14 août 1891

Inauguration du monument à Bellaud de Bellaudière sur le square du Clavecin 

Fête des Félibres et Cigaliers en l'honneur de Bellaud de Bellaudière le vendredi 14 août 1891. A 2 h. 50 de l'après-midi, arrivée Félibres et Cigaliers. Réception à la gare. Visite au Quartier del Bellaou. A 4 heures, inauguration du buste de Bellaud de Bellaudière au Clavecin. Orchestre au kiosque. — Discours. — Pièces de poésies. A 7 heures, Grand Banquet à l'Hôtel Muraour. Illumination à Giorno du Cours et du Clavecin. Grand Bal populaire.

 

 

14 août 1891-Inauguration du monument à Bellaud de Bellaudière sur le square du Clavecin

 

Louis Bellaud, dit Bellaud de la Bellaudière

Engagé dans l'armée en 1572, il quitte la Provence pour embarquer sur un des navires de guerre à quai dans le port de Bordeaux. L'expédition visait les intérêts de l'ennemi espagnol, mais la Saint-Barthélemy y mit un terme et la France plongea dans la guerre civile. Bellaud fut fait prisonnier sur le chemin du retour et incarcéré pour des raisons encore obscures dans la ville de Moulins. Dix-neuf mois d'emprisonnement durant lesquels il composa son premier recueil de sonnets, "Obros et Rimos".

Bellaud, fortement influencé par la poésie baroque et maniériste, par l'univers des "canzonieri" de la Pléiade, écrit la nostalgie de ses jeunes années, en provençal, langue qu'il honore de ses sonnets et qu'il s'attache à défendre. À sa sortie de prison, il est accueilli à la cour du gouverneur de Provence où il côtoie de nombreux poètes et hommes de lettres. Il écrivit deux autres œuvres : un long poème d'inspiration marotique, le "Don-Don Infernal", et un second recueil de sonnets : "Lous Passatens".

Ses œuvres, recueillies par son oncle d'alliance Pierre Paul, furent éditées après sa mort, en 1595.   

               https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Bellaud

 

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Publication sur Facebook de Bastien BOTAZZI

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 La vie de Louis Bellaud de la Bellaudière, poète provençal, demeure énigmatique. S'il est acquis qu'il est né à Grasse, plus précisément à Magagnosc, sa date de naissance reste floue. Elle se situerait entre 1532 et 1534, voire vers 1543. Il est issu d'un milieu relativement aisé, puisque son père, Antoine, est docteur en droit, tandis que sa mère, Agnès, est veuve d'un premier mari notaire arlésien. Ses frères deviennent avocat au Parlement de Paris pour Guilhem et chanoine à Lyon pour Jean-Baptiste.

 Pour sa part, Louis mène une vie plus dissolue. Après des études de droit à Aix, il ne semble pas exercer de métier régulier. Durant quelques années de sa jeunesse, il se partage entre Aix, Avignon et Arles où, suivi de ses compagnons, il se livre à une existence tournée vers les plaisirs. Un revirement s'opère quand il s’engage en 1572 dans les armées royales et se retrouve entre Bordeaux et Poitiers pour combattre les Huguenots. Quelle raison obscure le pousse à emprunter le chemin de la guerre ? Plus obscure encore est la raison pour laquelle il est arrêté et emprisonné à Moulins. Il était alors en train de revenir en Provence, après plusieurs mois de campagne, en passant par un itinéraire inhabituel par le Bourbonnais.

 La prison marque une étape cruciale dans la vie de la Bellaudière. Pendant ses dix-neuf mois de détention, il ne demeure pas inactif, loin s'en faut, de nombreux sonnets étant composé pendant cette funeste période. L'incarcération, le manque de tous les plaisirs, l'exil loin de la terre provençale, constituent ses thèmes de prédilection. Ce ne sera pas le seul séjour en prison, ce qui tend à souligner le caractère exubérant et aventurier du poète.

 Lorsqu'il revient finalement en Provence, Louis reprend sa vie de débauche, qui lui permet d'imaginer des vers joyeux et festifs. Il eut alors la chance de croiser la route d'Henri d'Angoulême, grand prieur de France, qui s’installe en 1577 à Aix en tant que gouverneur de Provence. Bellaud intégra la cour du prince, où il est nourri et rémunéré. Pendant près de dix ans, Henri d'Angoulême offre au poète un cadre pour exprimer son art en toute insouciance. Malheureusement, Louis perd la protection du prince quand celui-ci meurt en 1586 lors d'une altercation l'opposant à Philippe d’Altovitis, député de Marseille aux États de Provence. Le poète n'a pas d'autre choix que de chercher refuge ailleurs, ce qui le conduit à Marseille, auprès de son oncle par alliance, Pierre Paul. Il se rend une dernière fois à Grasse, voir son parent le capitaine Masin et régler des affaires, mais il est alors rattrapé par sa vie de débauche et meurt en 1588.

 L’œuvre de la Bellaudière aurait pu ainsi disparaître car de son vivant il n'avait publié que Le Don-Don infernal, une brochure imprimée à Aix d'abord entre 1584 et 1586, ensuite en 1588. Pour ce qui est du reste de sa production, il avait confié ses manuscrits à son oncle Pierre Paul et au capitaine Masin. Le premier eut à cœur de rassembler l’œuvre de son neveu pour la diffuser largement. Obros et rimos provenssalos est le premier livre à sortir de la toute nouvelle imprimerie marseillaise, le 20 octobre 1595.

 Le travail de Louis Bellaud de la Bellaudière est difficile à expliquer car peu connu. Louis est un poète au talent précoce - il compose ses premiers textes à l'âge de sept ans. Il doit sa facilité à imaginer des vers à sa culture littéraire et à sa connaissance de la mythologie. Cependant, le talent de la Bellaudière tient beaucoup à son instinct et à sa capacité à passer d'une verve sensuelle à un style vigoureux. Épicurien, amateur de vin et de bonne chère dont l'évocation émaille son œuvre, il est également un amoureux de la Provence. Malgré cette joie de vivre transparaît un désir insatisfait, un manque, source de souffrance, autant de thèmes qui inspirent l'artiste.

 D'un point de vue technique, Louis Bellaud privilégie la forme de poème du sonnet, très à la mode au XVIe siècle. Le sonnet comporte quatorze vers, divisés en deux quatrains – strophes de quatre vers – et deux tercets – strophes de trois vers. Il compose ses vers en Provençal, sa langue fétiche. Son amour de la Provence, qui ressemble à l'amour pour une femme, est manifeste dans le sonnet suivant :  

Je meurs de regret, en pensant au départ,                                                                                            Que je suis contraint de faire en terroir français :                                                                                  Car je sens que mes yeux là-bas mourront de faim,                                                                            Loin de mon beau Soleil qui éclaire la Provence.                                                                                      Et même si je ferai grande diligence,                                                                                                     Pour revoir, à nouveau, l’œil meurtrier et humain,                                                                                  De celle qui me tient esclave sous sa main,                                                                                            J’ai peur de mourir vite privé par son absence.                                                                                      Tes plaisirs Carnaval n’auront pour moi aucune valeur,                                                                           Et je ne regretterai pas, ni les danses, ni le tambour,                                                                              Ni les masques, ni les masquillons, ni timbres, ni timbales.                                                        Seulement de ton regard sera mon regret,                                                                                             Car en mon cerveau, il fera plus de bruit,                                                                                            Qu’au Mois du safran, un troupeau de Cigales.

Pour aller plus loin :

Association historique du Pays de Grasse, Louis Bellaud de la Bellaudière, Section française de l'association internationale d'études occitanes, 1988.

BRUN Auguste, Bellaud de la Bellaudière, choix de textes avec notices, notes et lexique, édition Aubanel, Avignon, 1954.

https://biblio.cieldoc.com/libre/integral/libr0566.pdf

https://expo.occitanica.eu/bellaud_de_la.../fr/vie.html

 

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Il existe à Grasse un petit square qui porte le nom du poète grassois.

 

Document Google Earth -Le petit square Bellaud de la Bellaudière

Le petit square Bellaud de la Bellaudière était orné du buste du poète. Ce buste a été volé. 

 

 

Yves BERTRAND

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Yves Bertrand, né le 25 janvier 1944 à Grasse et mort le 3 juin 2013 à Paris, était un haut fonctionnaire français. Il a dirigé les Renseignements généraux de 1992 à 2004

Après une scolarité au lycée de Grasse, il suit des études de droit à l'université d'Aix-Marseille puis à celle de Nice. Il obtient une licence et une maîtrise. Il intègre l'école des commissaires de police en 1968. En 1987 - 1988, il est auditeur à l'Institut des hautes études de Défense nationale. Rapidement, il rejoint les renseignements généraux (RG) où il effectue une brillante carrière de 1970 à 2004.

Chef de service à Montmorency, puis à Lorient, il est rapidement nommé chef de section, directeur des ressources humaines, puis directeur adjoint. Remarqué par le président François Mitterrand pour avoir réussi à prédire au point près le résultat du référendum sur le traité de Maastricht, le président le nomme directeur central des RG en 1992, poste qu'il conserve jusqu'en 2003. Il collabore étroitement aux enquêtes menant à l'arrestation des membres d'Action directe et de Khaled Kelkal.

Yves Bertrand menant des activités d'espionnage vis-à-vis du Premier ministre Lionel Jospin durant la Troisième cohabitation au profit du président Jacques Chirac, Lionel Jospin essaie de le limoger. Jacques Chirac s'y oppose, et Yves Bertrand conserve son poste. Il intègre ensuite l'Inspection générale de l'administration au mois de janvier 2004.

Il part à la retraite en janvier 2009 et meurt le 3 juin 2013 à 69 ans dans le 8e arrondissement de Paris. Il est inhumé au nouveau cimetière du cimetière Sainte-Brigitte de Grasse.

 

Plusieurs affaires politico-financières concernant Yves Bertrand sont traitée sur ce site :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Bertrand

 

Photo internet

 

"Le démineur de la République"

Yves Bertrand était entré dans la police en 1970 et était devenu en 1992 patron des Renseignements généraux, qu'il a dirigés pendant près de 12 ans, jusqu'en 2004, sous huit ministres de l'Intérieur, cinq Premier ministres et deux présidents de la République. Celui qui s'est toujours décrit comme un "démineur de la République" et un homme de l'ombre s'est rendu célèbre avec la publication dans la presse de ses fameux "carnets", ces manuscrits où il rapportait rumeurs et ragots de la Vème République. Ces vingt-trois cahiers à spirale, couvrant les années 1998 à 2003, ont été publiés en 2008, après avoir été saisis dans le cadre de l'enquête Clearstream, alors qu'il avait quitté les RG.

Yves Bertrand y avait consigné tout au long de sa carrière nombre d'indiscrétions et de rumeurs des affaires politico-financières de la Vème République, la vie privée et publique du Tout-Paris et des hommes politiques. Il était très en froid avec Nicolas Sarkozy qui l'a soupçonné d'avoir joué un rôle dans cette affaire Clearstream. L'ex-président de la République avait d'ailleurs porté plainte contre lui à la suite de la publication de certains passages de ses carnets le concernant. Yves Bertrand s'était présenté comme une "victime" après la divulgation de ses carnets, des "brouillons" selon lui. En 2011, il avait fait un pas vers le Front National en déclarant que Marine Le Pen était "quelqu'un de respectable", estimant qu'elle était "victime d'une diabolisation injuste et absurde à cause de son nom".   Source: leJDD.fr

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Voir aussi plusieurs affaires politico-financières concernant Yves Bertrand traitée sur ce site :         https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Bertrand

 

 

Maximin de BOMPAR 

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Le blason de la famille grassoise de Bompar

 

 Maximin de Bompar, marquis de Bompard, né en 1698 à Grasse et mort en 1773 à Toulon, est un officier de marine et administrateur colonial français du XVIIIe siècle. Il est gouverneur de la Martinique entre 1750 et 1757. Maximin de Bompar descend de la famille de Bompar, une famille noble originaire de Vinon, un petit village du diocèse d'Aix dont l'origine remonte à la fin XVe siècle. La famille de Bompar comptait deux branches l'une établie à Aix et l'autre à Grasse.​​​​​​

Carrière dans la Marine royale

En 1747, avec une flottille improvisée, il reprend les îles de Lérins capturées par les Anglais en 1746. En 1748, il est chargé d'apporter des renforts aux Indes, mais la fin de la guerre de Succession d'Autriche arrête l'expédition. Il est nommé Gouverneur général des îles du Vent en 1750 (il occupera ce poste jusqu'en 1757) et gouverneur particulier de la Martinique à partir de 1752. Il est promu au grade de chef d'escadre en janvier 1757 ou le 1er juillet 1757. Du 1er novembre 1757 au 15 février 1762, il est directeur du Dépôt des cartes et plans de la Marine. Il ne montre que peu d'intérêt pour cette tâche et continue malgré tout à commander en mer. En 1759, il conduit une force navale française pour tenter de venir en aide à la Guadeloupe qui était attaquée par un corps expéditionnaire britannique pendant la guerre de Sept Ans. Cependant, ses troupes débarquent trop tard pour sauver la Guadeloupe qui doit se rendre le 1er mai 1759. Bompar est contraint de se retirer et de reconnaître l'occupation de l'île par les Britanniques. Le 15 février 1762, il est nommé commandant de la Marine à Toulon. Il est promu lieutenant général des armées navales en octobre 1764. Il meurt alors qu'il est toujours en poste, le 23 février 1773 à Toulon et est inhumé par le prêtre de la paroisse Saint-Louis.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximin_de_Bompar

 

 

comme :

 

CARÉMIL Étienne

CARLES Jean

CHIRIS Léon

COLOMBAN Pierre

CONTE Dominique

COURMES Claude-Marie​​​​​​

 

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Étienne CARÉMIL 

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Étienne Carémil est né à Grasse le 07 février 1877 et décédé le 18 octobre  1976

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Étienne Carémil était parfumeur industriel de son métier. Il avait racheté à Antoine Payan, un des fils du créateur de l'entreprise éponyme, la parfumerie Honoré Payan avec ses locaux de l'avenue du Riou Blanquet à Grasse et les marques de fabrique "Honoré Payan" et "A la Flore de Provence" en 1907. Il s'agissait d'une entreprise de ventes de produits de parfumerie finie. Rapidement, dans cette période de l’entre-deux-guerres, Étienne Carémil s’oriente vers une exploitation touristique de sa parfumerie : visite des ateliers de fabrication et vente directe aux visiteurs de produits finis.  Il s'agit toutefois plus d'un lieu touristique qu'on visite que d'une véritable usine.

 

Le tourisme des étrangers à cette époque est en plein essor sur la Côte d'Azur ; les installations de colonies d'étrangers dans la région connaissent un énorme succès. Le bâtiment qu'il a acheté à l'avenue Riou Blanquet est idéalement placé. Il se trouve en vue directe depuis les grands hôtels des avenues Thiers et Victoria sur un axe fréquenté, favorable à l'implantation de ce type de commerce. On remarque d’ailleurs sur la toiture de son bâtiment des constructions en béton qui pouvaient supporter de grands panneaux publicitaires visibles depuis les fameux "Grands Hôtels". Il s’agit donc à cette époque d’une position stratégique pour attirer les touristes et les visiteurs intéressés par la parfumerie de Grasse.

 

 

Puis Étienne Carémil va intégrer aux activités de son entreprise de parfumerie celles de la propriété agricole familiale de son épouse située au quartier Saint-Jacques, La propriété de fleurs « La Vigno entourado ». Rose Achard, l’épouse de Étienne Carémil possédait par sa famille une grande propriété agricole à Saint-Jacques de Grasse, « La Vigno entourado ». On y trouvait de nombreuses restanques sur lesquelles étaient cultivés le potager, les fruitiers et surtout, depuis des années, les fleurs destinées à l'industrie de la parfumerie, essentiellement tubéreuses, roses, et jasmin. La propriété possédait en outre un mas construit en 1804 et des ateliers pour traiter les fleurs récoltées, essentiellement par l'enfleurage à froid. Quelques installations d’extractions complétaient les équipements de cette propriété.

De la fleur au parfum, il n'y a qu'un pas qu’Étienne Carémil a franchi facilement : fleurs et matières premières pour parfumerie du côté de la propriété de son épouse à Saint-Jacques et produits de parfumerie finie dans l’avenue Riou Blanquet. Il s’adjoint pour cela l’aide de son gendre, André Pascalie, époux de Jeanne, la fille de Étienne Carémil et Rose Achard. Hélas cette belle aventure familiale cessera au milieu du XXe siècle. André Pascalie et son épouse auront quatre enfants dont aucun ne prend la suite. En 1954, la société Honoré Payan est rachetée.

 

https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA06001642   

 

Par ailleurs, Étienne Carémil était directeur de la Caisse d'Epargne de Grasse (Jounal Officiel du 13 février 1930). Il fut élu maire de la ville de Grasse du 13 juillet 1931 au 1er mai 1941(réélu en 1935, révoqué en 1941 par le régime de Vichy). Il avait pour adjoints : Messieurs.  Bossy, Martel, Terramate.  Il a succédé à cette fonction à Emmanuel Rouquier (maire de 1927 à 1931) et sera remplacé par Henri Bénard (nommé maire par arrêté du 13 mars 1941). Il a aussi été Conseiller général de Grasse (de 1932 à 1940) et Conseiller d'arrondissement (de 1913 à 1932).

 

 

 

Jean CARLES 

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Jean Carles est un parfumeur français. Il est le fondateur et le premier directeur en 1946 de l'école de Parfumerie de Roure située à Grasse. Il met au point une méthode pour apprendre les matières premières, les « accords » et les familles olfactives. Elle est toujours enseignée dans l'école qu'il a fondée.

 

 

Fils d’un coiffeur, Jean Marius Pierre Carles est né à Grasse le 12 janvier 1892. À 18 ans, il entre chez Roure Bertrand Dupont (aujourd’hui Givaudan) dont il devient par la suite parfumeur en chef. Spécialisé sur le marché espagnol et sud-américain, il rencontre Javier Serra qui, ayant tout juste fondé sa société espagnole Dana, lui demande en 1931 de composer selon la légende « un parfum de puta ». Pour le critique Luca Turin, Tabu est un « accord prodigieux, [...] tonitruant, contenant toutes les notes connues par l’homme en 1932 ». Peu connu aujourd’hui, il inspirera certainement de nombreux autres parfums, comme le souligne le fils de son créateur, Marcel : « Ce n’est pas un hasard si Opium a été créé chez Roure, car il découle de l’accord patchouli-carnation du Tabu de mon père ».

 

 

Jean Carles a travaillé pour des maisons prestigieuses comme Dior, Elizabeth Arden, Hermès et Nina Ricci. Parmi ses créations célèbres, on compte Canoë et Tabu de Dana, Ma Griffe de Carven, Miss Dior ("L’Original"), L'Air du temps de Nina Ricci.

 

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En 1936, il se marie avec Félicie Joséphine Chiapello, commerçante, fille d’un couple de boulangers grassois d’origine piémontaise. En 1946, il signe Ma Griffe de Carven, qui selon Luca Turin a été composé alors que le parfumeur avait perdu l’odorat.  La même année, il fonde l’école de parfumerie de l’usine Roure : il est alors le premier parfumeur à proposer une méthodologie d’apprentissage formelle, celle de « l’étude olfactive par contraste », dont il détaille les principes dans un texte posthume, intitulé « Ma méthode de création en parfumerie ». Celle-ci passe par un entraînement quotidien de la mémoire olfactive et la classification des différents éléments selon trois catégories, en fonction de leur volatilité : les produits de tête, les modificateurs des produits de base, et les produits de base. Cette distinction a donné naissance à la désormais fameuse tripartition entre notes de tête, de cœur et de fond ; elle détermine également l’ordre d’écriture de la formule. Car pour Jean Carles, le parfum doit pouvoir se concevoir intellectuellement avant d’être créé matériellement, permettant un gain de temps et d’énergie essentiel. Il affirme en effet que sa méthode « annule presque la difficulté de la création » ; elle permet en effet de construire de nouvelles compositions à partir de bases « très simple[s], contenant environ huit produits, et qui nous donne[nt] un parfum très acceptable », auxquelles on ajoute ensuite des éléments nouveaux, afin d’obtenir une composition finalement inédite. Pour autant, le parfumeur reste selon lui un artiste, et l’originalité d’une création dépend de qualités innées que sont « l’enthousiasme, la joie de vivre et de créer, et l’amour du métier ». En 1947, il compose Miss Dior avec Paul Vacher. Surnommé « Mr Nose » en Amérique du Nord, il a probablement cocomposé beaucoup d’autres parfums, ayant collaboré avec Balenciaga, Dior, Balmain et de nombreuses grandes maisons. Il s’éteint le 8 juillet 1966 à Grasse.

 

Orgue de travail de Jean Carles - Document MIP Grasse

 

Créations de Jean Carles

  • Tout Lelong (1927) de Lucien Lelong
  • Tabu (1932) de Dana
  • Émir, Canoë (1935) de Dana
  • Shockinq ! (1936) de Schiaparelli ; flacon — Leonor Fini
  • L'Indiscret (1936) de Lucien Lelong ; flacon — René Lalique
  • Elle. Elle... (1937) de Lucien Lelong
  • Tailspin (1940) de Lucien Lelong
  • Agua Lavanda (1940) de Puig  
  • Bizarre (1945) de Piguet
  • Ma Griffe (1946) de Carven
  • Orqueil (1946) (1947) de Lucien Lelong
  • Miss Dior (1947) de Christian Dior, avec Paul Vacher 

 

https://auparfum.bynez.com/histoire-de-parfumeurs-jean-carles-grassois-pedagogue-5359

et    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Carles

 

 

Léon CHIRIS

ET LA SAGA DES CHIRIS

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Les usines Chiris au sud de Grasse à la grande époque

Léon Chiris est la quatrième génération d'une famille d'industriels de renom, les Chiris. Cette dynastie de parfumeurs grassois a occupé durant deux siècles, de 1768 à 1968, la scène économique et politique française. Les Chiris, ont été des industriels précurseurs et visionnaires dans de nombreux domaines de leur secteur d'activité. Ils ont fourni en essences et matières premières de parfumerie venues du monde entier les plus grandes maisons de parfumerie comme Guerlain, Coty, Chanel, Yardley... La société Chiris est longtemps restée la plus importante entreprise de parfumerie de Grasse et reste encore au XXIe siècle un modèle professionnel dont on s'inspire. En parallèle, tout au long de leur histoire, les Chiris ont su nouer des liens avec les personnalités les plus influentes de leur époque, une carte maîtresse pour la prospérité de leurs affaires mais aussi de la ville de Grasse et de sa notoriété. La guerre de 1939-1945 marque le début de leur déclin. Les affaires sont moins florissantes et en 1966, les héritiers de la société Antoine Chiris sont contraints de négocier la cession de leur entreprise. 

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Antoine Chiris, le fondateur

La saga des Chiris commence en 1768 quand Antoine Chiris (1748-1816) débute son activité de parfumerie dans le petit atelier de la Porte Neuve à Grasse où son futur beau-père, marchand parfumeur, distille différentes matières végétales dont les extraits sont commercialisés dans les officines de l'époque. Il crée aussi des savonnettes à la rose, bergamote et ambre, des pommades aux fleurs de rose, jonquille, jasmin, tubéreuses, cassie, des huiles parfumées, des eaux parfumées et des essences de rose, œillet, cannelle, néroli et lavande... Antoine Chiris épouse la fille du petit marchand parfumeur et lui succède  https://journals.openedition.org/cdlm/8359 

 

L’ancien couvent des Capucins

 

Anselme Chiris, la relève

Lorsque Antoine Chiris s’éteint en 1831 à l’âge de 83 ans, son fils Anselme, (1781-1842), lui succède. C’est réellement avec l’action d’Anselme que commence l’expansion mondiale des Chiris avec la conquête de marchés internationaux et avec la réalisation des premières études sur les huiles essentielles. L’atelier de la Cour Neuve, devenu trop petit, est transfère dans l’ancien Couvent des Capucins désaffecté depuis la Révolution. À côté de son négoce, il s’introduit également dans les milieux de la fonction publique. En 1835, il est nommé juge au tribunal de Grasse. Anselme a eu un fils, Léopold, né le 12 décembre 1811 à Grasse qu'il associe à toutes ses recherches et aux activités de l'entreprise familiale. Lorsque Anselme décède à Grasse en 1842, Léopold succède tout naturellement à son père.

 

 

 

Léopold Chiris, l'industriel

Léopold Chiris développe à nouveau les marchés extérieurs notamment en Russie. En parallèle, à Grasse, Léopold Chiris doit faire face à des problèmes de productions, de main-d'œuvre et de moyens  résultants du succès de ses affaires. Dans les années 1850, de nombreuses découvertes en physique, en chimie et en mécanique modifient les procédés de fabrication et offrent des opportunités nouvelles aux industriels. Léopold eut les premières vues sur les ressources en plantes à parfum de l'Algérie colonisée dans les années 1830. Il y engage la production de plantes à parfum et leur extraction sur place. Sa mort brutale, le 16 mai 1862, laisse la direction de l'entreprise à ses deux fils nés de son union avec Marie-Claire Isnard en 1839 : François Léon, plus connu sous le prénom de Léon et Edmond.

 

Léon Chiris, l'homme de l'apogée de la dynastie Chiris 

Léon Chiris

Edmond, devenu président du tribunal de commerce de Grasse et chevalier de la Légion d'honneur se consacre pour sa part entièrement à des fonctions publiques, laissant son frère Léon à la tête de l'usine. Léon Chiris (1839-1900) assurera pendant toute sa vie une expansion considérable à l'entreprise familiale. Il reprend les projets d'extension de son père et implante des usines dans plusieurs colonies françaises. En 1865, les 800 hectares de Boufarik sont couverts de géraniums, de cassiers, d'eucalyptus. Il y construit une usine de 3000 m2. Il continue à installer des exploitations coloniales en Chine, au Laos, au Tonkin, à Madagascar, aux Comores, au Congo... pour profiter du développement des voies ferrées, des communications et du percement du canal de Suez qui facilitent l'introduction du commerce européen en Chine et l'emprise française en Cochinchine et au Tonkin.

À l'augmentation de la production de matières premières s'ajoute l'adoption en 1894 des procédés d'extraction par solvants volatils. Avec l'adoption de ce nouveau procédé, il construit à Grasse un atelier de production de plus de 4500 m2 construit sur le modèle algérien de l'usine de Boufarik, percée de baies mauresques, baptisé « la Mosquée », permettant la ventilation intérieure des produits inflammables ou toxiques. lI est inauguré en 1899. Distillation et enfleurages sont, quant à elles, poursuivies dans les parties anciennes. De cette époque date vraiment le début de l'industrie moderne des matières aromatiques naturelles.

 

L'unité Chiris à Boufarik en Algérie

 

En 1891, la suprématie de la parfumerie grassoise en général et des Établissements Antoine Chiris en particulier est entérinée par la visite de la reine Victoria qui visite l'usine Chiris et dine à la villa Saint-Georges, la propriété personnelle de Léon Chiris.

Celui-ci s'investit également dans les milieux politiques. Nommé chevalier de la Légion d'honneur en août 1869 pour les progrès industriels qu'il a réalisés, il est promu officier à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889. Entre-temps, il a été conseiller municipal de Grasse et conseiller général de Saint-Auban puis de Coursegoules. D'abord partisan de l'Empire, il adhère ensuite à la République. De 1874 à 1882, il est élu député au côté de Gaspard Médecin. En janvier 1882, il brigue la fonction de sénateur des Alpes-Maritimes. Jusqu'en 1898 il sera réélu au renouvellement triennal de 1885 et 1894. Il devient alors, avec Alfred Borriglione, la personnalité politique la plus importante du département. Léon Chiris peut ainsi défendre les intérêts économiques et industriels de son entreprise.

Il a mené par exemple deux projets portés ardemment par le député en vue de leur adoption par l'assemblée. Le premier d'entre eux est la construction du canal du Foulon, destiné à approvisionner en eau la ville de Grasse et ses alentours. C'est l'action de Léon Chiris qui permet l'adoption définitive du projet en 1885 dont les retombées économiques pour l'industrie des plantes à parfum sont colossales. Pour le second projet, Léon Chiris, à défaut de la ligne Paris-Lyon-Méditerranée qui passera par le bord de mer, a soutenu le projet de la ligne de chemin de fer dit du Moyen-Var qui permet de relier Grasse d'est en ouest, de la plaine de Tourrettes jusqu'à Nice assurant ainsi aux parfumeries grassoises un transport rapide des fleurs vers les usines depuis les centres de production de al région et un acheminement vers le port de Nice pour la commercialisation.

 

La ligne du Moyen-Var - Nice-Meyrargues- La gare de Grasse

 

Bien entendu, l'intérêt économique explique en grande partie l'engagement des Chiris en politique. Mais au sein de son entreprise, Léon Chiris manifeste un esprit protecteur de ses employés dicté par une certaine idéologie paternaliste pour permettre une amélioration constante des conditions de travail. Des crèches sont aménagées pour les ouvrières, un hospice accueille les ouvriers n'étant plus en mesure de travailler, une cantine gratuite est créée. Et cette conception paternaliste s'étend aux autres domaines appartenant aux Etablissements Chiris. Une statue a été d'ailleurs élevée en 1913 à Grasse en mémoire des œuvres sociales de Léon Chiris.

Dans les années 1890, Léon initie son fils Georges (1872-1953) à ses affaires et l'envoie à New York avec son cousin Georges Vallois fonder une antenne qui devient plus tard Antoine Chiris Company. Léon Chiris a eu trois enfants, Georges  et deux filles qui ont épousé deux fils du Président Sadi Carnot. Léon Chiris et le président Carnot étaient très proches. Ils partageaient les mêmes idéaux politiques et la même conception de l'avenir.

En 1899, Léon s'associe avec son fils. Un an après, en 1900, Léon Chiris meurt de maladie. Son éloge funèbre est prononcé le 1° février par el Président Armand Fallières, qui rend hommage à sa compétence dans toutes les affaires commerciales et industrielles, et loue sa courtoisie et sa droiture.

 

Georges Chiris, les voyants sont au rouge

Grâce à une conjoncture économique favorable et au développement des produits de synthèse, l'industrie de la parfumerie est prête à passer au stade de la production de masse. C'est dans ce contexte que Georges Chiris (1872-1953) quitte New York et reprend en 1900 la direction de l'entreprise. Durant la guerre de 1914- 1918,  les plantations de la région de Grasse souffrent du manque d'entretien mais, heureusement,

Georges Chiris

l'approvisionnement des matières premières est désormais, en grande partie colonial depuis que dans les années 1880 la France était devenue une puissante nation coloniale. Il était normal qu'une grande industrie de transformation s'engage dans un vaste programme colonial. Georges Chiris accroît donc l'Empire laissé par son père par l'achat de concessions et la création de compagnies dans les quatre coins du monde. Georges Chiris élargit considérablement le champ d'action de la Maison. Jusque-là tributaire des marchés de Londres et de Hambourg, Georges Chiris va chercher de nombreuses matières premières aromatiques dans les pays d'origine.

Georges Chiris, tout comme ses prédécesseurs, il s'investit activement en politique. Il est élu Conseiller général des Alpes-Maritimes et juge au tribunal de Grasse. Sa haute compétence le fait désigner comme Membre du Jury de la plupart des grandes Expositions et Membre du Conseil Supérieur des Colonies. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Si la Première Guerre mondiale n'a ralenti qu'un moment l'essor de la parfumerie, la Seconde va bouleverser considérablement son économie. Isolée de ses pays producteurs notamment par les attaques italiennes en Afrique qui bloquent le canal de Suez, Grasse est également coupée de ses principaux clients que sont Paris, l'Europe Centrale, l'Angleterre et les États-Unis. Au sortir de la guerre tout doit être réorganisé. Georges Chiris reprend, comme avant-guerre, sa politique d'expansion. Il construit une nouvelle usine au Maroc dans la vallée du Dadès où il vit une partie de l'année. En 1953, il meurt à Marrakech à 81 ans laissant la direction à son fils Léon-Antoine.

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Léon-Antoine Chiris, la fin de la dynastie

Léon-Antoine Chiris est né en 1902. Quand li hérite, il a dépassé la cinquantaine. Il travaille principalement au Brésil où il organise des plantations et une société spécialisée dans la fabrication de produits aromatiques. Il crée également une usine en Argentine et des plantations de fleurs en Afrique-Équatoriale française. Léon-Antoine se fait appeler « de Chiris » et possède une Rolls-Royce Silver Cloud. À partir de 1954, il est dans l'obligation de réduire son train de vie luxueux du fait de la dégradation de ses affaires : vétusté de l'outil de production, gestion artisanale des stocks, des commandes et de la comptabilité. De plus, l'indépendance de l'Algérie touche les Établissements de plein fouet. L'usine de Boufarik est nationalisée en 1963 par le nouveau gouvernement algérien contre une maigre somme, problème auquel s'ajoute la perte de l'ensemble des colonies françaises. En 1967, Léon Antoine et Jean Meynard, PDG de Chiris et époux de Pierrette Chiris, également héritière de la société, vendent la majeure partie de l'entreprise familiale aux plus offrants : les Américains d'Universal Oil Products (UOP) annonçant ainsi la fin de l'épopée Chiris. 

http://Mathilde COCOUAL Docteure en Histoire. Chercheuse associée au Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine, Université Côte d'Azur.

 

 

Pierre COLOMBAN

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Chef de la résistance civile en septembre 1944 et Président du Comité de Libération en décembre 1944. Maire de Grasse du 18 mai 1945 au 26 octobre 1947 - Parti Résistants Unis

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Pierre Colomban est né en 1897. Il passe sa thèse de médecine à Paris en 1924. Il est installé "Phtisiologue"(la branche de la pneumologie spécialement consacrée à la tuberculose) à Grasse 16 Bd Thiers au moment de la guerre. Lors d'une réunion secrète tenue en avril 1944 à son domicile personnel il est désigné "chef de la résistance civile" et futur Président du Comité de Libération qui tiendra sa première séance le 26 août 1944. Il restera Président de la Délégation spéciale en décembre 1944. Aux élections municipales de mai 1945, le Docteur COLOMBAN conduit une liste commune des partis et mouvements issus de la Résistance. Il est élu maire, à l'unanimité des 24 conseillers, le 18 mai 1945.

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Résistant issu du mouvement Combat, le docteur Colomban est la tête de Grasse, de la Libération à sa mort prématurée en 1947 après de nombreuses et difficiles négociations avec la municipalité précédente d'Étienne Carémil. Soucieux de rétablir et de respecter les principes de la démocratie, il obtint tous ses mandats à la suite d’un vote au sein de son équipe. Il est élu maire le 18 mai 1945. Estimé de tous, même de ses adversaires, le docteur Colomban veut rénover les institutions en les démocratisant davantage afin que les Grassois puissent y participer. Dans un premier temps, c’est la mise en place de différentes commissions telles que la commissions de ravitaillement.

L'hôpital

Dans cet objectif, plusieurs membres de la délégation spéciale ainsi que son président désirent « une réorganisation complète de l’hôpital ». La commission administrative et la commission consultative doivent être modifiées. Le docteur Colomban souhaite « éliminer tous les anciens membres ou seulement une partie ». La délégation spéciale aspire à repartir sur des bases saines et compétentes. La commission administrative de l’hôpital a toujours représenté jusqu’ici « l’esprit parfumeur ». Il convient dorénavant de substituer à la formule des notabilités celle des usagers sans éliminer complètement les parfumeurs qui doivent continuer à participer à la gestion de l’hôpital. Le docteur Colomban désire seulement réduire leur poids dans l’administration et améliorer la qualité des soins apportés aux patients. La démocratisation passe aussi par la qualité des soins : le pauvre doit être soigné comme le riche.

Les taudis

Une autre priorité est la démolition des taudis. Prévue depuis 1935, elle s’impose « non seulement par des considérations de salubrité et d’hygiène indiscutables, mais encore par la nécessité de parer au chômage qui ne manquera pas de se produire au retour des prisonniers et déportés ». Les taudis insalubres condamnés se situent dans « la vieille ville » au quartier Rouachier et à la rue Sans Peur.

 

Destruction des taudis sur la place du Rouachier

Le docteur Colomban, en menant à bien ce projet, désire moderniser « la cité des parfums » et améliorer les conditions de vie des Grassois habitant ces lieux malsains. La délégation spéciale est fermement résolue à mettre un terme au problème de l’eau à Grasse. Deux mesures sont décidées : réaménagement du réseau de distribution et prélèvement de 100 litres supplémentaires par seconde dans la rivière du Loup. Le financement ne put en être assuré par la ville. Le docteur Colomban arrive à en faire supporter les frais à l’Etat. Bien qu’étant une cité urbaine, Grasse a un caractère rural important. Cet argument est accepté par le ministère. La préoccupation principale de ce médecin est de démocratiser les institutions locales et d’améliorer les conditions de vie des Grassois.

Par ailleurs, il transforme la gare d'arrivée du funiculaire de la Rotonde en salle de réception et crée le stade Jean Girard. Mais, il ne pourra faire aboutir tous ses projets puisqu’il meurt en 1947. https://www.departement06.fr/documents/Import/decouvrir-les-am/rr163-grasse.pdf

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Mort prématurée

La préoccupation principale de ce médecin est de démocratiser les institutions locales et d’améliorer les conditions de vie des Grassois. Mais il ne pourra faire aboutir tous ses projets. Le Docteur Pierre Colomban décède, en fonction, le 10 mai 1947. Lors de ses obsèques, la population grassoise lui rend un émouvant hommage. Dès le mois d'août, la municipalité donnera son nom à l'emplacement du premier îlot insalubre démoli. Un monument à sa mémoire y sera ensuite érigé.

Textes extraits du « résumé d’un mémoire de maîtrise « Grasse de 1939 à 1945 », soutenu par Julie REVELAT, sous la direction de Jean-Louis Panicacci 

 

 

La place Colomban où se trouve la plaque. Cette brillante personnalité grassoise mériterait un endroit plus noble pour honorer sa mémoire...

 

En complément, voir le texte Extrait de « Grasse de 1939 à 1945 »

 

 

Dominique CONTE 

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Dominique Conte est un homme politique français né le 27 août 1802 à Grasse (Alpes-Maritimes) et décédé le 7 février 1863 à Grasse. Négociant à Grasse, il est maire et conseiller général. Il est député du Var pendant la Deuxième République du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851, siégeant au groupe d'extrême gauche de la Montagne.

Il faisait partie des députés élus à l’Assemblée nationale législative après les élections des 13 et 14 mai 1849. Ils siègeront jusqu'à la dissolution de l'Assemblée par le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte au moment du coup d'État du 2 décembre 1851.

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Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889

(Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple à l’Assemblée législative de 1849 né à Grasse (Alpes-Maritimes), le 27 août 1802, mort à Grasse, le 7 février 1863, il était négociant dans sa ville natale. Il en fut nommé maire, fit partie du conseil général des Alpes-Maritimes, et manifesta des opinions nettement républicaines.
 Élu, le 13 mai 1849, représentant du Var à l'Assemblée législative, le 7e et dernier de la liste démocratique qui portait les noms de Ledru-Rollin, Suchet, etc., avec 26 121 voix sur 101 516 inscrits, il siégea comme eux à la Montagne, appuya l'interpellation sur l'expédition romaine, vota constamment avec la minorité de gauche, et se montra opposé à la loi du 31 mai 1850 sur le suffrage universel, à la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, et à toutes les mesures de réaction.
Le 2 Décembre 1851 le rendit à la vie privée.

 

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Claude-Marie COURMES 

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Marie_Courmes

Claude-Marie Courmes, né le 9 septembre 1770 à Grasse  et mort dans cette même ville le 31 janvier 1865, est un négociant, armateur grassois et homme politique français. Maire de Grasse de 1830 à 1835, il est élu député du Var de juillet 1831 à mai 1834.

Claude-Marie Courmes naît le 9 septembre 1770 dans une vieille famille de la bourgeoisie grassoise. Son père, Pierre-Gaspard Courmes (1731-1802), est juge de paix et consul de Grasse, recteur des Pénitents blancs de Grasse et administrateur du département du Var (1792). Il est l'un des 550 plus imposés du Var et fait partie de l'équipe libérale qui réussit à se maintenir jusqu'à la Terreur. Sa mère, Marie Marguerite Dhéran, est la fille d'un marchand drapier à Draguignan. Claude-Marie épousa en 1801 Marie Marguerite Justine Isnard (1779-1851), la nièce de Maximin Isnard. Il achète à Grasse l'ancien hôtel de Clapiers-Cabris avec son frère cadet Antoine Joseph Courmes.

 

Maison Courmes - Ancien hôtel de Clapiers-Cabris - Photo André Raspati 2004

 

Négociant et armateur

 « Les maisons Courmes et Crouet représentaient sans conteste et de loin les deux affaires les plus importantes de Grasse Négociants en huile, fabricants de savon, armateurs, achetant et vendant de tout, les Courmes possédaient des entrepôts à Grasse et à Cannes ». La savonnerie de Claude-Marie Courmes est des plus modernes comme le sont alors les fabriques grassoises. La maison Courmes, liée au grand commerce marseillais, investit dans une flotte commerciale et prend des parts notamment dans d'autres ».

Carrière politique

Claude-Marie Courmes - Document Wikipedia

Claude-Marie Courmes fait partie d'un groupe de jeunes royalistes grassois les « Enfants du soleil » qui forment notamment un rassemblement contre-révolutionnaire le 7 ventôse an V (25 février 1797) à Grasse sur la place aux Aires où l'on chante « le Réveil du peuple » : « Claude Courmes fils, négociant, donnait le ton lors de la manifestation sur la place aux cris de « Vive le Roi ! » « A bas la République » ; on l'a vu également ce jour distribuer des fusils aux participants ».

Membre du conseil municipal sous l'Empire. Membre du collège électoral d'arrondissement en 1804, conseiller général du Var de 1811 à 1833, siégeant dans la majorité soutenant la monarchie de Juillet, il est placé par le gouvernement comme maire de Grasse en 1830. Confirmé à ce poste en 1832, il est remplacé en 1835 par Joseph-François Gasq. Élu député du Var (circonscription de Grasse) le 5 juillet 1831, il prend place dans les rangs de la majorité gouvernementale et vote avec elle jusqu'en 1834, année où il cède son siège le 25 mai 1834. Il est remplacé le 21 juin 1834 par Antoine Sémerie. « Sous la Restauration, le préfet du Var, dans son rapport sur les électeurs de 1816, dit de lui : « Négociants riche, il a des moyens et par la famille Isnard à laquelle il appartient, il a beaucoup d'influence. Ses opinions sont celles d'un député du centre. Il est ami de l'ordre, dévoué au gouvernement. C'est un des hommes les plus éclairés du conseil général  ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Marie_Courmes

 

 

 

 

comme :

 

DAVID Jean-Louis

DUVAL Mathias

 

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Jean-Louis DAVID 

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Le célèbre coiffeur et chef d'entreprises Jean-Louis DAVID est né à Grasse le 24 mars 1934 et mort à Epalinge en Suisse le 3 Avril 2019.

Il "monte" à Paris  dans les années 1950 pour se lancer dans la mode dont il veut faire carrière. Mais c'est dans un salon de coiffure qu'il se fera embaucher. Le salon est situé sur le Champs Elysées et le propriétaire possède également la revue de cinéma Cinémonde.

 

 

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Jean-Louis David se destinait à une carrière dans la mode avant de se diriger vers la coiffure en étant recruté chez Gabriel Garland, un salon du quartier des Champs Élysées dont le propriétaire possède également la revue de cinéma Cinémonde. De ce fait le salon est fréquenté par les vedettes du cinéma de l'époque. À peine âgé de 20 ans, il se fait rapidement une réputation en s'occupant de la coiffure de la célébrité hollywoodienne Kim Novak. À 25 ans, il ouvre son premier salon de coiffure à son nom, avenue de Wagram.

Il se fait notamment connaître dans les années 1960 grâce à sa coupe dégradée, puis par différentes innovations comme la résille (décoloration légère, partant de la racine jusqu'aux pointes des cheveux).

Le groupe Jean-Louis David se constitue en 1976 puis applique le système de franchise à

ses salons de coiffure, système qu'il avait découvert deux ans plus tôt aux États-Unis. Ses établissements affichaient un chiffre d'affaires de 6,7 milliards de francs en 1994 et comptaient, en 1995, 378 salons en France (pour 227 franchisés) et environ 700 à travers le monde (implantés initialement en Mongolie, en Suisse, en Italie, en Espagne, au Québec, en Pologne et au Brésil, avant la Russie et la Corée du Sud). Il lance également une gamme de produits cosmétiques, et plus particulièrement de produits capillaires vendus en grande surface parmi lesquels shampoings, chouchous, barrettes, masques et laques.

En 1995, sous la direction de Jean-Christophe David depuis 1993, le fils de Jean-Louis David, l'entreprise vend un plan d'épargne aux candidats à la franchise de ses salons afin de conserver ses meilleurs éléments (managers ou premiers coiffeurs).

En 2002, Jean-Louis David vend son groupe à l'américain Regis Corporation, associé au groupe français Franck Provost, avant de se retirer à Épalinges en Suisse, pays dont il avait obtenu la nationalité.

Il meurt le 3 avril 2019 en Suisse.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_David

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Pionnier français de la coiffure franchisée

Mais c’est en 1974 que l’empire du businessman prend un nouveau tournant. Alors que Jean-Louis David quitte la France pour s’installer aux États-Unis, il y découvre le modèle

de la franchise. Deux ans plus tard, l’entrepreneur crée le groupe Jean-Louis David et invente le premier système de franchise de salons de coiffure. Le groupe est positionné sur le créneau «abordable», avec des coupes proposées pour une vingtaine d’euros. L’opération est un grand succès et Jean-Louis David supervise la publicité, les décors et les vidéos de formation de ses franchisés. La marque reste ainsi sous la coupe de son fondateur, volontiers autoritaire et qui de son propre aveu «n’aime pas travailler en groupe».

En 1994, plus de 1000 devantures de salons dans le monde affichent l’enseigne Jean-Louis David. L’entrepreneur français multiple alors les conférences rémunérées à travers le globe, pour prodiguer ses conseils de gestion et de style. Et outre ses centaines de salons, ses gammes de produits cosmétiques, et plus particulièrement de produits capillaires vendus en grande surface, alimentent le portefeuille du groupe qui s’associe notamment avec L’Oréal afin d’étendre sa conquête des supermarchés. (Le Figaro)

https://www.beaboss.fr/Thematique/gestion-finance-1025/gestion-2036/Breves/Jean-Louis-David-Pionnier-de-la-franchise-dans-le-monde-385750.htm

 

Le groupe cédé en 2002

En 1993, le businessman se retire et cède les commandes à son fils aîné, Jean-Christophe. Mais face à la multiplication de chaînes de coiffure concurrentes, la marque décline. De fait, le créateur français cède, en 2002, son empire au géant américain Régis Corporation. L’américain revendra cinq and plus tard le groupe à Provalliance, dirigé par Franck Provost.

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Mathias DUVAL 

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Mathias-Marie Duval, né le 7 février 1844 à Grasse et mort en 1907, est un professeur d’anatomie et d’histologie. Il est fils de Joseph Duval, né  le 07  août  1810  à  Boissy  de Lamberville  (département de  l’Eure) exerçant la profession de Régent au collège de Grasse, c'est à dire professeur de rhétorique et de philosophie et de Marie Marguerite Jouve, née le 30 novembre 1817 en Arles (âgée de 16 ans le jour de son mariage) ; elle est sans profession et est âgée de 26 ans à la naissance de Mathias-Marie. Les époux habitent à Grasse, « avenue du Cours ». Ils  se  sont  mariés  à  Grasse  le  26  Août  1834  par devant Auguste Louis Isnard, adjoint au Maire, en présence de Joseph  Émeric,  naturaliste,  âgé  de  64  ans,  demeurant  à  Castellane, Basses  Alpes (aujourd’hui « Alpes-de-Haute-Provence »), Jean-François  Paul  Fortuné  Maure,  docteur  en  médecine,  âgé  de  37  ans,  demeurant  à Grasse département du Var (aujourd’hui « Alpes-Maritimes »), François Bouvier, professeur agrégé de mathématiques, licencié ès sciences, âgé de 39 ans, demeurant à Grasse, Jacques Félix Juhel, professeur de dessin, âgé de 50 ans, demeurant à Grasse.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mathias-Marie_Duval

Au jour de la naissance de Mathias Duval, la fratrie est déjà composée de Félix Joseph Duval, né à Grasse le 24 Juin 1835 , Marie Duval, née à Grasse le 03 Mai 1837 (les parents habitent toujours « rue droite »), Victoire Mattea Duval, née à Grasse le 06 Juillet 1839 (les parents habitent « quartier du cours »). En  1874,  Mathias  épouse  Marie  Anna  Lucy  Chocardelle (née  en  1844),  elle-même  veuve d’Eugène Léopold Desforges-Normidas  (décédée en 1871). Mathias Duval décède à Paris, le 1er Mars 1907  

http://www.lesamisdulyceeamiral.fr/docs/DUVAL%20Mathias%20Marie%20-%20notice%20biographique.pdf

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ses Etudes

Elles s’échelonneront au gré des affectations de son père... Mathias  DuvalL  a  fait  ses  études  classiques  et  médicales  à Paris et Strasbourg. Il y obtient son doctorat de médecine en 1869. Il passera son agrégation en 1873, à Paris qu’il a rejoint après la guerre franco-allemande de 1870. Il  sera  Directeur  du  laboratoire  d’anthropologie  à l’Ecole  des Hautes  Etudes,  Professeur  d’anatomie  à  l’Ecole  Supérieure  des Beaux-Arts ;  il  est  reçu  en  tant  que  professeur  d’histologie  à  la Faculté de Médecine. Il est admis comme membre à l’Académie de médecine dès 1885.

 

 

 

Ses travaux

  • 1873 : Sur la structure et usages de la rétine. Thèse d'agrégation ;
  • 1873 : Manuel de microscopie ;
  • 1878 : Précis de technique microscopique et histologique, ou introduction pratique à l’anatomie générale, éditions J.-B. Baillière et fils, Paris ;
  • 1881 : Précis d'anatomie à l'usage des artistes ;
  • 1883 : Leçons sur la physiologie du système nerveux ;
  • 1886 : Le darwinisme : leçons professées à l'École d'anthropologie, Paris, Delahaye et Lecrosnier, 
  • 1889 : Atlas d'embryologie, éditions G. Masson, Paris ;
  • 1891 : Le placenta des rongeurs. Journal de l'anatomie et de la physiologie normales et pathologiques de l'homme et des animaux, Paris ;
  • 1892 : Le placenta des rongeurs, éditions Félix Alcan, Paris ;
  • 1897 : Précis d'histologie, Paris ;
  • 1898 : Histoire d'anatomie plastique: les maîtres, les livres et les écorchés, éditions Picard et Kann, Paris.                                                  https://fr.wikipedia.org/wiki/Mathias-Marie_Duval

 

 

 

 

comme :

 

FANTON d’ANDON Jean (à venir)

de FONTMICHEL Hervé (à venir)

FRAGONARD Jean-Honoré

FRAGONARD Alexandre-Évariste

FRAGONARD Marie-Anne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Honoré FRAGONARD 

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Jean-Honoré Fragonard - Autoportrait (vers 1800-1806) - Paris, musée du Louvre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Honor%C3%A9_Fragonard

 

Fragonard jusqu'à la Révolution française​​​​​​

Jean-Honoré Fragonard, né le 5 avril 1732 à Grasse et mort le 22 août 1806 à Paris, est un peintre français. Il est l'un des principaux représentants du style rococo français. Peintre d'histoire, de genre et de paysages, il se spécialise assez rapidement dans le genre libertin et les scènes galantes, comme le montre son célèbre tableau Le Verrou.

Le Verrou est une scène représentant les prémices d’un rapport sexuel entre un homme et une femme peinte par Jean-Honoré Fragonard en 1777. Il s'agit de l'un des tableaux les plus célèbres du peintre, véritable référence de la peinture du XVIIIe siècle. Une première interprétation suggère que la scène représente deux amants enlacés dans une chambre à coucher, l'homme poussant le verrou de la porte. Une interprétation différente suggère au contraire la représentation d’un viol, la femme représentée tentant de s’extirper des bras de l’homme, celui-ci l’enfermant dans la pièce en poussant le verrou pour pouvoir abuser d'elle à loisir. La toile est conservée au musée du Louvre. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Verrou_(Fragonard)

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Jean-Honoré est fils de François Fragonard, garçon gantier, et de Françoise Petit. Après la mort, à dix mois, de son petit frère Joseph, il reste enfant unique. Il quitte sa ville natale à l'âge de six ans pour s'installer avec sa famille à Paris, où se déroule la plus grande partie de sa carrière. Les dispositions artistiques de Fragonard sont précoces et c'est le notaire chez qui il devient clerc à treize ans qui remarque ses dons artistiques. Après avoir quelque temps travaillé chez ce notaire, il entre comme apprenti, à l'âge de quatorze ans, dans l'atelier de François Boucher (peintre, dessinateur, graveur et décorateur français). C'est grâce à lui que le jeune Fragonard affirme ses dons et apprend à copier les maîtres. Boucher le présente bientôt au prestigieux grand prix de peinture de l'Académie royale qu'il remporta en 1752 grâce à son tableau Jéroboam sacrifiant aux idoles.

Une carrière dans la peinture d'histoire lui semble alors toute tracée. Il entre ainsi durant trois années à l'École royale des élèves protégés alors dirigée par le peintre Charles van Loo. Fragonard effectue son Grand Tour et part en 1756 pour l'Académie de France à Rome en compagnie de son ami Hubert Robert et l'architecte Victor Louis. Il y résidera jusqu'au mois d'avril 1761 et y est notamment influencé par le peintre Giambattista Tiepolo et le style baroque de Pierre de Cortone, mais il s'épuise à pasticher les grands maîtres selon un style encore académique. Jean-Claude Richard de Saint-Non devient, à cette époque, son protecteur et principal commanditaire. Il quitte dès lors la Ville éternelle pour la France après avoir achevé en septembre un long périple qui l'a vu traverser les villes de Florence, Bologne et Venise notamment. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Honor%C3%A9_Fragonard

Il obtient un atelier au palais du Louvre où il vit et est chargé de décorer la galerie d'Apollon. En 1765, son tableau Corésus et Callirhoé, commandé pour la manufacture des Gobelins pour la tenture des amours des dieux, le fait entrer à l'Académie et remporte un

Corésus et Callirhoé

succès au Salon. Mais, désespérant d'atteindre le premier rang dans ce genre classique, il le quitte pour des scènes de genre érotiques qui obtiennent le plus grand succès auprès de la Cour de Louis XV. Il devient bientôt le peintre à la mode, peint des paysages illusionnistes et des portraits puis des tableaux de cabinets. En 1769, il épouse une peintre en miniature également originaire de Grasse, Marie-Anne Gérard, sœur de Marguerite Gérard. La même année naît leur première fille Rosalie (1769-1788).

En 1773, après un voyage en Flandre pendant l'été, le fermier général Pierre Jacques Onésyme Bergeret de Grancourt lui propose d'être son guide pour un voyage en Italie, puis en Europe centrale, qui débutera en octobre. Bergeret de Grandcourt était comte de Nègrepelisse, et l'itinéraire du voyage, à l'aller, passe par cette localité, où la petite troupe de voyageurs séjourne une quinzaine de jours. Fragonard y dessine le château, propriété de Bergeret. Le voyage prend fin en septembre 1774 après les visites successives de Vienne, Prague, Dresde, Francfort et enfin Strasbourg. En 1780, le couple Fragonard donne naissance à un nouvel enfant, Alexandre-Évariste Fragonard, qui deviendra lui aussi artiste. En 1788, leur fille Rosalie meurt au château de Cassan à L'Isle-Adam, en région parisienne.

Fragonard séjourne à Grasse

Durant la Révolution, Fragonard séjourne à Grasse, sa ville natale,  quelques temps (1790-1791) chez son cousin Alexandre Maubert, un riche négociant en parfumerie. Ce dernier venait de racheter peu avant la Révolution une magnifique maison de campagne à Grasse, dans la famille duquel il restera quelques temps. Cette maison deviendra d'ailleurs la Villa- Musée J.H. Fragonard en 1973. Alexandre Maubert, natif de Grasse, homme cultivé, musicien, est un parfait représentant du Siècle des Lumières. Il accueille donc en 1790 son cousin Jean-Honoré Fragonard que les événements politiques et le décès soudain de sa fille Rosalie à l'âge de 19 ans incitent à quitter la capitale.

La villa d'Alexandre Maubert

 

Couloirs et escaliers de la villa d'Alexandre Maubert

Au cours de son séjour grassois, Fragonard accompagné de son épouse, de sa belle-sœur et de son fils, va s’atteler au décor de la demeure d’Alexandre Maubert. Il peint, dans la cage du grand escalier, un décor architecturé en grisaille rappelant l’Antiquité avec des références et des symboles maçonniques et révolutionnaires explicites. Il installe également dans le grand salon les quatre toiles de Louveciennes, connues sous le titre des Progrès de l’Amour dans le cœur d’une jeune fille, commandés en 1771 puis refusées par Madame Du Barry pour la décoration du pavillon, construit par Claude-Nicolas Ledoux, que lui avait offert Louis XV.    projet "Les Progrès de l'amour dans le cœur d'une jeune fille" consistait en quatre tableaux intitulés La Poursuite, La surprise, L'amant couronné et la Lettre d'Amour et destinés donc à être installés au pavillon de Louveciennes dans le salon en cul-de-four. Mais quelques temps après l'installation, les tableaux furent rejetés car ils ne s'accordaient pas avec le style d'architecture néoclassique du Pavillon.

Les Progrès de l'amour dans le cœur d'une jeune fille

Ainsi, Fragonard conserva tous les tableaux dans son atelier et les apporta avec lui quand il retourna à Grasse, sa ville natale. Il décida alors de les installer dans l'un des salons de la villa de son cousin Alexandre Maubert, mais les murs restant encore vides après cette installation, Fragonard décida de peindre dix tableaux supplémentaires en 1790-1791 afin de meubler l'espace. Les tableaux sont conservés et réunis aujourd’hui dans la collection Frick à New York depuis 1916. ensemble resta en place jusqu’en 1898, lorsque Louis-Michel Malvillan, arrière-petit-neveu d’Alexandre Maubert, les vendit non sans les avoir fait copier par un excellent peintre lyonnais, Auguste La Brély. Les originaux, désormais connus sous le nom des Fragonard de Grasse, sont donc, depuis 1916, exposés à la Frick Collection de New-York.

http://french361revolution.blogspot.fr/2008/05/cette-srie-de-panneaux-montre-lamour.html

http://art.mygalerie.com/lesmaitres/jhfragonard/fragonard3.html

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Fragonard devient membre de la Commune des Arts en 1793. Par la suite, il est nommé l'un des conservateurs du musée du Louvre par l'Assemblée nationale à la suite de l'intervention de Jacques-Louis David.

En 1805, tous les artistes résidents, dont Fragonard, sont expulsés du Louvre par un décret impérial consécutif à la réorganisation de l'édifice en musée Napoléon. La disparition de l'aristocratie commanditaire — ruinée ou exilée — lui fait perdre sa grande fortune. Il s'installe alors chez son ami Veri, au Palais-Royal. L'année suivante, il meurt, apparemment terrassé par une congestion cérébrale dans son nouveau logement situé aux galeries du Palais-Royal, dans l'indifférence quasi-totale de ses contemporains. Les funérailles sont célébrées à l'église Saint-Roch. Il est inhumé à Paris dans l'ancien cimetière de Montmartre, où sa tombe remplacée a disparu vers le milieu du XIXe siècle, une plaque cénotaphe en marbre étant apposée sur le mur de l'emplacement où se trouvait sa sépulture.

 

La famille de Fragonard comprenait plusieurs artistes :

  • Marguerite Gérard, sa belle-sœur et élève peintre intimiste ;
  • Marie-Anne Gérard, son épouse, miniaturiste ;
  • Alexandre-Évariste Fragonard, son fils ;
  • Théophile Fragonard, son petit-fils, fils d'Alexandre.

Son cousin, Honoré Fragonard, est un anatomiste célèbre dont les écorchés sont conservés à Maisons-Alfort au musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire.

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D'autres oeuvres de Fragonard   

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Honor%C3%A9_Fragonard  (textes et photos)

 

Les Hasards heureux de l'escarpolette 

Les Hasards heureux de l'escarpolette exposé à Londres

Scène galante peinte par Jean-Honoré Fragonard entre 1767 et 1769. Une jeune femme est perchée sur une escarpolette. Sa robe rose renvoie à son espièglerie et sa sensualité. Dans l'arrière-plan, un homme plus âgé la balance pendant que derrière le buisson un homme plus jeune se délecte de la vue. Une des pantoufles de la jeune femme s'envole en direction du jeune homme. Le cupidon, index à la bouche, indique la nature discrète de la relation. Les trois personnages sont entourés par la nature qui semble omniprésente. 

Ce tableau a été restauré en 2021 ce qui a révélé de nouveaux éléments, les détails du vêtement de la jeune femme, le fait que le tableau serait une situation de ménage à trois (impliquant peut-être un père et son fils). Une autre interprétation du tableau est que le vieil homme s'amuse à balancer sa jeune femme sans se rendre compte qu'il fait le jeu des deux jeunes tourtereaux.

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La Liseuse ou La Jeune Fille lisant 
 

 

 

Tableau peint par Jean-Honoré Fragonard vers 1770.

La toile représente une jeune fille avec un livre à la main droite, l'autre accoudée sur un fauteuil et perdue dans sa lecture. Comparé aux autres tableaux de Fragonard, celui-ci est plus calme. C'est une scène d'érudition d'une jeune femme. On pourrait, à propos de ce tableau, parler de portrait même si elle ne nous regarde pas. Il faut noter que la posture de sa main et de son dos (elle se tient très droite malgré le gros coussin) montre qu'elle a eu une éducation en matière de bienséance.

Ce tableau est conservé à la National Gallery of Art, à Washington.

 

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Les Baigneuses  

Ce tableau de Jean-Honoré Fragonard, 1772-1775 est conservé au Musée du Louvre à Paris. La représentation de la nudité féminine est une préoccupation constante des peintres du rococo français. Contrairement à son maître Boucher, Fragonard ne recourt à aucun prétexte mythologique pour peindre, après son retour d'Italie en 1771, cette assemblée de jeunes beautés grasses et blondes comme des figures de Rubens. Les corps se mêlent aux draperies et à une nature foisonnante, dans le tourbillon d'une pâte généreuse et rapide qui donne au tableau terminé le dynamisme d'une esquisse, qualité essentielle de l'artiste le moins conventionnel de son temps.

https://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/fragonard/baigneuses.htm​​​​​​

Traitée par un peintre ordinaire, une telle œuvre risquerait de tomber dans la vulgarité. Ce fut précisément le privilège des peintres du XVIlle siècle, et de Fragonard en particulier, de donner un cachet d'élégance suprême aux scênes les plus scabreuses et de savoir faire sourire sans obliger à rougir. De tous ces peintres, Fragonard fut certainement le plus doué; il reste, avec Watteau, l'artiste le plus vivant et le plus complet d'une des plus séduisantes époques de l'histoire.

https://www.tableauxcelebres.com/peintures/les-baigneuses.html

 

La Chemise enlevée 

Il est conservé au Musée du Louvre à Paris. Il représente une jeune femme allongée dans son lit.  Sa nudité permet au peintre de créer un attrait sensuel avec la peau rosée. Le tableau complet présente une torche encore brûlante au pied du lit de la jeune fille, signe d'une ardeur amoureuse qui vient juste de finir. Un amour volant tente de lui arracher la chemise pour poursuivre l'acte de passion.Ce tableau de l'artiste rococo français Jean-Honoré Fragonard a été réalisé vers 1770. ​​​​​​                                               

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chemise_enlev%C3%A9e

 

Jean-Honoré Fragonard - Self portrait 1800 Musée du Louvre

 

 

Alexandre-Évariste  FRAGONARD

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Alexandre-Évariste Fragonard - dessin - autoportrait - vers 1815

 

Alexandre-Évariste Fragonard est né le 26 octobre 1780 à Grasse et est mort le 11 novembre 1850 à Paris. Il fut est un peintre et sculpteur français.

Né en octobre 1780 à Grasse, Alexandre-Évariste étudie auprès de son père Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) et de Jacques-Louis David (1748-1825), le peintre de Bonaparte. Le fils de Jean Honoré Fragonard, sans participer au génie de son père, a su tenir une place non négligeable dans la peinture des premières décennies du XIXe siècle, illustrant en particulier ce que l'on appelle le style troubadour.

​​​Il doit à son père l’art de rendre les compositions piquantes et une grande facilité. Il se perfectionne sous la direction de Jacques-Louis David qui dit de lui : « Il y a de l’huile dans cette lampe » et se distingue à la fois dans la peinture et la sculpture.

L'illustrateur et le peintre sont féconds. Alexandre-Évariste Fragonard expose régulièrement de 1799 à 1842, il est gratifié de commandes importantes : pour la Chambre des députés, pour le Louvre où il décore deux plafonds dans les salles aménagées sous la Restauration pour la céramique antique (François Ier armé chevalier par Bayard à Marignan, Salon de 1819, et Primatice présentant à François Ier les antiques rapportés d'Italie, Salon de 1827). Les sujets sont significatifs du goût de l'artiste. Les Bourgeois de Calais (1822, musée d'Arras), La Condamnation des Templiers (musée Magnin, Dijon), L'Entrée de Jeanne d'Arc à Orléans (1822, musée d'Orléans), autant de thèmes pris à l'histoire nationale et médiévale, alors que le retour à l'antique n'avait pas fini de dominer.   https://www.universalis.fr/encyclopedie/alexandre-evariste-fragonard/

Voir son oeuvre : https://fr.gallerix.ru/storeroom/187944058/

Comme sculpteur, on lui doit en particulier l'ancien fronton du palais Bourbon à Paris (remplacé sous la monarchie de Juillet.

Il est décédé le 11 novembre 1850 à Paris, il est inhumé dans la même ville au cimetière de Montmartre.

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Le dessin du Mariage de Napoléon Ier et de Marie-Louise acquis par la Cité de la céramique en 2022 est un dessin allégorique de Alexandre-Évariste Fragonard sur le mariage dont le décor reprend les codes des créations en relief bleu et blanc de la manufacture de Wedgwood (Angleterre). Alexandre-Évariste Fragonard a choisi de représenter Napoléon Ier et Marie-Louise vêtus à l’antique, suivant la mode artistique dite « à l’étrusque ». Ce dessin allégorique fait partie d’une série de plusieurs dessins réalisés par Fragonard consacrée aux grands événements de la vie de l’empereur. L’œuvre reprend fidèlement la composition du dessin. On retrouve le couple impérial en habits antiques, au-dessus duquel veille un Amour, entouré de l’arbre de la Vie, symbole de fécondité.

Alexandre-Evariste Fragonard (1780-1850) a été formé auprès de son père, le peintre Jean-Honoré Fragonard. Il est actif à la manufacture de Sèvres à partir de 1807. En plus de très nombreux projets de décor et de formes, il a réalisé des séries de dessins glorifiant la vie de Napoléon Ier.

 

 

 

 Marie-Anne  FRAGONARD 

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Portrait de Marie-Anne par Jean-Honoré Fragonard, 1786-1787

Dessin à la pierre noire et au lavis, Musée du Louvre.

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Marie-Anne Fragonard, née Marie-Anne Gérard est née à Grasse en 1745 dans une famille de parfumeurs. Jeune fille, elle est placée à Paris pour parfaire son apprentissage du monde du parfum. Mais plus intéressée par la peinture que la parfumerie, elle préfère décorer des éventails. C'est ainsi qu'elle rencontre celui qui deviendra son mari, spécialiste dans le genre libertin et scènes galantes. Elle épouse donc en 1769 le peintre Jean-Honoré Fragonard, originaire de Grasse également et devient sa collaboratrice dans l'atelier de l'artiste installé au Louvre. 

Dès lors, les époux travaillent ensemble. Leur style est très proche ; elle réalise une partie voire des morceaux entiers des tableaux signés Jean-Honoré Fragonard, devenu le peintre à la mode. Mais elle peint également des miniatures avec une prédilection pour les portraits d'enfants.

 

Dans le courant du XVIIIe siècle, elle expose en son nom et vend certaines de ses miniatures. Mais dans les décennies suivantes, ces œuvres seront attribuées à son mari. Ce que dénonce le site des musées de la ville de Paris, "que son mari ait lui-même peint des miniatures est loin d'être avéré".

 

 

https://www.histoiresgalantes.fr/blog/presentation/

Ce n'est que deux siècles plus tard que la maternité de ses peintures lui sera rendue grâce au travail d'enquête de l'historien de l'art Pierre Rosenberg. Dans l'article intitulé "De qui sont les miniatures de Fragonard?" publié dans la Revue de l'art en 1996, l'historien, collectionneur et académicien Pierre Rosenberg assure : "La cause est entendue : Marie-Anne est responsable des miniatures habituellement attribuées à Jean-Honoré Fragonard". Une petite révolution dans le domaine de l'art. Pierre Rosenberg a ainsi remonté l'Histoire et retrouvé la trace des toutes premières ventes de ces miniatures. Dans les catalogues de l'époque, Marie-Anne Fragonard est bien présentée comme leur auteure. L'un de ces catalogues la qualifie même "d'habile artiste dans le genre de la miniature".

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Mais après la Révolution, "le nom des Fragonard disparaît des ventes publiques", explique l'historien Pierre Rosenberg. Quand elles réapparaissent, au milieu du XIXe siècle, on parle alors des miniatures de Fragonard, mais sans en préciser le prénom. Si, souvent, la miniature a été réduite à un rang mineur dans l'histoire des arts, Pierre Rosenberg rappelle que ce qui distingue Marie-Anne Fragonard de ses contemporains miniaturistes, "c'est la liberté de l'exécution". "Marie-Anne peint et c'est ce qui la différencie. À la ressemblance et à la précision, Marie-Anne préfère la spontanéité, la 'fantaisie'", poursuit Pierre Rosenberg, mettant en parallèle les célèbres jaunes qui ont fait la spécificité de Jean-Honoré et les teintes claires, roses et émeraudes de Marie-Anne. Chose rare pour l'époque, son acte de décès (à Paris en 1823) la qualifie d'artiste.

Un portrait de Marie-Anne Fragonard, réalisé par sa sœur peintre qui fut l'élève de Jean-Honoré, est exposé au Musée du Louvre.

https://www.bfmtv.com/societe/ces-femmes-artistes-spoliees-episode-4-marie-anne-fragonard_AN-202107210190.html

En 1775, sa jeune sœur Marguerite Gérard (1761-1837) rejoint également l'atelier familial au Louvre. Marguerite Gérard rencontrera d'ailleurs un certain succès dès les années 1780. Elle trouve son indépendance stylistique et financière. Voir plus loin.

 

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comme :

GAZAN Honoré

GÉRARD Marguerite

GIRARD Jean

GOBY Paul

 

 

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Honoré GAZAN 

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Honoré Théodore Maxime Gazan, comte de la Peyrière, né le 29 octobre 1765 à Grasse et mort à presque 90 ans, le 9 avril 1845 dans dans sa propriété de La Peyrière à Grasse, était un général français de la Révolution et de l’Empire. Il était décoré de la croix de Grand Officier de la Légion d'Honneur. Pendant sa carrière dans l’armée Honoré Théodore Maxime Gazan a servi 3 rois, Louis XVI, Louis XVIII et Charles X et aussi Napoléon. Son nom est inscrit à l’Arc de Triomphe mais sans croix car il est mort de sa belle mort. 

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Le général de division Honoré, Théodore, Maxime Gazan

Huile sur toile de Charles Nègre, musée d'art et d'histoire de Provence de Grasse.

Photo : https://en.wikipedia.org/wiki/fr:Creative_Commons

 

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Fils de Joseph Gazan, avocat à Grasse, et de Anne-Claire Luce dont la famille semblait disposer d’une certaine fortune,  Honoré Théodore Maxime naît le 29 octobre 1765 à Grasse, en Provence. Il est le septième enfant d'une fratrie de neuf. 

Document : https://gw.geneanet.org/arcdetriomphe?lang=fr&n=gazan&p=honore+theodore+maxime

 

Joseph Gazan et sa famille habitait un magnifique hôtel particulier près de la cathédrale de la ville de Grasse dans la rue qui porte aujourd’hui son nom de par la notoriété du fils, Honoré Théodore Maxime.

Le luxueux hôtel particulier de la famille Gazan dans la rue dénommée Gazan au coeur de la ville de Grasse

 

L'hôtel particulier de la famille Gazan, rue Gazan à Grasse

 

La famille Gazan possédait aussi une « maison de campagne », la villa du Collet, située à l’époque à l’extérieur de la ville et composée d'un bâtiment principal puis plus tard, d'une maison annexe construite par le général pour y installer les militaires qui lui étaient affectés. À l’époque, les chevaux des militaires étaient attachés dans la cour de la maison ; on peut y voir encore les anneaux prévus pour cet usage. 

 

La villa du Collet à Grasse

La Peyrière était le nom de la propriété agricole qui descendait en restanques cultivées depuis la maison de campagne de la famille Gazan. Cette propriété ainsi que le domaine de La Peyrière (avec son golf aujourd’hui) situé à Mougins appartenait également à la famille Gazan à l’époque de Joseph Gazan, le père. Rappelons que la mère du général Gazan, Anne-Claire Luce, disposait d’une certaine fortune.

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Sa carrière en bref

Honoré Théodore Maxime Gazan fait ses études à l'abbaye-collège de Sorèze dans le Tarn où il reçoit un apprentissage militaire. En  1780, à l'âge de quinze ans, le jeune Gazan entre dans le régiment des cannoniers-garde-côte d'Antibes avec le titre de sous-lieutenant.

 

Le 6 octobre 1786, il rejoint la compagnie écossaise des gardes du corps du Roi. A la révolution française, Gazan revient à Grasse et se joint à la garde nationale. En 1790, il est nommé capitaine. En 1791, il est nommé lieutenant-colonel du bataillon volontaire du Var. Le 12 janvier 1792, il a été envoyé au 27ème régiment avec le grade de capitaine où il rejoint l'armée du Rhin. En mai 1794, Gazan nommé chef de bataillon d'une nouvelle 54ème demi-brigade. Le 11 juillet 1794, il est nommé colonel. En 1796, il participe à de nombreuses batailles en Allemagne et est blessé à Kehl. Le 4 avril 1799, il est nommé général de brigade à l'armée du Danube commandée par le général Masséna. Le 25 septembre 1799, il est nommé général de division sur le champ de bataille à Zurich. En mars 1800, il est avec Masséna lors du siège de Gènes. En juillet 1800, il prend le commandement d'une division sous le général Suchet. En 1800-1801, il commande la 1ère subdivision de la 27ème division militaire en Piémont (Italie du nord). Le 11 décembre 1803, Gazan est nommé Membre de la Légion d'Honneur.

Le Général Gazan par Charles Nègre

​​​Le 14 juin 1804, il est nommé commandant de l'Ordre puis électeur du département du Var les mois qui suivirent. En 1805, il a été affecté en tant que général de division au 5ème corps de la Grande Armée sous les ordres du Maréchal Lannes. En octobre 1805, Gazan, détaché auprès du Maréchal Mortier, commande une division à Ulm et s'illustre à Diernstein. Le 22 février 1806, il est nommé grand-offcier de la Légion d'honneur. En 1806, il est à Wurstburg en Bavière. Le 14 octobre 1806, il combat à Durrenstein et Iéna. En 1807, il bat les Russes à Novogorod et Ostrlenka. En 1808, Gazan est nommé comte de la Peyriére. En octobre 1808, Gazan et le 5ème corps sont en Espagne sous les ordres du Maréchal Lannes et arrivent à Saragosse en décembre pour soutenir un siège. Le 22 janvier 1809, l'offensive française oblige les Espagnols à capituler le 20 février. Le 5ème corps occupe le nord de l'Aragon. En novembre 1809, Gazan est envoyé au Sud pour envahir l'Andalousie. En septembre 1810, il combat le général espagnol Romana. En janvier 1811, il est à la Sierra Morena pour soutenir le Maréchal Soult dans le siège de Badajoz. Le 19 mai 1811, il est grièvement blessé au combat d'Albuera. En février 1813, Gazan remplace Soult en tant que commandant de l'armée du Midi. Le 31 avril 1813, il reçut la décoration de l'Ordre de la Réunion. Le 21 juin 1813, il prend part à la défaite de Vitoria. Lorsque Soult prend le commandement de l'Armée des Pyrénées en juillet 1813, Gazan est nommé chef d'état-major. Il participe ainsi aux batailles de de Sorauren (28 juillet 1813), San-Marcial (31 août 1813), sur les rives de la Bidassoa (6 octobre 1813), de la Nivelle (10 et 11 novembre 1813), puis de la Nive (10-13 décembre 1813). En 1814, il combat à Orthez le 27 février et à Toulouse le 10 avril. Sous la Première Restauration, le 2 juin 1814, Gazan est nommé chevalier de Saint-Louis. Il devient inspecteur général d'infanterie dans le Nord de la France (Lille, Condé, Valenciennes) puis commandant de la 1ere subdivision de la 9ème division militaire à Montpellier. En 1815, pendant les Cent jours, Gazan hésite, mais se joint finalement à Napoléon, où il doit organiser la défense de la Somme. Le 2 juin 1815, il est fait Pair de France. Sous la Seconde Restauration, Louis XVIII il reçoit divers postes d'inspecteur dans l'armée. Après la révolution de 1830, il est fait Pair de France (1831) et reçoit le commandement de la division militaire liée à Marseille. En juin 1832, il se retire à Grasse pour raison de santé et le 9 avril 1845, Honoré Théodore Maxime de la Peyriére meurt à Grasse.

https://gw.geneanet.org/bazyer?lang=fr&n=gazan+de+la+peyriere&p=honore+theodore+maxime

https://fr.wikipedia.org/wiki/Honor%C3%A9_Th%C3%A9odore_Maxime_Gazan

Photo : https://en.wikipedia.org/wiki/fr:Creative_Commons

 

 

 

Marguerite GÉRARD 

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François Dumont, Marguerite Gérard à 32 ans (1793), miniature sur ivoire, Londres, Wallace Collection.

 

Marguerite Gérard est une artiste peintre française, née le 28 janvier 1761 à Grasse et morte le 18 mai 1837 à Paris. Marguerite Gérard est la fille du parfumeur grassois Claude Gérard et de sa femme Marie Gilette. Elle est la cadette d'une fratrie de sept enfants.

En 1775, Marguerite Gérard entre en apprentissage chez sa sœur Marie-Anne Gérard et son beau-frère le peintre Jean Honoré Fragonard, installés au Louvre, à Paris. Elle apprend la peinture et participe à l'exécution d’œuvres signées par Jean Honoré Fragonard, pratique commune au xviiie siècle. Jean Honoré Fragonard et Marguerite Gérard peignent à la manière des peintres hollandais, jeux d'ombres et de lumières, soieries, lustres.

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Dans les années 1780, Marguerite Gérard entreprend une série de petits portraits. Ces portraits correspondent à des portraits privés réservés aux intimes, en opposition au portrait public qu'encourageait l'Académie royale de peinture. De 1787 à 1791, elle peint plusieurs dizaines de portraits d'artistes et mécènes, sur des supports de bois, de dimension réduite (21 × 16 cm). Les mécènes prennent plaisir à être représentés en artistes et les artistes acquièrent une position sociale plus importante. Les personnages regardent le spectateur, ils ont tous les yeux noirs. Un guéridon, une chaise et une table recouverte d'une étoffe rouge forment le décor. Elle ajoute un objet qui représente l'activité ou la profession du modèle. Les personnages sont vêtus de costumes contemporains, portent parfois la cocarde. Pour la première fois, elle peint sans Jean Honoré Fragonard, ce qui lui permet d'expérimenter de nouvelles techniques et de trouver son style. Elle rencontre le succès, ce qui lui donne indépendance et aisance financière.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marguerite_G%C3%A9rard

Marguerite Gérard excelle dans le traitement des reflets sur les surfaces, la caractérisation des chairs et dans la composition de scènes de la vie quotidienne. Elle se fait essentiellement connaître par sa série de portraits de société dont les modèles appartiennent au cercle que Fragonard recevait dans leur atelier-logement du Louvre.

Marguerite Gérard adopte des stratégies différentes de celles des autres femmes de sa génération, notamment en confiant ses œuvres à deux des marchands d’art les plus expérimentés des années 1780, Jean Dubois et Goury de Champgrand. Elle exploite également le marché de l’estampe pour asseoir sa réputation (et amasser une impressionnante fortune). Parmi toutes les artistes de sa génération, c’est l’une de celles qui a le mieux réussi.

L'élève intéressante (ci-contre) est un hommage foisonnant à l’univers de Fragonard. On la voit, dans un reflet discret mais virtuose, occupant une place d’auteur au sein de l’atelier.

 

https://www.grandpalais.fr/fr/article/qui-est-marguerite-gerard

Marguerite Gérard décède le 18 mai 1837 à Paris.

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Jean GIRARD 

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Nombreux sont les Grassois et les sportifs qui ont fréquenté le stade Jean Girard, longtemps "le" seul stade de Grasse. Peu connaissent l'histoire de ce Grassois issu d'une famille d'ouvriers, élu conseiller municipal de Grasse en mai 1912, dont le courage sur le champ de bataille entraina la mort, à 34 ans  il y a plus de 100 ans le 23 septembre 1914, dans les combats de la ferme Confrécourt à Vingré (Aisne).

La citation dont il fut honoré témoigne de son courage et de son sens du devoir. Elle mérite d'être rappelée: "C'est en se précipitant au secours de son chef, atteint mortellement par une pluie de balles de mitrailleuse qu'il tomba blessé lui-même, mais il se releva et se traîna jusque sur le corps de son chef où il fut, à son tour mortellement blessé".

Mais avant cet acte de courage mortel, Jean Girard avait aussi été un citoyen exemplaire qui, en dépit d'une culture au départ "rudimentaire", avait su grimper à force de travail, professionnellement puisqu'il il était parvenu à acquérir "une situation enviable" dans une importante maison de commerce, selon les termes du maire Eugène Perrimond.

Parallèlement, Jean Girard s'était imposé dans la vie publique en tant qu'animateur et responsable d'associations et sociétés : Comité des Fêtes, Association des Anciens Chasseurs Alpins, société sportive "Gallia-Club de Grasse, et société de préparation militaire "l'Avenir de Grasse". Cet engagement lui valut aux élections municipales de 1912 d'être de tous les conseillers municipaux celui qui recueilli le plus grand nombre de voix.

 

photo entrée du stade

 

En 1922, le conseil municipal de Grasse décidait de donner son nom au stade. Le maire d'alors, Eugène Perrimond, déclarait notamment: "...Sa ville natale qui peut être si justement fière de lui, se devait aussi de lui manifester, dans la plus large mesure toute sa reconnaissance et son admiration. C'était pour elle un impérieux devoir (...), la municipalité a eu la pieuse pensée de lui dédier ce stade communal de Saint-Jacques qui fut créé sur son initiative et où vont s'entraîner, à la pratique des sports, tous nos jeunes Grassois..."

http://grasseatous.viabloga.com/news/jean-girard-au-dela-du-nom-d-un-stade-de-grasse

 

 

 Paul GOBY 

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Paul Goby est né le 29 juin 1879 à Grasse et décède en 1937, à l'âge de 58 ans. Il était agent d'assurances.  Auguste Goby son grand-père était déjà agent d'assurances, le premier à Grasse pour la compagnie d'assurances le Phénix. Son père, Charles Raymond Goby était négociant, sa mère Marie Joséphine Opoix, sans profession. Il se maria à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) le 10 janvier 1923 avec Marie Émilie Camille Louise Eugénie Vidal. La famille de Paul Goby dirigera pendant plusieurs générations la parfumerie (matières premières) Tombarel installé à Grasse. Une rue de la ville de Grasse porte son nom.

 

 

Paul Goby se consacra à la géologie de sa région et à sa préhistoire. Il collabora à la carte géologique de France dont Adrien Guebhard, géologue et préhistorien, l'un des fondateurs de la Société Préhistorique de France , lui avait confié le relevé de toute la région de Grasse. Souvent en collaboration avec lui, il relève et étudie de très nombreux dolmenstumulus, grottes et camps castellaras des Préalpes (Saint-Cézaire, Saint-Vallier, Cabris, etc.) et du Var. Il fouille notamment le camp du Bois du Rouret (Alpes-Maritimes) ou mène de nouvelles recherches en 1929 au dolmen de la Verrerie-Vieille à Tourrettes (Var).

Paul Goby fut Correspondant du Ministère de l’Éducation nationale et de l’École d’Anthropologie de Paris, directeur-adjoint de l’Institut des Fouilles de Provence et des Préalpes, ancien vice-président de la Société Archéologique de Provence et délégué de la Société Préhistorique de France pour les Alpes-Maritimes, secrétaire du Musée Fragonard de Grasse, Président du XIe Congrès de Rhodania, l'association des archéologues et numismates de la Vallée du Rhône, vice-président de la Société des naturalistes de Nice, lauréat de l’Académie de Marseille et de la Société d’archéologie française, membre de l’Académie du Var.

Au travers de ces nombreuses sociétés savantes auxquelles il appartenait, Paul Goby laissera de nombreuses publications souvent illustrées de nombreuses photographies dont il était l’auteur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Goby

 

Le Castellaras de la Malle - Photo André Raspati

 

Bibliographie de Paul Goby

- Coup d'oeil d'ensemble sur le Préhistorique de l'arrondissement de Grasse et notamment sur ses dolmens, tumulus et sépultures

- Découverte d'un nouveau dolmen près de Grasse : le Dolmen de Pierre-Haute près Châteauneuf-de-Grasse

- Découverte et fouille d'un tumulus de l'âge du bronze à La Sarrée : près Grasse (Alpes-Maritimes) 

- Description de l'enceinte à gros blocs du Collet de l'Adrech : à Caussols, (Alpes-Maritimes)

- Description et fouille d'un nouveau dolmen près Cabris : arrondissement de Grasse (Alpes-Maritimes) 

- Le Visage de la Provence avant l'Histoire : discours de réception à l'Académie du Var

- Monnaies massaliotes : provenant de l'arrondissement de Grasse

- Que sont les enceintes à gros blocs dans l'arrondissement de Grasse (A.-M.)? : contribution à l'étude des enceintes préhistoriques et préromaines de France

- Sur les poteries micacées de la région de Grasse : et notamment sur celles du camp du Bois-du-Rouret 

- Sur quelques meules et moulins antiques : trouvés dans les Alpes-Maritimes 

- Tombes du Haut Moyen-Age avec pégaus : découvertes à Grasse (A.-M.) 

- Trente années de recherches préhistoriques et archéologiques dans le Sud-Est : mémoires et études documentaires publiés de 1901 à 1930  cm.

- Trouvailles au Camp de Mounjoun ou Con-Rouan et dans ses environs

- Rapport sur les premières fouilles exécutées au camp retranché du quartier du Bois près Le Rouret (Alpes-Maritimes)  571.9 (44.94) - Séance du 7 août - 1905

- Deuxièmes recherches au Camp du Bois du Rouret (Alpes-Maritimes). (Fouilles par niveaux)

https://www.archeoprovence.com/archeo/notes-et-billets/339-pionniers-de-la-prehistoire-en-pays-grassois

 

 

comme :

 

ISNARD Maximin

 

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Maximin ISNARD 

 

Maximin Isnard, né à Grasse en 1758, mort à Grasse en 1825, était un homme politique. Il fut notamment député du Var à l'assemblée législative puis à la Convention Nationale. Il est le fils cadet de Maximin Isnard et de Anne Thérèse Fanton, négociants. Il devient lui-même commerçant parfumeur. Il s'installe à Draguignan après son mariage avec Françoise Clérion et s'associe avec son beau-père pour créer une manufacture de soie et de savon. 

Opposant à la royauté, il embrasse très vite les idées nouvelles au début de la Révolution. Orateur virulent, il siège avec les Girondins et n'a de cesse de réclamer des mesures répressives contre les émigrés et les prêtres réfractaires, en particulier lors de ce discours prononcé à l'assemblée le 14 novembre 1791 :

La religion est un instrument avec lequel on peut faire beaucoup plus de mal qu'avec les autres ; aussi il faut traiter ceux qui s'en servent beaucoup plus sévèrement que les autres sujets ; il faut chasser de France ces prêtres perturbateurs ; ce sont des pestiférés qu'il faut renvoyer dans les lazarets de Rome et d'Italie. "

 

Document internet

 

Maximin Isnard est ensuite élu député de la convention en 1792, il en devient le président en 1793. Dès lors, son opposition à Robespierre l'oblige a quitter la France en 1793 avant de revenir l'année suivante pour poursuivre sa carrière politique. Il connaîtra ensuite quelques déboires politiques avant de se rallier à Napoléon qui le nommera baron de l'Empire en 1813. Il retrouvera la foi catholique perdue pendant sa jeunesse et en même temps se réconcilie avec la royauté. Il se retirera de la vie politique dans la fin de sa vie et mourra dans un anonymat mystique.

https://archives.var.fr/article.php?laref=11103&titre=portrait-de-maximin-isnard-10-fi-34-

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximin_Isnard

 

Maximin Isnard - Document wikipedia

 

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Maximin Isnard lisant à sa famille son traité sur l'immortalité de l'âme

1804 - Huile sur toile de Francesco PASCUCCI

Musée d’Art et d’Histoire de Provence – Don de Mlles Bresc, Guigou, Préclair-Gérard

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Ce tableau d’un artiste d’origine italienne présente Maximin Isnard, acteur marquant de la Révolution française. Né et mort à Grasse, Maximin Isnard (1755-1825) a été membre de l'Assemblée législative, de la Convention, du Conseil des cinq cents, baron de l'Empire puis fervent monarchiste, bien qu'il ait voté auparavant la mort de Louis XVI.

Dans la maison familiale de Grasse sise place aux Aires, il lit son traité "De l'Immortalité de l'âme" publié à Paris, an X (1802), année du Concordat rétablissant en France le culte catholique. Le centre de documentation du musée possède plusieurs exemplaires de ce traité.

http://www.museesdegrasse.com/evenement/francesco-pascucci

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Le splendide Hôtel particulier de Maximin Isnard date de 1781 et se trouve au n°33 de la Place aux Aires. Pour édifier son hôtel, Maximin Isnard eut à acheter à quatorze propriétaires dans un coin un peu reculé de la Place aux Aires qui se trouvait contre les remparts de cet endroit. Il s'agissait de "loges à cochons", de petites écuries, de fosses à fumier et de greniers.... Tout cela bordait pêle-mêle le chemin de ronde du rempart...

 

 

Au fond de la Place aux Aires, l'hôtel particulier de Maximin Isnard

La maison Isnard fut construite en 1781, sur la Place aux Aires, pour Maximin Isnard, riche négociant en cuirs, huiles et parfums. Son fils, le conventionnel, vécut les dernières années de sa vie dans cet hôtel. Ce dernier comporte 5 étages ; comme dans tous les hôtels particuliers, le 1er étage est noble, il possède de grandes fenêtres qui donnent sur un balcon orné d’une grille en fer, qui serait celle d’un autel provenant de l’abbaye de Lérins ou de la cathédrale. Les étages suivant étaient réservés aux invités. Les bonnes occupaient le dernier étage, dont les fenêtres sont minuscules.

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La rue Maximin Isnard à Grasse

 

 

 

comme :

 

de JONQUIÈRES Eugène

JOURNET Marcel

 

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  Eugène de JONQUIÈRES 

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Fonds Jean Luce. Archives départementales, droits réservés

 

Eugène de Fauque de Jonquières, né le 24 juin 1850 à Grasse (Alpes-Maritimes) et mort le 24 juillet 1919 à Paris, est un amiral français des XIXe et XXe siècles. Il est également poète et dessinateur et l'un des grands amis de l'écrivain Pierre Loti, rencontré à l'École navale de Brest en 1867.

Vice-amiral, grand-croix de la Légion d'honneur, il est chef d'état-major général de la marine du 8 juin 1915 au 9 mars 1916.

Il est le fils d'Ernest de Jonquières, amiral, mathématicien et homme de lettres français, grand officier de la Légion d'honneur, membre de l'Académie des sciences (1884).   https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne_de_Jonqui%C3%A8res

 

Fonds Jean Luce. Archives départementales, droits réservés"

Eugène de Fauque de Jonquières

 

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Une carrière brillante

  • En 1867, il sort major de l'École navale.
  • Entre dans la Marine en 1867 (port de Cherbourg),
  • Aspirant le 15 août 1870,
  • Enseigne de vaisseau le 9 septembre 1872,

Élève de l'École des défenses sous-marines à ROCHEFORT en 1874-75.

  • Lieutenant de vaisseau le 8 octobre 1878.
  • Aide de camp de l'Amiral KRANTZ,
  • préfet maritime du 5ème arrondissement à Toulon en 1879.
  • En 1881, à bord de l'aviso de station "Guichen", (petit navire de guerre, léger et rapide, utilisé pour escorter les convois navals, porter des avis, des ordres ou du courrier, et reconnaître la position des vaisseaux ennemi). Station locale de Tahiti. Il se distinguera pour ses travaux hydrographiques et les instructions nautiques de l'Archipel des Iles de la société.    

Puis il est promu :

  • En 1883, Aide de camp de l'Amiral Courbet, Division du Tonkin
  • En 1884, Commandant la canonnière "Aspic", il participe à la campagne de Chine
  • Capitaine de frégate le 23 octobre 1885. Il commande un aviso, dans les mers de Chine, et apporte une protection active aux missions catholiques.
  • Capitaine de vaisseau le 9 novembre 1892, il est Commandant la Marine en Corse.
  • Officier de la Légion d'Honneur.Au 1er janvier 1899, Commandant de cuirassé, Division des garde-côtes à Toulon puis Commandant de la Division des garde-côtes. Le "Formidable" au 1er janvier 1901, Commandant le cuirassé "Masséna", Commandant de l'Escadre du Nord. 
  • Contre-Amiral le 22 avril 1902. 
  • Directeur des Services de la Flotte armée (Ministre de la Marine Camille PELLETAN);
  • Membre du Conseil des prises -nomination du 12 juillet 1902-
  • Membre du Conseil permanent de perfectionnement des écoles de Marine auprès du Président
  • Attaché naval à BERLIN en 1906,
  • Vice-Amiral le 29 juillet 1907.
  • Commandant en chef l'Escadre de Méditerranée en février 1908.
  • Au 1er janvier 1911, Membre du Conseil supérieur de la Marine.
  • Chef d'État-Major général de la Marine de mai 1915 à mars 1916. II quitte ensuite le service actif.

Il était membre de la Société des gens de lettres, de la Société des poètes français et des amis de l'Opéra.

https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr&n=de+fauque+de+jonquieres&p=m+pierre+eugene

 

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Dans la préface du recueil de poèmes écrit par Eugène de Jonquières, l'écrivain Pierre Loti, issu de la même promotion de l'École navale, écrit : « Votre avenir était déjà pronostiqué de tous, on disait couramment : Jonquières sera le premier amiral de notre promotion, et vous l'avez été le premier et le plus brillant ».

 

Eugène de Jonquières en compagnie du président Fallières et de la reine des Pays-Bas  Whilelmine en visite officielle, le 1er juin 1912.

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Marcel JOURNET 

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Marcel Journet, de son vrai nom Hippolyte-Jules Journet, est un artiste lyrique (basse) né le 25 juillet 1868 à Grasse et mort le 6 septembre 1933 à Vittel dans le département des Vosges et inhumé à Mouans-Sartoux. De son temps, il fut de renommée mondiale. Il a chanté les plus grands airs d’opéra : Verdi, Mozart, Massenet, Bizet, Donizetti, Rossini… S’est produit à La Scala, Garnier, Met de New York, Covent Garden, etc…  En 1891, il débute à l'Opéra de Béziers et jusqu'en 1893, le jeune chanteur se produit dans les théâtres provinciaux dont celui de Montpellier.. C'est probablement à cette époque-là qu'il adopte le prénom de « Marcel ». Il est ensuite engagé au Théâtre royal de la Monnaie à Bruxelles. Il s'y produira de 1894 à 1895, de 1899 à 1900 et enfin de 1929 à 1930. Comme membre de la troupe, il apprend un grand nombre de rôles principaux et secondaires dès le début de sa carrière. Entre deux saisons à la Monnaie, Marcel Journet fait ses débuts à Covent Garden. A Londres comme à New York, Marcel Journet est immédiatement engagé et chante dans Aïda, Rigoletto, Otello, Roméo et Juliette, La bohème de Puccini... changeant parfois de rôle d'une représentation à l'autre montrant ainsi sa faculté d'adaptation. La MonnaieCovent Garden et l'Opéra de Monte Carlo en 1899 marquent des étapes importantes dans la vie artistique de l'artiste qui veut obtenir plus, afin d'établir sa réputation de chanteur. Son vœu est exaucé quand il reçoit un contrat en bonne et due forme pour le Metropolitan Opera de New York. Il s'embarque pour les États-Unis après sa dernière saison à Bruxelles.

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Arrivé aux États-Unis, il débute en 1900  à Los Angeles et se produit dans les principaux opéras célèbres. La critique est élogieuse, reconnaissant qu'il possède une très belle voix de basse. Avec La Bohème et Roméo et Juliette il confirme la première impression favorable et gagne droit de cité parmi les amateurs d'opéra New Yorkais. De 1900 à 1907, Marcel Journet s'illustre dans un grand nombre de rôles de basse et de baryton au Met, étant tour à tour Don Pedro, le Grand Brahmine et le Grand Inquisiteur dans L'Africaine de Meyerbeer, Ramfis et le Roi dans Aida, le Comte d'Oberthal et Zacharie dans Le Prophète de Meyerbeer, le Commandeur et Leporello dans Don Giovanni, Escamillo et Zuniga, dans Carmen de Bizet etc., laissant une empreinte indélébile dans son interprétation du personnage cynique et persifleur de Méphistophélès dans Faust, rôle qu'il enregistra dans la version complète de l'œuvre, en 1930, avec une maîtrise étonnante compte tenu de son âge. Dans tous les opéras déjà mentionnés et dans d'autres il a les plus grands chanteurs du premier quart du XXe siècle comme partenaires. En particulier, il chante avec Caruso qui fait ses débuts dans Rigoletto au Met, le 23 novembre 1903.

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Marcel Journet ne se borne pas à chanter à New York. Dès la saison américaine terminée, il retourne en Europe et apparait à Covent Garden ou à Monte-Carlo où il fait sensation. Le 2 octobre 1908, il se produit à l'Opéra de Paris. Il y remporte le succès escompté et, dès lors, se fixe dans la capitale. Dans les années qui suivent, il est très pris par ses apparitions à l'Opéra et au casino de Monte-Carlo où se produisent toutes les célébrités de la scène lyrique. Monte-Carlo à cette époque-là était «plongé dans une atmosphère de gaieté et, parmi les gens dont l'unique but dans la vie semblait se ramener à la satisfaction de goûts de luxe». Marcel Journet, comme d'autres artistes lyriques éminents, passe du bon temps entre les répétitions et les représentations. En France aussi bien que dans la principauté de Monaco, Marcel Journet n'a pas de grand rival . Après 1914, Marcel Journet voyage beaucoup. Il fit partie de la troupe de l'Opéra de Chicago et, de 1916 à 1927, se produit en Amérique du Sud. En 1917, en particulier, il se retrouve dans de magistrales tournées. Vers la fin de la première guerre mondiale, Marcel Journet est engagé à la Scala de Milan. Le succès qu'il obtient en Italie lui ouvre les portes du Teatro Real de Madrid (1917-1921) et de Barcelone (1917-1924). 

Les années passent sans pour autant affecter sa voix. Très sollicité par la Monnaie, l'Opéra de Monte Carlo, l'Opéra de Paris, la Scala de Milan et Covent Garden, il continue à se produire dans les principales oeuvres. Après une saison bien remplie à l'Opéra de Paris (1932-1933), Marcel Journet, souffrant d'une insuffisance rénale chronique, se rend à Vittel dans les Vosges où il meurt brusquement, le 6 septembre 1933. Il est inhumé au cimetière de Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes.

 

 

 

Toute la blbliographie : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Journet

Il a donné son nom à une partie de la fameuse rue Droite qui traverse Grasse d'Est en Ouest

 

 

 

 

L comme :

LANVIN LISETTE 

LIONS JACQUES-LOUIS

LIONS PIERRE-LOUIS​​​​​​ 

LOUBET CHARLY 

LUPI LUCIEN 

de LYLE de TAULANNE Louis-Auguste   

 

 

 

Lisette LANVIN 

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Actrice de cinéma

 

 

Lisette Lanvin, pseudonyme d'Élisabeth Carémil, est une actrice française, née à Grasse le 03 septembre 1913, et morte à Suresnes le 27 Juillet 2004.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lisette_Lanvin

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Lisette Lanvin joua des rôles plutôt secondaires entre 1932 et 1948 notamment dans "Jenny" de Marcel Carné en 1936 (avec Françoise Rosay, Albert Préjean, Charles Vanel, Jean-Louis Barrault), "Les rois du sport" de Pierre Colombier ( avec Fernandel, Raimu, Jules Berry...) et "Remontons les Champs -Elysées" de Guitry, en 1938. Elle figure parmi les "jeunes espoirs du cinéma français " dans un reportage de "MATCH" en 1939 avec Noelle Norman, Janine Darcey, Corinne Luchaire, Michèle Morgan, Nadine Vogel etc..

 

"Remontons les Champs -Elysées" de Guitry, en 1938

 

"Jenny" de Marcel Carné

 

"Orage" de Marc Allegret

 

"Les Rois du sport" de Pierre Colombier

 

 

 

 Jacques-Louis LIONS  

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Un mathématicien de très haut niveau

 

Jacques-Louis Lions, fils d'Honoré Lions (ancien maire de Grasse de 1959 à 1971) est né à Grasse le 2 mai 1928 et mort à Paris le 17 mai 2001, est un mathématicien français, membre de l'Académie des sciences. Il a été élève de l'école normale supérieure de la rue d'Ulm. Il fut maître de conférences puis professeur à la  Faculté des sciences de Nancy (1954-1963), professeur à la Faculté des sciences de Paris (1963-1972), professeur d'analyse numérique à l’Ecole Polytechnique 1966-1986) et enfin professeur au collège de France (1973-1998). Ses travaux portèrent essentiellement sur la théorie des équations aux dérivés partielles et leurs applications.

Jacques-Louis Lions - Photo internet

 Il dirige le département informatique numérique de l'Institut de recherche en informatique et en automatique (IRIA), institut créé en 1967. À la suite d'un remaniement interne de l'IRIA en 1972, il est nommé à la tête du Laboratoire de recherche d'informatique et d'automatique (LABORIA) qui préfigure ce que sera l'Institut de recherche en informatique et en automatique(INRIA), dont il fut le premier président. Ce laboratoire fut un vivier pour des disciplines importantes (mathématiques appliquées, modélisation des systèmes, analyse numérique) à une période charnière pour l'informatique. Il a été élu à la présidence d'une commission du CNRS. Son approche était celle d'un mathématicien pur élaborant des méthodes applicables, et sollicitant les physiciens et les techniciens pour lui amener des problèmes intéressants à reformuler. Il était plutôt un spécialiste d'analyse numérique et de modèles mathématiques en amont de l'informatique, plutôt qu'un « informaticien », puisqu'il n'avait jamais écrit un programme.

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Il exerça également d'autres fonctions :

  • Premier président de l'INRIA (Institut national de la recherche en informatique et automatique) de 1979 à 1984 ;
  • Président du CNES (Centre national d'études spatiales) de 1984 à 1992 ;
  • Président du Conseil scientifique d'EDF (Électricité de France) ;
  • Président du Conseil scientifique de la Météorologie Nationale (1990);
  • Président de l'Union mathématique internationale (1991) ;
  • Président de l'Académie des sciences (1997-1999).     

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-Louis_Lions

 

Photo internet

 

 

 

 

 

Dans la Zone d'Aménagement Concerté des anciens bâtiments de la parfumerie Roure à Grasse, un espace a été nommé "Espace Jacques-Louis Lions", appelé ainsi en mémoire de ce très grand mathématicien grassois. Il regroupe une pépinière d'entreprises technologiques (InnovaGrasse), un laboratoire de recherche, la plateforme d'initiative locale et un département de l'Université de Nice-Sophia Antipolis. 

 

 

 

 

 

 

 Pierre-Louis LIONS  

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Un autre mathématicien de très haut niveau

Pierre-Louis Lions - Photo internet

Le petit-fils de Honoré Lions (ancien maire de Grasse de 1959 à 1971), Pierre-Louis Lions, est également mathématicien comme son père Jacques-Louis. Il est né à Grasse le 11 août 1956. Après des classes préparatoires scientifiques au lycée Louis-le-Grand, il est reçu aux concours d'entrée de 1975, premier ex æquo à Polytechnique et deuxième à l'Ecole Normale Supérieure qu'il choisit d'intégrer. Refusant de passer l'agrégation de mathématiques, il préfère se consacrer à la recherche en mathématiques appliquées et soutient en 1979 sa thèse d'Etat, à l'université de Paris. De 1979 à 1981, il poursuit ses recherches au CNRS puis devient professeur à l'université de Paris Dauphine. Pierre-Louis Lions est professeur à l'Ecole Polytechnique à partir de 1992 et professeur invité au Conservatoire national des Arts et Métiers en 2000. Il est nommé professeur au Collège de France en 2002, où il est titulaire de la chaire « Équations aux dérivées partielles et applications».

 

De gauche à droite: Jean-Michel Lasry, Pierre Louis Lions, Mérouane Debbah et Jean-Claude Belfiore. Document Huawei

Huawei va tester dans ses laboratoires la «théorie des jeux à champ moyen», inventée il y a quinze ans.

Un nouveau domaine d'application, le secteur des télécommunications, s'ouvre pour une jeune théorie française de mathématiques. Deux de ses inventeurs, Pierre-Louis Lions, professeur au Collège de France et Médaille Fields 1994, et Jean-Michel Lasry, professeur associé à l'université Paris-Dauphine, doivent aider Huawei, le numéro un chinois des équipements de télécommunications, à l'utiliser. Une convention de recherche de deux ans vient d'être signée entre le groupe chinois, l'Institut Louis Bachelier et le Collège de France.

Baptisée «théorie des jeux à champ moyen», cette approche s'inspire, comme son nom l'indique, des statistiques et de la théorie des jeux… C'est-à-dire qu'elle permet d'anticiper et de prédire les actions de nombreux acteurs. L'idée est assez simple: quand il y a un système solaire de 3 ou 4 planètes, il est relativement facile de mettre en équation leurs interactions autour de la même étoile. Mais quand il y a des dizaines de milliers... 

http://Wikipedia

 

 

 

 

Charly LOUBET 

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Il a fêté son 77e anniversaire en 2023, l'année de son décès. Toute une génération se souvient de l'illustre carrière de ce grassois qui a réussi pendant quelques années à faire vibrer des grands stades de football. Tout gamin il avait sans doute en lui la graine de champion. Ses copains de l'époque avec qui il partageait le petit terrain de foot de la colonie du Brunet près de Saint-Auban (06) ou encore les ballades occasionnelles dans le fourgon de ses parents "Le Petit Lutin", ne se doutaient pas à cette époque, de la très brillante carrière qui sera la sienne. Et pourtant...

 

Document Jean et Dominique Napoli

 

UN VRAI GRASSOIS

Charly Loubet est effectivement né le 26 janvier 1946 à Grasse. Il fit ses études secondaires au lycée Amiral de Grasse, à Grasse. En même temps, ailier gauche formé à l'AS Cannes, il faisait ses débuts en championnat de France de football en division 2 à l'âge de 16 ans. Loubet y devient le plus jeune joueur professionnel de France en faisant ses débuts en équipe première en janvier 1962, en Coupe Drago face au Stade Rennais, à tout juste 16 ans. En décembre 1962, il est transféré au Stade Français, où il découvre la première division. En novembre 1963, il fait son retour dans le sud, à l’OGC Nice, qui est relégué en fin de saison mais remonte l'année suivante. Il profite du retour en première division, en 1965, pour s'imposer comme titulaire.

 

L'équipe de France de football 1969/70 - Charly Loubet 3e accroupi en partant de la gauche

 

L'EQUIPE DE FRANCE

Joueur vif et virevoltant, Charly Loubet reçoit sa première sélection en équipe de France le 22 mars 1967 contre la Roumanie. Malgré la défaite (1-2), il intègre le groupe en lutte pour la qualification à l'Euro 1968. Il réalise contre le Luxembourg, le 23 décembre 1967, un triplé en 11 minutes qui permet aux Français de se qualifier en quart de finale de l’Euro mais ils s'inclineront ensuite face aux Yougoslaves. Charly Loubet comptera 36 sélections en équipe de France et marquera 10 buts avec les « bleus ».  

OGCN PUIS L'OM

Avec les Niçois, il termine vice-champion de France et il est alors recruté par l'Olympique de Marseille. Vice-champion en 1970, il contribue activement à la conquête du championnat en 1971, vingt-cinq ans après le dernier titre enlevé par l'OM. Sous les couleurs marseillaises, il inscrit 40 buts en deux saisons et partage les succès  avec Roger Magnusson, Josip Skoblar et Joseph Bonnel une attaque prolifique.  Charly Loubet connaît à l'intersaison des problèmes avec le président de l'OM, Marcel Leclerc et il signe alors son retour à l'OGC Nice, malgré l'intérêt tardif du Feyenoord Rotterdam, champion d'Europe un an plus tôt.

RETOUR A CANNES

Après quatre saisons pleines mais déclinantes, qui le voient notamment assurer sa 36e et dernière sélection internationale contre l'Argentine le 18 mai 1974, il se blesse grièvement au tibia-péroné. Les dirigeants niçois ne comptent plus sur lui et le mettent sur la liste des transferts alors qu'il lui reste un an de contrat. Malgré les propositions du LOSC, il rejoint en 1975 l'AS Cannes, en deuxième division. Il termine sa carrière en 1982 au sein de son club formateur, l'AS Cannes.  En janvier 1981, à la suite du départ de l'entraîneur cannois Robert Domergue, il est nommé entraîneur de l'équipe première alors qu'il est encore joueur pendant deux ans jusqu'à la fin de la saison 1982-1983. Il rejoint ensuite le staff du club au recrutement, au centre de formation puis comme entraîneur adjoint jusqu'en 2004 jusqu'à sa retraite en 2005.

CHARLY LOUBET MIS À L'HONNEUR

Dans le cadre des 110 ans de l'OGC Nice, le 9 février 2015, Charly Loubet a été mis à l'honneur en marge de la rencontre face à Nantes.

 

L'homme qui a évolué sous les couleurs du Gym pendant dix saisons s'est d'abord prêté au jeu des autographes et des photos avec les supporters au Café des Aiglons, avant de donner le coup d'envoi fictif de la 24e journée de L1. Pour rappel, Charly Loubet à l'OGC Nice, c'est 336 matches et 93 buts ! Les fans n'ont d'ailleurs pas oublié ce redoutable ailier et étaient nombreux à vouloir le rencontrer ce dimanche. "Je ne m'attendais pas à voir autant de monde après toutes ces années", a confié le principal intéressé avec une pointe de surprise. "Je suis vraiment heureux et très fier d'être ici, et je tiens à remercier le club de m'avoir invité."

https://www.ogcnice.com/fr/actualite/22992/charly-loubet-mis-a-lhonneur

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Palmarès de Charly Loubet

  • Champion de France en 1971 avec l'Olympique de Marseille.
  • Vice-champion de France en 1968 et 1973 avec l'OGC Nice et en 1970 avec l’Olympique de Marseille.
  • Champion de France division 2 en 1965 avec l'OGC Nice.
  • Finaliste du challenge des champions en 1969 avec l'Olympique de Marseille

Avec l'aide de   https://fr.wikipedia.org/wiki/Charly_Loubet

 

 

Lucien LUPI 

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Lucien Lupi est un artiste lyrique (baryton) et un chanteur de variétés français, né le 14 juillet 1926 à Grasse (Alpes-Maritimes), mort le 30 mai 2005 à Paris. Lucien Lupi a été l'époux de Dany Lauri, elle aussi artiste lyrique, et le père du chanteur Lauri Lupi.

 

 

Artiste lyrique et chanteur de variétés français, Lucien Lupi voit le jour le 14 juillet 1926 à Grasse dans les Alpes-Maritimes. Il n’a qu’une dizaine d’années lorsqu’il prend conscience que sa voix a quelque chose de spécial, et c’est tout naturellement qu’il se dirige vers les variétés, les opérettes et la chanson. Il connaît à l’Européen de Paris, au cours de la saison 1953-1954, un premier gros succès dans l’opérette Mobylette aux côtés de Suzy Delair et Mona Monick, ainsi que ceux qui sont comme lui encore débutants, Michel Roux et Roger Lanzac. Par la suite, Francis Lopez écrit spécialement pour lui la fameuse opérette La Toison d’Or pour laquelle il se retrouve en tête d’affiche aux côtés de André Dassary. Pendant plus d’un an, tous les soirs, le public l’invite avec insistance à réinterpréter le grand air de l’opérette en fin de spectacle.

 

 

Son succès est alors national, et il interprète cette opérette dans tous les grands théâtres de France. Il fait également beaucoup d'enregistrements et ses disques battent tous les records. En 1960 il représente la France à Barcelone au Festival de la Chanson Méditerranéenne et obtient un énorme succès. Par la suite, il part au Canada où le public l’accueille avec les bras ouverts. Sa popularité outre-Atlantique lui vaut même de faire une télévision à New-York. Parmi ses plus grands succès figurent des titres tels que « Si tu partais », « La chanson des blés d’or », « Ma cabane au Canada », « Le crédo du paysan », « La fontaine endormie » ou encore « Si tous les gars du monde ». Également acteur, il est connu pour Trente-Six Chansons (1956), Alerte à Orly (1964), ou encore Le Prince de Madrid (1967). Lucien Lupi s’éteint à Paris le 30 mai 2005 à l’âge de 78 ans.         https://www.deezer.com/fr/artist/204249/biography

 

 

 

 

 

Louis-Auguste de LYLE de TAULANNE  

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Louis-Auguste de Lyle, seigneur de Taulanne, de Garron et d'une partie de Séranon, dit le « marquis de Lyle-Taulanne » (titre de courtoisie), né à Grasse le 28 juillet 1716 et mort dans cette même ville le 28 avril 1795, est un officier de marine et aristocrate français du XVIIIe siècle.

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Origines

La légende familiale veut qu'il s'agisse d'une famille d'origine écossaise, établie en Provence et anoblie. Originaire de Glasgow, elle tire son nom des possessions que son ancêtre avait sur l'île de Bute en Écosse La famille de Lyle passe en France sous le règne de Charles VII, à la fin du XVe siècle, Guillaume de Lyle est reçus dans la compagnie des archers du roi. Les sources nous montrent une ancienne famille grassoise de marchands très fortunés. Connu depuis 1497, par l'époux de Andrivette de Boniface : Honoré de Lyle, appartenant à une famille juive. Néophyte de la ville de Grasse, celui-ci reçoit le baptême et est imposé en 1512. Agrégé progressivement à la plus ancienne noblesse grassoise, c'est Guillaume de Lyle, marié en 1555 à Éleonor de Blancard, qui est le premier seigneurs de Taulanne, par achat de cette seigneurie aux Castellane.

 

Blason famille grassoise Lyle-Taulanne

"D'azur, à deux palmes d'or adossées, posées en pal, accompagnées en chef, entre les deux palmes, d'une étoile du même"

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blason_famille_grassoise_Lyle-Taulanne.png?uselang=fr

 

Famille

Louis-Auguste de Lyle naît à Grasse le 28 juillet 1716 il est le fils de Joseph Delisle (de Lisle ou Lyle), seigneur de Taulane et de Garron, co-seigneur du Bourguet et de Séranon (mort le 22 janvier 1759 à l'âge de 80 ans), et de Susanne de Grasse, fille d'Alexandre de Grasse, seigneur et Baron de Mouans et de Jeanne de Lisle. Ses parents se marient par contrat du 4 janvier 1709, de cette union naissent deux filles «dont on ignore la destinée» : Jeanne-Marie et Claire, et un fils : Louis-Auguste.

Ce dernier épouse, par contrat signé le 9 août 1746, Rossoline de Grasse, fille de Jean-Baptiste de Grasse, Baron de Mouans et de Dame Anne-Françoise de Lyle. De ce mariage, naissent deux enfants morts jeunes, ainsi que leur mère (1755) et un troisième enfant (1756).

Le 10 avril 1769, il épouse en secondes noces Madeleine-Prudence de Forbin-Gardanne. Leurs fils Édouard Honoré Amable est le premier marquis de Taulanne, il épouse le 20 octobre 1806 Vve Adèle de Ponteves-Bargème dont la fille Louise épousera le 28 aout 1834 Romée de Villeneuve.

 

L'ancienne et belle demeure du XVIIIe siècle a été transformé en hôtel 4* avec un golf réputé (document :  https://www.chateau-taulane.com/fr/actualites.html

 

Carrière dans la Marine

Il entre jeune dans la Marine du Roi. Il intègre une compagnie de gardes de la Marine en 1732, à l'âge de seize ans. Promu enseigne de vaisseau en 1738, il passe lieutenant de vaisseau en 1748, à la fin de la guerre de Succession d'Autriche.

En 1757, au début de la guerre de Sept Ans, Lyle-Taulane commande la frégate La Pléiade de 26 canons et 200 hommes d'équipage ; il est promu capitaine de vaisseau le 13 avril 1757 ; il a alors 40 ans. La Pléiade fait partie d'une escadre qui transporte 2 000 hommes de troupes à Port Mahon pour la relève de sa garnison qui est ramenée à Toulon.

En mai 1757, on l'envoie croiser au large devant le cap Sicié. En juin, une escadre composée de 3 vaisseaux et de 4 frégates parmi lesquelles était La Pléiade, sous les ordres de M. de Sabran, sort de Toulon pour aller en croisière en Sicile, puis à Malte où elle mouille. M. de Lyle-Taulane s'empare, le 29 juin, d'un navire de commerce anglais le Neptune, chargé de blé et de chanvre, allant à Gibraltar.

Il est nommé brigadier des Armées navales en 1765, puis grand maître de la chiourme (c'est-à-dire du bagne) de Toulon. En 1769, il fait édifier le château de Taulane, par les bagnards qu'il avait sous sa garde. Les bois de sa charpente proviennent également des entrepôts de l'Arsenal, ils étaient initialement dévolus à la construction des navires de la flotte royale.

Il se retire du service actif en 1777 avec une provision de chef d'escadre, après 45 années de service au cours desquelles il effectue 24 campagnes et reçoit 5 ou 6 commandements. Il est député de la noblesse aux États de Provence en 1788-1789.

 

comme :

 

MAURE Antoine

MOREL Alphonse (à venir)

MOUGINS de ROQUEFORT Antoine Boniface

MOUGINS de ROQUEFORT Jean Joseph

 

 Antoine MAURE 

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Antoine Maure est un homme politique français, né à Grasse, département du Var le 3 août 1852 et mort à Grasse, département des Alpes Maritimes, le 7 novembre 1916. Il était le neveu du docteur Maure, député en 1871.

Après des études de droit à Aix-en-Provence, il devient avocat à Grasse. Élu conseiller municipal de cette ville en 1884, il en devient maire le 1er juillet 1898 jusqu'au 18 mai 1900, puis réélu le 19 mai 1900 (élection partielle au conseil municipal) et maire à nouveau du 25 novembre 1901 au 8 mai 1904, battu par Honoré Cresp.

Il fut également conseiller général en juillet 1898 et député des Alpes-Maritimes sous la Troisième République 1902, républicain radical, il est battu par César Ossola en 1906.Il donnera son nom à l'école élémentaire de Magagnosc, à un boulevard entre le plateau Saint-Hilaire et la montée du Casino de Grasse et enfin à la bibliothèque de Grasse.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Maure

 

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Antoine Boniface MOUGINS de ROQUEFORT

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Antoine Boniface Mougins de Roquefort, né le 21 avril 1732, à Grasse, et mort dans la même ville le 22 septembre, est un prêtre français, député aux Etats généraux de 1789. Premier curé de Grasse, député électeur de la sénéchaussée de Grasse, Boniface Antoine Mougins de Roquefort est élu député du clergé aux États généraux par la sénéchaussée de Draguignan, le 27 avril 1789.

Il est l'un des premiers de son ordre à se réunir aux représentants du tiers, et exposa ses sentiments dans les termes suivants (13 juin 1789) : « Messieurs, Il me tardait de me rendre dans la sale nationale pour procéder avec le concours des ordres à la vérification des pouvoirs et travailler de concert à l'œuvre de la régénération publique. Des motifs de prudence, l'espoir de paroître avec touts nos co-députés avoient suspendu mes démarches sans affaiblir mes sentiments, n'y altérer mes résolutions. Mais il ne m'est plus permis de différer, je dois céder à mon devoir à l'intérêt de l'État. Ma joye sera à son comble des que nos pouvoirs, légalement reconnûs, je pourrai côme vrai représentant de la nation, m'occuper sans delay des grands objets qui nous rassemblent, et contribuer avec vous Messieurs., mes frères mes amis, à la gloire du throne, au bonheur de l'Etat, à la félicité généralle. Il me reste un dernier vœu à former, il est digne de l'auguste et sacré ministère que j'exerce. C'est celuy de l'union générale des sentiments c'est celuy de voir arborer par les classes de touts les citoyens qui composent des Etats-Généraux, l'olivier de la paix et de la concorde. N'abandonnons jamais, Messieurs, ce doux espoir, il serait consolant pour la nation et bien précieux à mon cœur. »

Obligé de demander un congé pour sa santé le 23 septembre 1789, il revient à l'Assemblée le 5 décembre suivant, et vote avec la majorité réformatrice. Il adhère à la constitution civile du clergé (voir ci-dessous), prête le serment le 27 décembre 1790, et est secrétaire de la Constituante le 9 avril 1791. De retour à Grasse, il meurt peu de temps après.     D'après :    https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Boniface_Mougins_de_Roquefort

 

ANTOINE-BONIFACE MOUGINS DE ROQUEFORT (1732-1793), curé à Grasse

Oeuvre de Louis-Jean Allais (peintre et graveur français 1762-1833) Photo Château de Versailles - Grand Palais / image château de Versailles

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L’armorial de la famille Mougins de Roquefort : "porte d'or, au peuplier de sinople, soutenu d'un croissant de gueules et accompagné de trois étoiles mal-ordonnées de sable."

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La constitution civile du clergé

La Constitution civile du clergé est un décret adopté en France par l'Assemblée nationale constituante le 12/07/1790. Sanctionnée contre son gré par Louis XVI le 24/08/1790, elle réorganisait unilatéralement le clergé séculier français, instituant une nouvelle Église (l'Eglise constitutionnelle). Cette réorganisation fut condamnée par le pape Pie VI le 10/03/1791, ce qui provoqua la division du clergé français en clergé constitutionnel et clergé réfractaire. La constitution civile du clergé fut abrogée par le concordat de 1801.

 

Grasse - La rue Mougins-Roquefort

 

GRASSE EN 1789.

En  1789,  Grasse  vivait  les  mêmes  évènements  politiques  et  économiques  que  les autres communautés de Provence. Bien que située à l'extrémité orientale de la Provence, elle y avait toujours tenu une place importante. C'était alors une ville de six à sept mille âmes, enserrée de murailles moyenâgeuses et accrochée  à  un  versant  rocheux  et  pentu,  au  pied des  premiers  reliefs  calcaires  des  Préalpes. Quatre mille autres personnes, métayers ou ouvriers agricoles, vivaient dans de très nombreux hameaux dispersés sur le terroir, dont deux comportaient église et desservant. Le pays subsistait surtout grâce à la culture de l'olive qui lui fournissait les ressources nécessaires  à  l'achat  de  blé.  Les  fleurs,  très nombreuses  dans  la  campagne  et  l'arrière-pays immédiat, assuraient depuis peu la matière première d'une petite industrie du parfum qui était sur le point de supplanter les productions plus traditionnelles des cuirs et des peaux. Le négoce de l'huile, la fabrication de bougies et de savon, le tissage des draps ou des soieries,  ainsi  que  la  distillerie  des  parfums, avaient  enrichi  une  bourgeoisie  locale  active  et avisée. Multipliant sa fortune par de fructueux placements dans le grand commerce maritime et monopolisant l'essentiel des charges juridiques et  administratives,  cette  élite  bourgeoise,  à la fois rentière du sol, négociante et fabricante, rejoignait au sommet, sans rivalité ni conflit, une noblesse de plus ou moins fraîche date, dont une vingtaine de familles résidaient en ville. Un  système  électoral  restreint  aux  soixante personnes  les  plus  allivrées,  c'est-à-dire ayant  les  plus  grandes  cotes  de  biens-fonds,  leur  réservait  le  gouvernement  de  la  ville.  C'est uniquement parmi elles qu'étaient cooptés les consuls et les membres du conseil général de la communauté.   Mais   le   peuple,   mi-campagnard,   mi-villageois,   composé   d'agriculteurs, d'ouvriers,  d'artisans  et  de  bourgeois,  restait  soudé  à  ses  dirigeants  au tant  par  le  poids  des institutions que par le sentiment de prendre part à une commune prospérité. Tout  au  plus  pouvait-on  déceler  d'éventuelles  divergences  à  propos  de  la  question religieuse  et  des  séquelles  de la  querelle  opposant  les  jésuites aux  jansénistes.  Celles-ci avaient d'autant plus d'importance que Grasse était siège épiscopal et comportait de nombreux couvents ainsi que plusieurs établissements d'enseignement.   

D'après     https://www.departement06.fr/documents/Import/decouvrir-les-am/rr69-1977-01.pdf

 

 

 

 

 

Jean Joseph MOUGINS de ROQUEFORT

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Jean Joseph Mougins, seigneur de Roquefort, né le 1er février 1742 à Grasse et mort dans la même ville le 27 septembre 1822, est un homme politique français.

 

Jean Joseph Mougins de Roquefort a exercé à Grasse sa charge d'avocat auprès du Parlement d'Aix-en-Provence durant les décennies qui précédèrent la Révolution. Il cessera ses activités d'avocat durant son mandat de Député mais les reprendra fin 1794 jusqu'à ce qu'il soit nommé Président du Tribunal civil de l'arrondissement de Grasse en l'an VIII. Avant 1788 Jean Joseph Mougins de Roquefort devient Premier consul et Maire de Grasse. Il est à la tête de la Viguerie de Grasse et il est élu en 1788 député aux Etats de Provence. Ayant affirmé sa solidarité avec le tiers état sur le problème de la double représentation, il se retire le 28 janvier 1789, en même temps que ses collègues, pour marquer son opposition aux prétentions du clergé et de la noblesse. Cette attitude pré-révolutionnaire reçoit, le 3 février 1789, l'approbation du Conseil général de Grasse. Lors de la convocation des Etats Généraux il est élu député du Tiers pour la Sénéchaussée de Draguignan, Grasse et Castellane le 27 avril 1789. Il est l'un des députés les plus actifs de la Constituante. C’est à lui que l’on doit la rédaction finale de l’article 9 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Il quitte les fonctions de maire en 1792.

https://www.babelio.com/auteur/Joseph-de-Mougins-Roquefort/179365

 

Son frère, Antoine Boniface Mougins de Roquefort, représente donc le clergé aux Etats Généraux de 1789. Jean Joseph Mougins de Roquefort est reçu avocat en parlement. Devenu procureur du pays aux Etats de Provence, lieutenant-général de police et chef de viguerie de Grasse, il est le premier consul de cette ville en 1787, puis maire en 1789. Député électeur de la sénéchaussée de Grasse, il est élu député du tiers par la sénéchaussée de Draguignan, le 27 avril 1789. À l'assemblée, il montre des idées aussi libérales que son frère, et, lorsque celui-ci vint se réunir au tiers, il dit: « Permettez-moi d'applaudir à la démarche du porteur qui vient de vous exprimer son vœu et de se réunir à vous sous l'étendard national. Uni à lui par les liens de la nature, formé du même sang, je partage avec sensibilité et dans toute la joie de mon cœur ses principes et ses sentiments ».

Il prête le serment du Jeu de Paume, fait partie du comité des rapports (5 octobre 1781) et est secrétaire de l'Assemblée (18 mars 1790). Il s'occupe spécialement de questions administratives et judiciaires, demande notamment que les administrateurs soient choisis dans le département, et que l'on règle la nomination des municipalités, combat l'article tendant à attacher l'éligibilité au paiement volontaire des contributions ; parle en faveur de l'ordre de Malte, vote la conservation des banalités conventionnelles ; ne voulut admettre les jurés qu'en matière criminelle ; réclame la nomination des juges par le peuple avec un mandat n'excédant pas quatre années ; s'oppose à ce que les tribunaux de district soient juges d'appel les uns à l'égard des autres ; démontre la nécessité de faire élire l'accusateur public par le peuple ; vote l'établissement des avoués ; parle sur la contrainte par corps contre les députés et sur la liberté de la presse, et fait partie de la députation envoyée à la translation des cendres de Voltaire à Sainte-Geneviève, le 9 juillet 1791. Après la session, il devient président du tribunal de district de Grasse, et ne joue plus de rôle politique.

 

Louis-Jean Allais - Jean Joseph Mougins de Roquefort (1742-1822), lieutenant-général de police de Grasse

 

Oeuvre de Louis-Jean Allais (peintre et graveur français 1762-1833) Photo Château de Versailles - Grand Palais / image château de Versailles

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Le serment du Jeu de Paume  

Le serment du Jeu de Paume est un engagement solennel d’union pris le 20/06/1789 à la salle du Jeu de Paume, à Versailles, par 300 députés du tiers état, auxquels s'associent certains députés du clergé et de la noblesse lors des états généraux de 1789. Réunis dans la salle du Jeu de Paume, située no 1 rue du Jeu de paume, au cœur du quartier Saint-Louis à Versailles et autrefois dédiée au jeu de paume, ils firent le serment de ne pas se séparer avant l’élaboration d’une Constitution. Cet engagement, dénué d'existence juridique dans le cadre de l'Ancien Régime  prévalant encore, a un fort impact symbolique et politique, qui en fait un moment décisif de la Révolution Françaises. Il témoigne aussi d'un transfert de souveraineté et de sacralité, du roi à la Nation. Préfigurant la souveraineté nationale et la séparation des pouvoirs, il amènera la réunion des trois ordres (noblesse, clergé, tiers état) en une "Assemblée nationale constituante", dont sera issue l'abolition des privilèges (4 août 1789), la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (26 août 1789), et les grands principes de la Constitution (fin 1791).  (Wikipedia)

 

Jacques-Louis David — https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/serment-du-jeu-de-paume-le-20-juin-1789

 

 

comme :

 

 NEGRE Charles

NYEL  Robert

 

Charles NEGRE 

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Autoportrait de Charles Nègre - Nice vers 1863. Musée de la Photographie – Nice

 

Voir le remarquable site d'où proviennent les textes ci-dessous et quelques documents photos

avec leur autorisation

https://museephotographie.nice.fr/collections/fonds-charles-negre/biographie-de-charles-negre/

 

Charles Nègre est né le 9 mai 1820 à Grasse où son aïeul originaire de la région de Milan avait immigré en 1778. Sa famille tenait une confiserie renommée dans le bas de la ville de Grasse.

Charles Nègre se destine à la peinture et part à Paris en 1839 pour intégrer l’école des Beaux-arts dans l’atelier prestigieux du peintre Paul Delaroche. Il étudiera également sous la direction de Michel-Martin Drolling puis de Jean-Auguste Dominique Ingres. Il participe régulièrement à des salons et remporte des médailles.
Sa peinture est éclectique, influencée par le néoclassicisme et le romantisme : sujets mythologiques, bibliques et historiques, nus, paysages méditerranéens peints sur le vif ou portraits composent ses peintures au style réaliste et académique. Toute sa vie, il tiendra à garder le titre de peintre.

Dès 1844, il commence à travailler avec le médium naissant qu’est la photographie, incité par son maître Paul Delaroche. Ce procédé vient tout juste d’être divulgué lors d’une séance à l’Académie des Sciences le 19 août 1839, par François Arago qu’il considère comme « un immense service rendu aux Beaux-arts ».

Outre une excellente formation de peintre, Charles Nègre développe rapidement un intérêt pour la photographie. Il déclarera plus tard « Assistant à une des séances de l’Académie où furent présentées des images daguerriennes, je fus frappé d’étonnement à la vue de ces merveilles et, entrevoyant l’avenir réservé à cet art nouveau ; je pris la résolution d’y consacrer mon temps et mes forces ». Il va utiliser ce nouveau procédé comme un outil de recherche pour parfaire ses compositions peintes, la photographie se substituant aux dessins préparatoires.
La photographie prend une place de plus en plus importante dans sa création artistique.

 

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Les photos de rue

Le Petit chiffonnier à l'entrée du 21 quai Bourbon (vers 1851)

Le passage de la peinture à la photographie se situe au début des années 1850 quand il ouvre son premier studio au 21 Quai Bourbon, sur l’Île Saint-Louis à Paris, avec comme voisins ses amis Lesecq et Legray. Au début, Charles Nègre semble se contenter de reprendre les techniques déjà éprouvées par d’autres avant lui, apportant en revanche un grand soin à la qualité des tirages. Le résultat plastique comptait plus que l’invention de procédés nouveaux. Comme tous ces premiers photographes qui préparaient eux-mêmes leurs papiers, dosaient leurs produits chimiques, Charles Nègre paraît avoir eu de solides bases en physique et chimie, ainsi qu’en témoignent les notes de ses carnets personnels conservés dans des collections particulières.
Au départ, il utilise des "daguerréotypes" comme source d’inspiration et modèle pour la réalisation de ses peintures mais il en réalise assez peu. Dans les années       
Document : https://loeildelaphotographie.com/fr/charles-negre-lhumaniste-davant-garde-par-michel-cresp/ 

1850, le calotype, négatif papier inventé par William Henry Fox Talbot et breveté en 1841, lui permet de produire des tirages multiples ainsi qu’une plus grande intervention dans l’image par crayonnage du négatif mais aussi en variant les manipulations au tirage. L’utilisation du papier donne une texture très particulière, riche et profonde, et le bain des tirages à l’hyposulfite de sodium permet suivant les dosages une grande variété de tonalités que Nègre exploite magistralement.
Charles Nègre fait partie de ces pionniers qui ont apporté à la photographie tant par son ingéniosité technique que par ses talents d’artiste. Grâce à lui et à son audace, la photographie de rue devient possible. Contrairement à ses contemporains qui restent dans leurs studios pour réaliser des mises en scènes exotiques, Charles Nègre n’hésite pas à descendre dans la rue pour prendre des photographies des moments de vie de la capitale. Il ne s’agit pourtant pas encore de photographie sur le vif.

 

Paris, Scène du Marché de l’Hôtel de Ville (vers 1851) - Musée D’Orsay. 

Les Ramoneurs (vers 1851) est l’un des chefs-d’œuvre photographiques de Charles Nègre considéré comme une étape importante de l’histoire de la photographie puisqu’il représente un des tous premiers essais de capture du mouvement. On imagine mal aujourd’hui l’étonnement ressenti à l’époque devant ces premières images de passants en mouvement. En raison des longs temps d’exposition, les ramoneurs prennent la pose en position de marche. Charles Nègre les dispose afin de réaliser une prise de vue conforme à la règle des tiers et à l’organisation qu’aurait pu choisir un peintre pour la réalisation d’un tableau. En donnant l’impression d’un mouvement pris sur le vif, cette image traduit une aspiration essentielle de la photographie : arrêter le temps pour attraper l’instantané.

 

Trois ramoneurs au repos quai Bourbon (vers 1851) Charles Nègre

Ces images sont les plus connues. Elles font partie d’une série réalisée sur le même thème et selon les mêmes contraintes, avec des résultats tout aussi intéressants. Ce qui frappe aussi, c’est le caractère réaliste de la scène. Les ramoneurs étaient des personnages familiers de la rue parisienne. Charles Nègre qui habitait quai Bourbon, les voyait souvent passer. S’inspirant de la peinture de genre, il s’est attaché à figurer un certain nombre de petits métiers de rue comme chiffonnier, pifferari, joueur d’orgue de Barbarie, marchand de coco. Toutefois, il a innové par rapport aux attitudes traditionnellement figées de ces personnages dont il a rehaussé le pittoresque en les prenant la plupart du temps dans l’exercice de leur fonction. Cette imagerie des passants et du Paris pittoresque se perpétuera par la suite dans les cartes postales de 1900 et dans les images d’Atget ou de Doisneau.

 

Trois "pifferari" (musiciens ambulants) dans la cour au 21 quai bourbon (vers 1854) - Charles Nègre  Collection musée d'art et d'histoire de Provence.jpg

 

Musiciens à Paris - 1854

Musiciens italiens de rue - au 21 Quai de Bourbon à Paris - Par Charles Nègre

Voir également ce site :   https://photohumanisinternational.wordpress.com/2015/02/17/charles-negre-et-la-photographie-de-rue/

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Photos "Le Midi de la France" 

Contrarié de ne pas faire partie de la « Mission héliographique » commandée par l’État en 1851 pour documenter l’architecture de la France, Charles Nègre décide de rejoindre la Provence en 1852 et de photographier le Sud-Est de la France. Il réalise une centaine de vues de monuments, vestiges archéologiques, paysages naturels ou urbains remarquables dans le but d’en éditer une série d’albums publiés en 1954 sous le titre « Le Midi de la France ».

Photos ci-dessous : https://orthoslogos.fr/photographie/le-midi-de-la-france/

 

Île saint-Honnorat au large de Cannes - Le Monastère fortifié par Charles Nègre
Cannes - La Croisette et le Suquet par Charles Nègre
Cannes - Le port par Charles Nègre

 

Grasse par Charles Nègre
Grasse - Avenues Ste Lorette et Victor Hugo par Charles Nègre

 

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Paris à nouveau
De retour à Paris, il commence à travailler avec la photographie au collodion, technique qu’il utilisera pour l’une de ses œuvres les plus célèbres, le Stryge (1853), en collaboration avec le photographe Le Secq qui lui servira de modèle à de nombreuses reprises. Le procédé au collodion humide a été mis au point par Frederick Scott Archer en 1851 et a perduré jusqu’en 1880. Le collodion donnait une image plus nette que le négatif papier (calotype) justement en raison de l’absence des fibres du papier. L’inconvénient de ce procédé était que le photographe ne disposait que d’une quinzaine de minutes pour préparer la plaque, faire la prise de vue et la développer ce qui l’obligeait à transporter son laboratoire. Des photographes, dont Gustave Le Gray, mettront au point le collodion sec qui permettait de préparer les plaques à l’avance et de les développer plus tard, l’inconvénient étant la nette perte de sensibilité de celles-ci imposant des temps de pose plus longs.

Le Stryge, 1853, épreuve sur papier salé, coll. Musée d’Orsay – Paris

Autre chef-d’œuvre de Charles Nègre, Le Stryge (1853). Cette vue réalisée sur la galerie de la tour nord de Notre-Dame montre Henri Le Secq qui contemple Paris, encadré par deux gargouilles dessinées par Viollet-le-Duc. En choisissant de faire ainsi poser son ami en haut de Notre-Dame, Charles Nègre semble évoquer un double intérêt commun. Il s’agit d’une part de leur goût pour l’architecture gothique, à laquelle ils consacrent tous deux de nombreux clichés, et de leur amour pour le Paris moderne qu’ils sont parmi les premiers à photographier. La structure remarquablement de la composition explique sans doute en partie son pouvoir de fascination. Le travail de géométrisation et d’abstraction de Charles Nègre est ici évident. On relève ainsi la verticalité du mur, la diagonale de la galerie, la netteté avec laquelle les moulures et les sculptures se détachent du fond. Au loin, s’étend Paris. A partir de 1854, conscient des problèmes posés par le tirage argentique en matière de conservation et de rendu aléatoire, il utilise l’héliogravure mise au point par Nicéphore Niepce pour pouvoir diffuser ses images sous forme d’albums.

Il développe même son propre procédé de gravure héliographique récompensé en 1855, à l’Exposition universelle de Paris. En 1856, il dépose un brevet pour son procédé de « damasquinure et de gravure héliographique ». L’originalité de celui-ci repose sur un passage de la plaque d’acier (dont le vernis a reçu préalablement l’impression de l’image photographique par insolation) dans un bain d’or, avant utilisation de la galvanoplastie. Ce procédé permettait d’obtenir des valeurs allant du blanc au noir le plus intense, en passant par toutes les gradations subtiles des demi-teintes contenues dans l’image originale. Cette technique d’un grand raffinement confère aux œuvres la finesse et la précision de la photographie, associées à la fermeté et à la profondeur des teintes de la gravure. Elle permet aussi des tirages à grande échelle de qualité exceptionnelle et durable. Cette innovation révolutionne pour un temps le monde de l’édition et de la photographie malgré un coût encore élevé. La démarche artistique de Charles Nègre se concentre alors quasi exclusivement sur ses reproductions héliographiques.

 

 

En 1856, il reçoit une commande de l’État français pour la cathédrale de Chartres. Grâce à son procédé, il en saisit parfaitement tous les détails de l’architecture. Les planches qu’il réalise entre 1856 et 1857 dans le cadre de la Monographie de la Cathédrale de Chartres constituent par leur dimension et leur réalisation magistrale, un chef-d’œuvre de l’héliogravure. D’autres commandes publiques suivront pour des reproductions d’œuvres d’art du Louvre (1858), et les nouveaux bâtiments de l’asile impérial de Vincennes (vers 1859). À partir de la fin de l’année 1861, sa santé déclinant, Charles Nègre prépare son retour dans sa région natale. Il s’installe définitivement à Nice en 1863 où il obtient un poste de professeur de dessin au Lycée Impérial qu’il occupera jusqu’en 1878.

 

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 Le studio

Non loin de là, il ouvre un atelier photographique à caractère industriel au 3 rue Chauvain, maison Ferret, qui lui assure un certain succès avec des portraits des notables locaux et de la bonne société en villégiature sur la Riviera. Très en vogue dans la deuxième partie du XIXe siècle, les studios photographiques proposaient à la riche clientèle de réaliser des portraits. Chaque image révèle une vraie mise en scène de la personne où le décor et le costume sont toujours particulièrement soignés afin de viser la vraisemblance et de témoigner d’une certaine authenticité. La personne photographiée joue toujours un rôle où elle affirme son rang social, sa puissance ou sa renommée. Charles Nègre aménage richement son studio pour réaliser ses portraits. Selon le goût de l’époque, il loue différents mobiliers afin de créer l’ambiance de ses photographies : accessoires divers, lourdes tentures, tapis orientaux, fauteuils, sellettes, balustrades et l’incontournable décor de fond en papier peint. Malgré l’invention du portrait-carte auquel avaient recours les autres opérateurs niçois, il reste fidèle aux tirages sur papier salé et albuminé de petit ou moyen format souvent collés sur un papier fort.

Quelques exemples de photos de studio par Charles Nègre

 

 

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Entre l’atelier et ses cours au lycée, il ne lui reste que peu de temps pour constituer un catalogue de vues de la ville et de ses environs, destiné à la riche clientèle des hivernants. Dans ses paysages niçois, Charles Nègre fait preuve d’un vrai souci de documentation qui annonce un certain modernisme. Il réalise des vues générales et plongeantes prises depuis les collines dominantes afin de montrer le développement urbain de la ville après le rattachement. D’autres vues plus rapprochées représentent des bâtiments et des sites fréquentés par sa clientèle d’hivernants.
Il cherche toujours le point de vue qui offre la composition la plus belle. Dans ses paysages comme dans ses portraits, la construction de l’image est très présente. On peut parler de reportage au sens moderne du terme dans la mesure où la présence humaine joue un rôle indéniable dans sa manière de photographier.

 

Afin de réaliser des vues documentaires et pittoresques, les premiers plans sont parfois animés de personnages familiers des rues de Nice comme les bugadières, les pêcheurs et artisans, à l’image des vues parisiennes réalisées des années plus tôt. Charles Nègre fait souvent le choix de montrer les écarts de richesse qui existaient à Nice entre travailleurs et hivernants. Si certains sujets autour desquels se construit la scène regardent l’objectif et prennent la pose, d’autres continuent leurs activités sans se soucier du photographe. Par le flou des personnages, Charles Nègre restitue le mouvement de l’activité de la rue ou de la plage afin de donner plus de force et de réalisme à ses images.

 

 

Cette approche de la photographie de rue préfigure la naissance de la photographie sociale. Quoique sa maîtrise de la technique du collodion sec soit remarquable, elle nécessitait encore la lumière d’une journée ensoleillée et des temps de pose relativement longs proches de la minute. La poussière se collait sur les plaques de verre, les personnages étaient flous, parfois des fantômes lorsqu’ils se déplaçaient et n’avaient pas le temps d’impressionner la plaque. Le rendu du ciel était en général uniforme, surexposé et couvert de poussières. L’eau apparaissait comme un miroir sans matière en raison de la longueur du temps de pose.

Charles Nègre n’hésitait pas à retoucher ses négatifs grâce à sa solide formation de peintre. Sur le négatif, il masquait le ciel en noir opaque avec du papier et du pigment noir pour avoir un ciel blanc sur le tirage, la clientèle des hivernants n’aurait pas supporté un ciel tourmenté et menaçant. Il retouchait le ciel au crayon ou avec de la poudre de graphite estompée pour l’animer de petits nuages, rajoutait de la fumée sortant des cheminées des bateaux ou encore des reflets dans l’eau. Il n’hésitait pas non plus à gratter l’émulsion de ses plaques pour obtenir des détails nets et sombres et donner plus de profondeur au paysage. Si la plupart des personnages visibles sur les plaques posent mis en scène avec l’aide d’un assistant, ils étaient souvent flous car il était difficile de ne pas bouger pendant une minute ou deux. Ils étaient parfois retouchés voire redessinés par le photographe.

 

Cannes - Bateaux de pêche et les tours du Suquet, (vers 1863) - Catalogue de la collection de Maria Theresa et André Jammes.     https://orthoslogos.fr/photographie/le-midi-de-la-france/

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La photographie la plus célèbre de Nice a été prise le 28 avril 1865. Tel un reporter, Charles Nègre tente de reproduire l’instantané. Le 24 avril 1865 mourait à Nice le Tzarevitch Nicolas Alexandrovitch. Le 28 avril, son corps est transporté depuis l’église russe de la rue Longchamp jusqu’au port de Villefranche pour être embarqué sur une frégate russe à destination de Saint-Pétersbourg. Le 15 mai 1865, Charles Nègre fait légaliser par la Préfecture de Nice l’attestation suivante : « Je déclare faire le dépôt légal d’une image photographique, faite instantanément, dont je suis l’auteur et l’éditeur. Cette image représente le moment où le convoi funèbre de S.A.I. le Grand Duc Tzarevitch passe sur le Pont Neuf, à Nice, le 28 avril 1865 ».

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Charles Nègre - Autoportrait présumé

Parallèlement à son activité commerciale, Charles Nègre continue son activité de peintre en se concentrant sur le paysage pur. Réalisées sur le vif, à l’huile sur papier pour la plupart, ses vues de Marseille, Grasse, Nice ou d’Antibes délaissent l’humain pour se concentrer sur le rendu de la lumière provençale.

En 1866, il présente lors du Congrès scientifique de Nice, un mémoire intitulé De la gravure héliographique, son utilité, son origine, son application à l’étude de l’Histoire de l’Art et des Sciences naturelles. Le 16 mars 1865, Charles Nègre obtient une importante commande pour reproduire sur plaques héliogravées, les photographies réalisées par Louis Vignes lors du Voyage d’exploration à la Mer Morte du duc de Luynes. 64 planches sont publiées en fascicules entre 1871 et 1874

Ses problèmes de santé s’aggravant, il finit par cesser toute activité comme photographe et retourne à Grasse en 1878 où il meurt dans l’anonymat le 16 janvier 1880 à l’âge de 60 ans. Il repose au cimetière Sainte-Brigitte de Grasse. Bien qu’il se soit toujours revendiqué peintre, Charles Nègre occupe aujourd’hui une place majeure dans l’histoire de l’art et de la photographie autant pour ses images que pour son itinéraire singulier et visionnaire.

Voir le remarquable site d'où proviennent ces textes et quelques documents

avec leur autorisation

https://museephotographie.nice.fr/collections/fonds-charles-negre/biographie-de-charles-negre/

 

 

La ville de Grasse a honoré Charles Nègre

 

Le 10 décembre 2022 a été officiellement inauguré la Médiathèque de Grasse qui portera le nom de Charles Nègre. Cette médiathèque, d'une architecture très moderne, est intégrée dans un quartier particulier de la vieille ville. Il n'était occupé jusqu'en 1949 que par des taudis que le Docteur Collomban, maire de Grasse de l'époque a fait raser. L'espace ainsi dégagé est resté inoccupé pendant toutes ces années. La vie a enfin repris dans cet endroit de la ville ancienne et de bien belle manière. On remarquera devant le bâtiment un espace de spectacles et sur une façade d'immeuble à droite, le portrait de Charles Nègre.

 

 

 

 

 

 

 

 

Robert NYEL 

 

Photo Internet

 

Robert Niel, ou Robert Nyel de son nom d'artiste est un créateur, un artiste en plein sens du terme. Il a été célèbre grâce à ses chansons, celles qu’il a chantées et celles qu’il a composées pour de nombreux chanteurs français de premier plan.  S’il a été auteur-compositeur et auteur-compositeur-interprète reconnu il fut aussi dessinateur et artiste peintre de grand talent. Ses oeuvres ont été et sont encore fort appréciées. Il est né le 18 avril 1930 à Grasse et mort le 26 novembre 2016 également à Grasse. Il était le fils de Monsieur et Madame Niel les fleuristes grassois bien connus qui tenaient leur boutique sur le Jeu de Ballon pendant de nombreuses années à côté du Bazar "les 100 000 articles".

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Nyel

 

Le magasin de fleurs des parents de Robert Nyel sur le Jeu de Ballon à Grasse

 

ROBERT NYEL L'ARTISTE DE LA CHANSON FRANÇAISE

Robert Nyel fut chanteur, et surtout parolier, associé à la compositrice Gaby Verlor. La mémoire collective francophone de la chanson de variété retiendra en particulier trois titres qui ont connu un très grand succès : Ma p'tite chanson, interprétée par Bourvil en 1960, C'était bien (Le P'tit Bal perdu) interprétée par Bourvil en 1961 puis par Juliette Gréco et enfin Déshabillez-moi, un titre incontournable de son répertoire en 1967. Gaby Verlor chante également elle-même les deux premières qu'elle enregistre chez Polydor. Puis, par hasard et sans trop de conviction, elle évoque la troisième avec Juliette Gréco alors en préparation d'un nouvel album. Le titre, sorti en 1967, remporte début 1968 un grand succès, surtout après qu'on ait interdit à Gréco de la chanter dans l'émission Télé Dimanche, l’émission de télévision à l’époque en noir et blanc, présentée  par Raymond Marcillac et diffusée sur une heure de grande écoute le dimanche après-midi sur la première chaîne de la RTF de 1959 à 1972,  une affaire amplement médiatisé.

 

Juliette GRECO - Photo Internet

 

Robert Nyel s’est beaucoup inspiré de sa Provence natale pour écrire de nombreuses autres chansons. Il a écrit notamment pour lui-même mais aussi pour l'acteur-chanteur marseillais Robert Ripa qui lui doit son plus grand succès, la chanson Magali dont le refrain est en provençal (1962). Magali figure également au répertoire de Gloria Lasso, de Maria Candido et de Maria de Rossi.

 

Photo Internet

 

En juillet-août 1966, il est l'une des trois vedettes américaines (avec Pierre Perret entre autres) de la tournée en France de Charles Aznavour. En 1983 il est la vedette du gala de Radio 20/20 (radio libre crée en 1981) à Paris.

 

 

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ROBERT NYEL SES PRINCIPAUX INTERPRETES

  •  BOURVIL
    • Ma p’tite chanson, musique de Gaby Verlor (1960)
    • Mon frère d'Angleterre, musique de Gaby Verlor  ( 1960)
    • C'était bien (Le P’tit Bal perdu), musique de Gaby Verlor (1961) 
  • Juliette GRECO
    • C'était bien (Le P’tit Bal perdu), musique de Gaby Verlor (1961)
    • Marions-les, musique de Gaby Verlor 1965) 
    • Le Secret des sœurs machin-chose, musique de Gaby Verlor (1966)
    • Déshabillez-moi, musique de Gaby Verlor (1967)     
    • Je me battrai toujours, musique de Gaby Verlor (1971) 
    • La Place aux ormeaux, musique de Gérard Jouannest (1983)
  •  Les Frères Jacques 
    • Le Secret des sœurs machin-chose, musique de Gaby Verlor (1966)
    • La Branche, musique de Gaby Verlor
  • Edith PIAF
    • Le Droit d'aimer, musique de Francis Lai (1962) 
  • Isabelle AUBRET
    • C’était bien (Le P’tit Bal perdu), musique de Gaby Verlor (1963)   
  • Robert RIPA
    • Entre Rhône et Durance, musique d’Armand Gomez (1959) 
    • Magali, musique de Gaby Verlor (1962)  
  • Mylène FARMER
    • Déshabillez-moi, musique de Gaby Verlor (album Ainsi soit je... 1988) 
  • Henri SALVADOR
    • Bormes-les-Mimosads musique d'Henri Salvador (album Ma chère et tendre, 2003) 
  • Elie SEMOUN
    • C'était bien, musique de Gaby Verlor ( 2003)
  • Victoria ABRIL
    • Le P'tit bal perdu, musique de Gaby Verlor (album Olala, 2014)
  • Sanseverino
    • Le Petit bal perdu, musique de Gaby Verlor (album Le Petit bal perdu, 2014)

 

 

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ROBERT NYEL L'ARTISTE PEINTRE

 

Parallèlement à la chanson, Robert Nyel a été un artiste-peintre. Elève de "l'Académie de la Grande Chaumière", célèbre foyer historique de la vie artistique et intellectuelle de la capitale, il se consacre au dessin satirique pour Presse magazine et pour Le Hérisson, ainsi qu'à une peinture qui est qualifiée de « nourrie et expressive ». Il participe à différents salons qui mettent son travail en valeur. On lui doit également la restauration des peintures de Jean Cocteau en la chapelle Saint-Pierre de Villefranche-sur-Mer. En peinture, Robert NYEL puise son talent dans les couleurs de la Provence qu'il connait si bien et dont il inonde ses tableaux avec le soleil et les fleurs. Il s'inspire pleinement de sa région, des Alpilles à la Méditerranée, des campagnes et de la mer. Ses tableaux pétillants de couleurs, ont la  saveur du Midi.

           

 

 

 

Quelques oeuvres de Robert Nyel peintre

 

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Robert Nyel décède le 26 novembre 2016 à Grasse et est inhumé le 1er décembre 2016 dans le cimetière Sainte-Brigitte de la ville.           

 

L'artiste Robert Nyel est mort

Robert Nyel et son épouse Martine, lors de sa remise de la médaille de chevalier des Arts et Lettres, à la villa Fragonard en 2011. Photo Nice-Matin

L'homme, originaire de Grasse, s'est éteint samedi. Il fut chanteur, mais aussi et surtout compositeur, pour les plus grands. Mais encore dessinateur humoristique, peintre, auteur de comédies musicales et de nouvelles. Et même minéralogiste, pendant quelques années. Homme-orchestre de l'art, Robert Nyel s'est éteint samedi à Grasse, la ville qui l'avait vu naître et où il a passé la majeure partie de sa vie.

DES TITRES INOUBLIABLES S'il est né à Grasse, en 1930, c'est à Paris que Robert Nyel, dans les années cinquante, a débuté une carrière de chanteur qui l'a conduit sur de nombreuses scènes de cabarets, mais aussi à l'Olympia. Pourtant, c'est surtout comme parolier qu'il reste dans les mémoires. De Déshabillez-moi au Petit bal perdu, de Marions-les à Magali, devenu un véritable hymne de la Provence, ses titres inoubliables ont été interprétés par Bourvil, Juliette Gréco, Henri Salvador, les Frères Jacques ou encore Isabelle Aubret pour ne citer qu'eux. En tout "un bon millier de chansons, mais pas toutes bonnes", comme le dit son épouse Martine, inséparable compagne, depuis 1963, non seulement de sa vie privée mais professionnelle. Puis vint la vague yé-yé et, sentant que ses textes ne reflétaient plus leur époque, Robert Nyel s'éloigna de la chanson pour se lancer dans une carrière de... minéralogiste, avec Martine toujours. Plusieurs années durant, ils parcoururent les routes à la chasse aux minéraux rares, jusqu'à un grave accident de voiture qui marqua un nouveau virage dans une vie décidément riche. En 1970, c'était donc le retour à Grasse où Robert Nyel choisissait de se consacrer à sa carrière de peintre, exposant dans de nombreuses galeries en France, en Europe et aux États-Unis. En 2007, son atelier grassois avait d'ailleurs été cambriolé et plusieurs toiles dérobées. Elles étaient heureusement retrouvées quelques mois plus tard, dans le local technique d'un immeuble, toujours à Grasse. Si, depuis quelque temps, la maladie l'empêchait de peintre, Robert Nyel avait continué à écrire, des comédies musicales mais aussi des nouvelles. Cet artiste protéiforme qui s'était vu décorer de l'insigne de chevalier des Arts et Lettres en 2011, a finalement rendu les armes, samedi, à l'âge de 86 ans.

"PROVENÇAL ENRACINÉ" Dans un communiqué, le maire, Jérôme Viaud, évoquait hier la mémoire de "Ce provençal enraciné qui a passé son enfance, et une grande partie de sa vie, à Grasse, sa ville à laquelle il était profondément attaché. Robert Nyel, a porté haut les couleurs de la vie culturelle grassoise et son nom retentit bien au-delà de nos murs.(...) Aujourd'hui Grasse pleure cet attachant personnage", conclut-il en présentant ces condoléances à la famille. Les obsèques de Robert Nyel se dérouleront jeudi prochain 1er décembre, à 15h30 en la cathédrale de Grasse. L'inhumation suivra dans le caveau familial du cimetière Sainte-Brigitte. À son épouse, Martine, sa fille, Barbara et ses petits-enfants, à sa famille, ses proches et toutes les personnes touchées par ce deuil, Nice-Matin présente ses condoléances attristées. 

https://www.nicematin.com/vie-locale/lartiste-robert-nyel-est-mort-97283

 

En 2008 Robert Nyel salué par les politiques du département à l'occasion de l'inauguration du MIP à Grasse - Photo André Raspati

 

 

comme :

 

OSSOLA César

OSSOLA Jean

 

LA SAGA OSSOLA

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Un réseau familial au service d’intérêts locaux : l’exemple des Ossola à Grasse

La famille Ossola est une famille parmi les plus influentes en politique de tout le département des Alpes-Maritimes à la fin du XIXe et pendant le premier tiers du XXe siècle. César, le père, ouvre la voie par ses mandats au conseil municipal de Grasse, au conseil général des Alpes-Maritimes et son unique députation à la Chambre. Le fils Jean parachève l’œuvre du père en vouant sa vie entière à la politique : mairie de Grasse, conseil général des Alpes-Maritimes et député du département jusqu’à sa mort en 1932. Il est indéniable que Jean a su conquérir le cœur et les convictions des électeurs par ses propres talents politiques ; il n’en reste pas moins que, sans les réseaux établis par son père, homme politique reconnu et estimé mais aussi, par mariage, un des plus importants industriels parfumeurs de la région de Grasse de son époque, son parcours aurait été beaucoup plus difficile. Une fois les carrières lancées, pas sur les mêmes plans politiques mais parfois sur les mêmes périodes, l’on verra que les deux Ossola défendent avec vigueur les intérêts de leurs circonscriptions quelles qu’elles soient, s’attachant souvent à des projets proches politiquement, et qui reflètent leur amour de la « petite Patrie ». C’est pourquoi l’on peut véritablement parler d’utilisation d’un réseau commun – au moins pour un temps – dans l’objectif de réalisations locales communes.  

 https://journals.openedition.org/cdlm/8293#tocto2n2

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Des mariages heureux et la fortune pour les Ossola

Cette destinée politique nationale est accompagnée d'une réussite financière importante grâce d'abord à des mariages avec des personnes particulièrement aisées, issues de mondes totalement différents. César Ossola, le père et Jean, le fils épouseront des personnes riches. César intègre par son mariage en 1873, une ancienne lignée de parfumeurs. Il épouse en effet le 19 janvier 1886 à Grasse Marie Anne Baptistine Thérèse Court de la famille de Jean Court, parfumeur industriel installé à la Place Neuve. Grâce à cette union, il deviendra, lui aussi, un industriel avisé avec une grande réussite. Pour sa part, Jean épouse, le 26 février 1906, Simone de Maupassant, nièce et héritière de Guy de Maupassant dont il gèrera la fortune littéraire.

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La Place César Ossola

La Place Neuve changea de nom pour devenir la Place César Ossola par décision du conseil municipal du 29/11/1918. Le maire était alors Jean Ossola, son fils...

 

La Place Neuve devient la place César Ossola. À droite, la Poste de Grasse  en dessous de laquelle se trouvait la parfumerie Court.

 

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César OSSOLA 

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César Marcellin Ossola est né à Saint-Laurent du Var le 21 septembre 1848, d’une famille aisée d’origine italienne et décèdera à Nice le 23 mars 1915. Ses études le conduisent à devenir ingénieur, diplômé de l’École Centrale des Arts et Manufactures, puis directeur de l’usine à gaz de Grasse. C’est ainsi que César Ossola commence un long chemin qui le mènera des résidus nauséabonds issus de la combustion du charbon nécessaire à l’exploitation du gaz de houille, aux odorantes cuves de fleurs de la parfumerie en tant que négociant et industriel, fabricant de parfums à Grasse.

 

L'usine à gaz de la ville de Grasse

L'homme politique

Son parcours se poursuit par la réalisation d’autres ambitions, lorsqu’il embrasse après quelques années une carrière politique qui le hisse jusqu’à la représentation nationale. César commence à manifester son intérêt pour la politique dans les années 1880, au cours desquelles il participe à de nombreux comités républicains électoraux qui contribuent à le faire connaître dans les milieux militants. C’est en 1890 qu’il devient conseiller municipal et adjoint de la ville de Grasse, dans la municipalité d’Ernest Roure, en place depuis 1884. Il reste jusqu’en 1900, sous les municipalités successives d’Étienne Bertrand, Albin Marcy et Antoine Maure. En 1902, l’arrondissement de Grasse, qui constituait jusque-là une seule circonscription électorale, est divisé en deux à l’occasion des élections législatives. La première circonscription entoure Grasse et la deuxième rassemble les cantons de Cannes et d’Antibes. Ossola se présente dans la première circonscription, avec l’étiquette radicale-socialiste, mais il est battu par Antoine Maure. En 1904, il est élu au conseil général des Alpes-Maritimes, pour représenter le canton de Saint Vallier. Il y reste jusqu’en 1910.

En 1906, à soixante ans, il tente à nouveau l’aventure de la députation. Il y défend les mêmes thèmes qu’en 1902 : la laïcité, le respect de la séparation des Églises et de l’État, les réformes sociales nécessaires à l’amélioration du sort des humbles, la réduction du service militaire et l'agriculture de son département.

 

Le radical-socialisme a gagné des voix depuis plusieurs années et les attentes des populations, particulièrement celles de l’arrière-pays, plus défavorisées, sont fortes. Elles sont récompensées puisque César est élu le 20 mai au deuxième tour, battant ainsi Antoine Maure par 4 280 voix contre 4 212. Il a bénéficié des querelles internes au parti des modérés, lesquelles lui ont valu le soutien inattendu d’un adversaire, Gaston de Fontmichel. Ossola est surpris mais enchanté de ce revirement. Il remporte ses plus grands succès dans les communes de montagnes.

Photo : César Ossola à la Chambre des députés  Troisième République - IXe législature - du 20 mai 1906 au 31 mai 1910 - Département des Alpes-Maritimes - Groupe Gauche radicale-socialiste

Mais l’érosion et le temps font leur œuvre. En 1910, à nouveau candidat, César Ossola est battu aux législatives par Jules Fayssat, conseiller général du canton de Vence depuis 1908. L’arrondissement de Grasse marque à ce moment une certaine désaffection vis-à-vis du radical-socialisme, alors en perte de vitesse dans la course électorale. En outre, Gaston de Fontmichel n’a pas renouvelé à l’adversaire de son camp l’appui qu’il lui avait apporté la fois précédente, rejoignant les rangs des modérés. Les électeurs lui témoignent leur soutien dans ce moment difficile.

En 1913, c’est à nouveau vers le département que César Ossola tourne ses regards ; défendant toujours le programme d’Union républicaine des groupes de gauche, il est élu dans le canton de Cagnes-sur-mer, battant son adversaire Senes par 1 177 voix sur 1 256 votants. Il retrouve ainsi sa place au sein des représentants du département. C’est son dernier mandat. En 1914, chacun est persuadé que César est prêt à engager de nouveau la bataille contre Fayssat aux élections législatives. Mais César est malade, aussi renonce-t-il à se présenter. Il transmet le flambeau à son fils Jean

 

La réussite financière avec la parfumerie Court (photo)

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© Archives communales de Grasse, Alain Sabatier, 2010

Cette destinée politique nationale est accompagnée d'une réussite financière importante. César Ossola intègre, par son mariage en 1873, une ancienne lignée de parfumeurs. Il épouse en effet le 19 janvier 1886 à Grasse Marie Anne Baptistine Thérèse Court de la famille de Jean Court, parfumeur industriel installé à la Place Neuve. Faisant preuve de talent commercial, César Ossola développe alors avec sa belle-famille un baume, le "Cosmétique hygiénique du marcheur" que l'entreprise fournira à l'armée et à la Marine françaises. Il réussit à faire intégrer au paquetage de chaque nouveau soldat une boîte  de cette pommade Ossola qu'il fallait se passer sur les parties du corps avant tout effort comme par exemple le dessous des pieds pendant les marches. Et ce produit était efficace. Cette magnifique opération commerciale donne un second souffle à l’entreprise familiale et l’impulsion nécessaire à son développement tout en lui apportant la fortune.

http://Document : Association de sauvegarde du patrimoine écrit des Alpes Maritimes, dans son dernier ouvrage « Grasse et les Ossola, Une dynastie de notables au service de la cité et de la France sous la IIIe République ».

Mort pour la France

Bien que n'étant plus en âge de combattre en 1914, il s'engage. Le lieutenant César Ossola, adjoint du commandant du parc d'artillerie de la place de Nice, est décédé à 67 ans aux hospices de Nice le 23 mars 1915. César Ossola est chevalier de la Légion d'honneur.

 

 

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Jean OSSOLA

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En bref

 Homme politique Jean Ossola fait des études de droit, devient docteur en droit. Attiré par la politique, et doué d'une belle éloquence, il est élu à 28 ans conseiller général de Grasse (1910-1932). En 1914, il est l'un des plus jeunes parlementaires français et il est constamment réélu, en 1919, en 1924, en 1928. Spécialiste des questions militaires, il préside à la Chambre des députés la commission de l'armée et entre au gouvernement, dans le cabinet Painlevé, comme secrétaire d'état à la Guerre. Il le reste durant quatre ministères successifs. Jean Ossola, membre du Parti radical-socialiste, est aussi maire de Grasse de 1914 à 1922. Il périt dans un accident d'automobile, la veille du scrutin du premier tour de l'élection d'avril 1932. Nombreux furent les Grassois qui, tout en le sachant mort, votèrent pour lui le lendemain.

https://anosgrandshommes.musee-orsay.fr/index.php/Detail/entities/14740

 

https://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/5624

Jean Ossola est un homme politique français, né le 24 janvier 1881 à Grasse (Alpes-Maritimes) et décédé le 30 avril 1932 à Saint-Vallier-de-Thiey (Alpes-Maritimes). Il est député des Alpes-Maritimes sous la Troisième République. Fils du député César Ossola, élevé dans un milieu familial républicain, il fait ses études à Paris et devient docteur en droit. Il épouse, le 26 février 1906, Simone de Maupassant, nièce et héritière de Guy de Maupassant. Avocat à Grasse, il est élu conseiller général de Grasse en juillet 1910 puis maire et député en 1914. Pendant la Première Guerre mondiale, il s'engage alors qu'il est député, est plusieurs fois blessé et reçoit la croix de guerre 1914-1918. Il développe une activité très soutenue à l'Assemblée nationale. Président de la commission de l'armée, il est sous-secrétaire d'État en 1925 et 1926.

Il meurt en campagne électorale dans un accident d'automobile, le 30 avril 1932.

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Un parcours politique époustouflant

Quand son père César, malade renonce à se présenter aux élections législatives de 1914. Il transmet le flambeau à son fils Jean. Celui-ci a alors trente-trois ans et détient depuis 1910 un siège de conseiller général, représentant la circonscription de Grasse. Avocat et docteur en droit, il s’est lancé en politique lors des élections cantonales de 1910, arrachant son siège à l’ancien adversaire de son père, Antoine Maure. Jean Ossola est, comme son père, radical-socialiste. Sa couleur politique est cependant plus nuancée, comme l’annonce son père aux électeurs lorsqu’il le recommande à eux en 1914 pour les élections législatives. Le résultat est que, non seulement Jean est élu aux législatives, mais en outre il emporte la mairie de Grasse la même année. Jeune en politique, il se retrouve à la fois élu local, cantonal et national. C’est le début d’un fabuleux parcours politique qui ne connaît aucun échec.

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Les mandats de Jean Ossola Conseiller général de Grasse

de 1910 à 1932   

La protection des intérêts économiques et sociaux locaux

L’une des principales préoccupations des Ossola père et fils était le désenclavement du moyen et de l’arrière-pays grassois. Le thème de l’isolement n’est pas nouveau dans le département. Dès 1849, on dénonçait déjà à la Chambre des Députés la situation préoccupante de ces « populations isolées dans leurs montagnes, renfermées dans un vaste quadrilatère sans issue sans débouchés pour l’écoulement de leurs produits». Jean reprend le thèmes de son père. La voirie était un des premiers éléments auxquels les Ossola ont consacré leur énergie : l’amélioration des routes, classement de chemins et nombreuses autres voies utiles à la desserte des quartiers éloignés, les projets de voirie locale, le percement d’un tunnel sous le col de la Faye, pour relier Saint-Vallier au canton de Nans, avec un raccordement à la route de Canaux-Thorenc. Il permettrait d’économiser huit kilomètres de route, avantage significatif surtout pendant les longs mois d’hiver où la neige peut encore compliquer les déplacements des montagnards…

Jean Ossola s’intéressent beaucoup à l’agriculture dans ce département dont l’économie est pour beaucoup liée à la culture des fleurs nécessaires à l’industrie de la parfumerie, de même qu’à la culture des oliviers pour leur huile si précieuse. Les questions d’irrigation sont également au cœur d’une politique agricole bien conduite. Jean défend par exemple le projet d’établissement du canal de l’Estéron, dont « le caractère d’utilité publique reconnu et proclamé par le conseil général est incontestable ». La pauvreté, la santé, l'éducation, les choses militaires  seront pour lui d'autres préoccupations importantes. 

https://journals.openedition.org/cdlm/8293

 

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Mandats de Jean Ossola député des Alpes Maritimes

Député des Alpes-Maritimes en 1914, réélu en 1919, 1924 et 1928,        comme Républicain   de gauche puis comme radical.

Régime politique - Troisième République - Chambre des députés - XIe législature - Député des Alpes Maritimes du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919 - Groupe Gauche radicale

Régime politique - Troisième République - Chambre des députés - XIIe législature - Député des Alpes Maritimes du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924 - Groupe Gauche républicaine démocratique

Régime politique - Troisième République - Chambre des députés - XIIIe législature - Député des Alpes Maritimes du 11 mai 1924 au 31 mai 1928 - Groupe - Radical et radical-socialiste

Régime politique - Troisième République - XIVe législature - Député des Alpes Maritimes du 22 avril 1928 au 30 avril 1932- Groupe Républicain radical et radical-socialiste

https://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/5624

 

 

16/10/1925, Nice, Congrès radical, messieurs Ossola, Shrameck [i.e. Schrameck], Jammy Schmid [i.e. Schmidt], André Hesse, Durafour, Caillaux [photographie de presse]

Source gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France

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Mandats de Jean Ossola au gouvernement

Jean Ossola a été sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil et à la guerre le 17 avril 1925 dans le gouvernement Paul Painlevé puis sous-secrétaire à la guerre dans les gouvernements Paul Painlevé, Aristide Briand jusqu'au 22 juin 1926.

 

Le 6/9/1925 à Meaux anniversaire de la bataille de la Marne, M. Ossola [avec un pantalon rayé] au centre  http://Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

 

Le nouveau ministère Briand, du 9 mars 1926 (Briand au centre premier rang, Pierre Laval devant, en partant de la droite, Jean Ossola 2e à gauche du 2e rang). Photographie de presse, agence Rol. Le neuvième gouvernement Aristide Briand est un gouvernement français de la Troisième République qui a duré du 9 mars 1926 au 15 juin 1926.

https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/content/accueil-fr?mode=desktop

 

Jean Ossola a été maire de Grasse de 1914 à 1922  

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Jean Ossola
Un parcours politique exceptionnel

Le parcours politique de Jean Ossola laisse rêveur. Entré dès l’âge de vingt-neuf ans dans la carrière, il entame un cheminement qui le conduit aux très hautes instances de la politique, malgré quelques écarts idéologiques. Jean professe en effet un radicalisme plus souple que celui de son père, plus enclin aux compromis, voire aux compromissions comme beaucoup le lui reprocheront au cours de sa carrière politique. Cependant, si, en 1919 et en 1927 et 1928, il a soutenu une politique de droite, il n’a fait que suivre les fluctuations fréquentes de la période, au cours de laquelle les partis eux-mêmes sont divisés sur les politiques à suivre. Jean suit le courant, jusqu’en 1931, date à laquelle il affirme enfin son indépendance en s’éloignant des radicaux qui ont guidé ses premiers pas. Ses succès incessants, plus ou moins faciles mais incontestables, témoignent certes d’un talent personnel indéniable, sans lequel il ne serait jamais parvenu à ces objectifs. Cependant, dès le départ, en 1910, alors que lui-même l’avoue, « les circonstances n’ont pas voulu que [sa] vie politique soit déjà longue au moment où [il fait] appel [aux] suffrages », la réussite est au rendez-vous et parfois avec un tel brio que, quelques années après, il en arrive à être le seul candidat de sa circonscription, sans aucun adversaire qui se frotte à lui, comme aux élections cantonales de 1928 à Grasse, dès lors reconnue comme son « fief politique ».

Le talent seul ne peut expliquer un triomphe aussi éclatant. L’explication est plus complexe. Elle réside certainement dans le fait que Jean n’est pas le premier Ossola à briguer les suffrages des électeurs. Son père César a ouvert la voie et, sans aucun doute, lui a permis de s’appuyer sur un vaste réseau relationnel dont, il ne faut pas l’oublier, il a pu lui-même tirer profit pour établir sa propre carrière. C’est l’histoire « cachée » de ces parcours politiques qu’il est intéressant de dévoiler maintenant, en démontrant que c’est aussi parce qu’ils défendaient des idées souvent similaires que l’aventure s’est si longtemps poursuivie.     https://journals.openedition.org/cdlm/8293#tocto2n2

Photo :   http://Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

 

 

comme :

 

PASQUA Charles

 

Charles PASQUA 

1927 - 2015

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Sources de cette présentation :

https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/06/29/mort-de-charles-pasqua-homme-de-reseaux-et-de-bons-mots_4664182_3382.html

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Pasqua

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PHOTOS / https://www.lefigaro.fr/politique/2015/06/29/01002-20150629ARTFIG00407-charles-pasqua-pres-de-50-ans-de-politique.php

Un "personnage" particulier, hors du commun, comique et redoutable à la fois. Il incarnait ce rôle de "bulldozer" totalement habité par la politique mais au demeurant sympathique avec son côté Fernandel et son accent du midi qui le mettait totalement hors normes. On imagine le film, "Don Camillo, ministre épouvantable".

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Le début de l'histoire

Charles Pasqua est un homme politique français. Il est né le 18 avril 1927 à Grasse (Alpes-Maritimes) et mort le 29 juin 2015 à Suresnes (Hauts-de-Seine). Fils d'André Pasqua, policier à Grasse, et de Françoise Rinaldi, son grand-père paternel était un berger corse de Casevecchie, une petite commune de Haute Corse.

À l'âge de 15 ans, après l’invasion de la zone libre par les armées nazies en novembre 1942, il s’engage dans la Résistance sous le pseudonyme de Prairie et rejoint les rangs de Combat, un des grands mouvements de la Résistance. Son père est déjà membre d’un réseau et établit de fausses cartes d’identité depuis son commissariat. Charles fait alors partie d’un groupe de jeunes gens qui rejoindront le général de Gaulle à la Libération ce qui explique son attachement à "l’homme du 18 Juin" dont il se rallie au mouvement, dès sa fondation en 1947, le Rassemblement du peuple français (RPF). Il participe d'ailleurs aux activités du service d'ordre du RPR dans le Sud de la France et suit toutes les évolutions de ce parti. Il mobilise par exemple ses anciennes troupes du service d'ordre en mai 1958 à Marseille et participe ainsi à la fondation le 1er octobre 1958 dans cette ville de l'Union pour la nouvelle République, l'UNR. Ce parti change de dénomination le 10 novembre 1962 en devenant l'Union pour la nouvelle République – Union démocratique du travail (UNR-UDT).

Sur un plan plus personnel, il reprend ses études à la sortie de la guerre. Il passe le bac puis une licence en droit et se marie en 1947 à l'âge de 20 ans, avec Jeanne Joly, une Québécoise rencontrée à Grasse avec qui il a un fils l’année suivante, Pierre-Philippe. 

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Son parcours professionnel

La petite famille s'installe à Marseille où se trouvent ses relations politiques. Il devient d'ailleurs militant gaulliste dans le sud de la France. Il trouve alors son premier emploi en janvier 1952 dans l’entreprise Ricard, qui partage le marché des alcools et spiritueux avec Pernod mais Marseille est le fief de Ricard.  Il commence sa carrière comme agent commercial. Il devient rapidement chef des ventes en Corse, ensuite à Marseille, puis gravit tous les échelons jusqu’à la direction générale des ventes en France et à l’exportation, en 1962, et se retrouve à Paris. Il a séduit Paul Ricard par son style, son "baratin" et son sens de la vente. Le patron séduit pour sa part ses collaborateurs de qualité tels que Charles Pasqua par des invitations permanentes, loisirs, festivités avec épouse.  

Il termine numéro deux de l'entreprise en 1967, lorsqu’il est contraint de la quitter suite officiellement à une mauvaise gestion de son département. En fait, il a été accusé de concurrence déloyale, ayant utilisé ses contacts professionnels de l'entreprise Ricard pour fonder la société Euralim (Europe Alimentation), installée à Levallois-Perret et dont l'objet était d'importer la boisson Americano Gancia. Charles. Pasqua se serait fait remarquer en menant un train de vie que ses ressources personnelles ne permettaient pas... semble-t-il.

La politique 

En réalité Charles Pasqua est plus séduit par la politique que par les affaires commerciales. Dans les années 1960, il est un des cofondateurs, (avec Jacques Foccart, Achille Peretti et Étienne Léandri) du Service d'action civique (SAC), une association de maintien de l’ordre politique pour la protection du général de Gaulle et de ses partisans, créée au plus fort de la période agitée de la guerre d’Algérie. Il s'agit en fait d'une sorte de police privée du gaullisme dont il devient le premier vice-président de 1967 à 1969 après avoir rejoint la région parisienne en 1965. Cette association, de part les gens qui la composent et des actions menées sur le terrain dérivent souvent vers des affaires douteuses et parfois illégales. Charles Pasqua  démissionne du SAC à l'automne 1969, lorsque cette association est réorganisé à la suite de l'élection de Georges Pompidou à la présidence de la République.

Grande manifestation gaulliste du 30 mai 1968

 

Le 30 mai 1968, il séduit le grand public. Avec ses amis du SAC, il est un des principaux organisateurs de la manifestation pro-gaulliste qui marque le basculement des "évènements de mai 1968". Il est élu député lors du raz-de-marée gaulliste, à Clichy-Levallois, dans les Hauts-de-Seine, sous l'étiquette UDR. Il s'agit là du grand départ de Charles Pasqua dans la vie politique française. Il reste député dans la 4e circonscription du département de 1968 à 1973 ; il siège au  conseil général à partir de 1970 et en devient le président trois ans plus tard.

L’Union pour la défense de la République (UDR) est l'appellation électorale adoptée le 23 juin 1968 par le mouvement gaulliste et ses proches alliés en réaction aux événements de Mai 68, à l'issue desquels le président de Gaulle a dissous l'Assemblée nationale. Elle a pour but de remporter les élections législatives anticipées des 23 et 30 juin 1968. Le mouvement gaulliste s'est appelé de 1958 à 1967, Union pour la nouvelle République (UNR) et, de 1967 à 1976, Union des démocrates pour la Cinquième République (UD-Ve) puis Union des démocrates pour la République (par réutilisation du sigle UDR). L'UDR laisse la place en 1976 au Rassemblement pour la République (RPR), fondé avec Marie-France Garaud et Pierre Juillet et dont il devient secrétaire général adjoint.

Après les défaites aux élections législatives de 1973 et aux cantonales de 1976 dans le canton de Levallois-Perret-Sud,  Charles Pasqua se présente dans la ville de Neuilly-sur-Seine. Il est élu pour la première fois sénateur dans les Hauts-de-Seine aux élections sénatoriales de 1977. En 1983, il est élu conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine. Il devient Président du groupe RPR au Sénat à partir de 1981 et abandonne son mandat sénatorial le 19 avril 1986, lorsqu'il entre au gouvernement Jacques Chirac II.

L'ami de Chirac

Orphelin du général de Gaulle, Charles Pasqua est séduit par Jacques Chirac pour son côté charmeur et ambitieux et Jacques Chirac  reconnaît à Charles Pasqua des qualités indéniables. Il le trouve efficace et drôle. Les deux, s'entendent parfaitement dès 1974 pour une bonne raison. Chirac promet "pour la France de maintenir le cap du gaullisme" et Pasqua promet de tout faire pour aider ce nouveau chef. Une grande amitié les rapprochent. Ils se fréquentent et se reçoivent en famille.

 

Charles Pasqua et Jacques Chirac dans le cadre des assises du RPR de 1982.

On peut comprendre cette relation. Charles Pasqua a été un conseiller influent de Jacques Chirac. "Il a joué un rôle absolument capital en 1976 dans la création du RPR, le parti totalement chiraquien. Pasqua a joué un rôle absolument capital en 1977 pour aider son ami Jacques à s’emparer de la Mairie de Paris dans un pari à priori fou. Charles Pasqua a joué, dans l’ombre, un rôle absolument capital pour faire battre en 1981 Valéry Giscard d’Estaing en exploitant au maximum contre lui (et au profit de François Mitterrand) la vraie-fausse "affaire des diamants de Bokassa". Charles Pasqua était toujours là en 1988 lorsque Jacques Chirac, pour la seconde fois, a tenté de conquérir l’Elysée."   https://www.lejdd.fr/Politique/Charles-Pasqua-l-homme-sans-qui-Jacques-Chirac-n-aurait-jamais-ete-president-de-la-Republique-740160

Ministre de l'Intérieur de Chirac

Charles Pasqua est nommé une première fois ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement de cohabitation, lorsque Jacques Chirac est Premier ministre de François Mitterrand, de 1986 à 1988.

Le 19 mai 1988. Réunion du Comité central du RPR

À cette fonction, Charles Pasqua se rend célèbre par la loi portant son nom, rendant plus difficile le séjour des étrangers en France, également par son découpage électoral, dénoncé par les socialistes puis pendant la répression des manifestations étudiantes de décembre 1986 avec l'affaire de la mort de Malik Oussekine et aussi avec ses actions contre le terrorisme, sur l'immigration et la nationalité française. Il préside à l'arrestation du groupe terroriste Action directe. Il préconise une alliance avec l'extrême droite, déclarant que « le FN se réclame des mêmes préoccupations, des mêmes valeurs que la majorité ». La gauche s'oppose à lui mais il séduit les militants gaullistes.

Charles Pasqua en 1987

Après ce premier passage au gouvernement, il redevient sénateur le 11 mai 1988. À nouveau président du groupe gaulliste, il reste membre de la Haute assemblée jusqu'au 29 avril 1993. Souverainiste, il milite pour le « non » au référendum de 1992 sur le traité de Maastricht avec son propre parti "Demain la France". Il devient député européen  puis revient au Sénat, où il siège de 2004 à 2011 en tant qu'apparenté au groupe UMP.

Ministre de l'Intérieur de Balladur

Dans l’équipe qui prépare déjà Chirac à l’élection suivante, Charles Pasqua a compris bien avant sa défaite que Chirac ne l’emporterait pas. Il s’exaspère depuis l’automne 1986 de ses hésitations politiques, de certaines faiblesses. Cela n’a pas échappé à Edouard Balladur, qui, en 1993, à la faveur de la victoire de la droite aux élections législatives, est devenu premier ministre pour la deuxième cohabitation. De 1993 à 1995, Charles Pasqua est à nouveau ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, dans le gouvernement Édouard Balladur, alors Premier ministre de François Mitterrand.

Charles Pasqua et Edouard Balladur, le 21 octobre 1993.

En 1994, il doit à nouveau faire face aux manifestations étudiantes marquées par des affrontements violents entre la police et des groupes de jeunes. Il est confronté à une sanglante fusillade en plein Paris qui fait trois morts parmi les forces de l'ordre. C'est l'époque du terroriste Carlos en 1994, ainsi qu'à la neutralisation, en décembre 1994, sur l'aéroport de Marseille, du commando qui avait détourné un de l'Airbus parti d'Alger.


Charles Pasqua se déclare une nouvelle fois « personnellement en faveur » du retour de la peine de mort pour « les assassins les plus sordides, ceux qui attaquent les personnes âgées sans défense, ceux qui violent ou qui tuent des enfants, ceux qui assassinent des

Après 1995, Charles Pasqua connait une période politique moins prestigieuse et assez agitée. Son soutien à Édouard Balladur lors de l'élection présidentielle de 1995 marque un coup d'arrêt à son ascension politique. Il est malgré tout réélu sénateur dans les Hauts-de-Seine le 24 septembre 1995, et quitte ce mandat après son élection au Parlement européen, quatre ans plus tard. Puis Charles Pasqua fonde en 1999 avec Philippe de Villiers le Rassemblement pour la France (RPF) mais la mésentente s'installe néanmoins peu à peu entre les deux hommes, jusqu'à leur séparation politique définitive, en 2000. Pour sa part, Nicolas Sarkozy est en pleine ascension dans cette période. Charles Pasqua lui cède en 2004 la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine. On connait la suite.

Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy

La fin d'une époque

Charles Pasqua annonce sa candidature à l'élection présidentielle en janvier 2002. Il ne parvient pas à réunir les 500 signatures nécessaires à sa candidature, et accuse l'entourage de Jacques Chirac de l'avoir empêché de se présenter en l'impliquant dans plusieurs affaires judiciaires. Il est vrai que, par exemple, grâce à ses  douteux "réseaux", il entretient d'étroites relations avec certains régimes africains appartenant à la zone d'influence française qui financent des personnalités et partis politiques en France.

Il est alors effectivement mis en cause dans plusieurs affaires politico-financières douteuses. Il est relaxé à quatre reprises et condamné deux fois à de la prison avec sursis. Mais il ne se représente pas au scrutin sénatorial de 2011 et quitte la vie politique active. Il fait sa dernière apparition publique lors du congrès fondateur des Républicains, en mai 2015.

Charles Pasqua meurt le 29 juin 2015 à l'hôpital Foch de Suresnes, des suites d'un accident cardiaque. Une messe est célébrée le 3 juillet suivant en la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides, en présence de nombreux hommes politiques. Ses obsèques sont célébrées le 7 juillet en la cathédrale Notre-Dame-du-Puy de Grasse. Son éloge funèbre est prononcé par l’ancien président Nicolas Sarkozy. Il est ensuite inhumé dans le caveau familial, au cimetière Sainte-Brigitte de Grasse.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Pasqua

https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/06/29/mort-de-charles-pasqua-homme-de-reseaux-et-de-bons-mots_4664182_3382.html

​​​​​​Les obsèques de Charles Pasqua

le 07 juillet 2015  la Cathédrale de Grasse

Photos Vincent Savérino

Voir aussi : https://www.20minutes.fr/societe/diaporama-8918-obseques-charles-pasqua-grasse#d906750

 

 

comme :

 

ROBERT Henri

ROUBAUD François

 

HENRI ROBERT 

1899 - 1987

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Henri Robert, né le 30 septembre 1899 à Grasse et mort le 7 juillet 1987 à Mougins, est un parfumeur.

 

Fils de Joseph Robert, un parfumeur qui conçut le procédé d'extraction par solvants volatils et travaillait dans l'entreprise de parfumerie des frères Massignon, Henri Robert naît à Grasse (Alpes-Maritimes) en 1899. Dès son plus jeune âge, il évolue dans le milieu de la parfumerie et sa famille lui explique les rudiments du métier.

En 1918, alors qu'il prépare son entrée à l'École centrale des arts et manufactures dont il sortira diplômé en 1922, il reçoit son ordre de mobilisation pour servir dans l'armée. Revenu à Grasse, trois ans plus tard, il décide de travailler dans l'industrie du parfum et entre en tant qu'apprenti parfumeur chimiste aux Établissements Chiris. Il y apprend tout ce qui concerne la création, la fabrication et la production des parfums et y fait la connaissance de Henri Alméras, ancien de Chiris et nez de Jean Patou. En 1921, il rencontre également Ernest Beaux, ancien de Chiris aussi, en se rendant dans le laboratoire Rallet. Attiré par la création pure, il se rend à Paris en 1924 pour développer ses talents de créateur dans les grandes maisons de parfum franciliennes, telle Arys, puis Fould-Springer. De 1926 à 1933, il exerce une carrière de chimiste parfumeur chez D'Orsay. Puis, il se rend dans une usine de savonnerie et cosmétique pour développer ses compétences.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale survient, il est à nouveau mobilisé et doit interrompre sa carrière jusqu'en 1941, date à laquelle il quitte la France pour les États-Unis où il entre chez Coty en tant que créateur de parfums. L'année suivante, il obtient son premier grand succès avec Muguet des bois. En 1945, il quitte la maison Coty pour devenir parfumeur consultant. Son neveu, Guy Robert, devient son élève.

 

Document :  https://vb.com/chanel/henrirobert/

 

De retour en France en 1952, il est embauché par Les Parfums Chanel pour succéder à Ernest Beaux. Henri Robert travaille alors avec Constantin Weriguine, l'ancien assistant d'Ernest Beaux. Il crée Pour Monsieur en 1955 et surtout No 19 en 1970. Il devient Chevalier de la Légion d'honneur en 1964 puis reçoit le prix Giuliana-Brambilla des établissements Laserson & Sabetay en 1973. En 1977, il recrute le tout jeune François Demachy.

 

Créations notables                          

 

  • Muguet des bois pour François Coty, en 1942 
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  • Pour Monsieur pour Chanel, en 1955
  • No 19 pour Chanel, en 1970
  • Cristalle pour Chanel, en 1974
  • Premier muguet pour Bourjois, en 1955
  • Glamour pour Bourjois
  • Ramage pour Bourjois
  • Masculin pour Bourjois

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Robert

 

 

 

 

François ROUBAUD

1749 - 1834

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François Yves Roubaud est médecin et homme politique du Var, né à Grasse le 18 mai 1749 et décédé dans cette même ville le 18 décembre 1834 (à 85 ans). Il est le fils d'Honoré Roubaud (1713-1786), receveur de la viguerie de Grasse, conseiller-notaire-secrétaire du roi en la cour des comptes, pourvu de cet office en 1783, mort en charge, et de Marguerite Mérigon. Après ses études de médecine, François Roubaud s'installe dans sa ville natale de Grasse. Il est l'époux de Anne Monique de Bonnafons.

Son frère Claude-Henry, avocat, receveur de la viguerie de Grasse et secrétaire du roi après son père, ce dernier mort en charge. Il épouse Marie-Anne d'Antelmy, petite nièce de Mgr d'Antelmy. (d'où les « Roubaud d'Antelmy », à Grasse). Sa sœur Marie Thérèse Roubaud épouse en 1770-1774 Joseph Barthélémy Sieyès La Baume (1749-1830), subdélégué de l'intendant de Provence à Fréjus, et futur député du tiers-état de la sénéchaussée de Draguignan aux états généraux de 1789.

En 1790, François Roubaud devient administrateur du district. Il est élu député du Var le 7 septembre 1791 à l'Assemblée Législative, puis président du collège électoral de Grasse. Il est élu député du Var à la Convention. En ventôse an X, (février 1802), il devient conseiller général.

 

François Yves Roubaud (1749-1834) peint par Marguerite Gérard, la belle soeur d'Honoré Fragonard

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Roubaud

comme :

 

de VILLENEUVE-BARGEMON Emmanuel-Ferdinand 

de VILLENEUVE-ESCLAPON François-Joseph

Emmanuel-Ferdinand  VILLENEUVE-BARGEMON

1777 - 1835

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Emmanuel-Ferdinand, marquis de Villeneuve-Bargemon né le 25 décembre 1777 à Grasse et mort le 25 janvier 1835 à Grasse, est un militaire, préfet et homme politique français.Fils du marquis Joseph de Villeneuve-Bargemon (1745-1808) et neveu de Monseigneur Pierre-Ferdinand de Bausset-Roquefort, il est présenté de minorité à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1780 mais ne fera jamais ses caravanes et ne prononcera jamais ses vœux de frère-chevalier de l'Ordre. Il servit au corps royal de la marine jusqu'en 1789. Incorporé par la conscription, il fait campagne sur divers bâtiments de guerre jusqu'au 31 mars 1792, date à laquelle il émigra. Revenu en France peu après le 18 fructidor, il s'engagea au 7ème hussards le 21 vendémiaire an VII, passa aux guides d'Italie le 1er ventôse an VII, et rentra de nouveau dans la marine comme enseigne, le 18 germinal an VIII. Le 8 janvier 1802, il fut autorisé à rester dans ses foyers, et fut nommé, le 24 juin 1805, inspecteur de la régie des droits réunis.

Après les revers de la campagne de Russie, son zèle royaliste s'éveilla. En 1814, il s'opposa à l'exécution des ordres du maréchal Soult, et alla au-devant de Wellington. Nommé sous-préfet de Castellane le 27 janvier 1815, il tenta en vain de s'opposer à la marche de Napoléon, quitta alors sa sous-préfecture, et rejoignit le duc d'Angoulême, qui le nomma préfet par intérim des Basses-Alpes le 17 mars 1815.

Sa conduite ayant paru suspecte aux royalistes, il fut appelé à Paris, après Waterloo, pour se justifier ; il y réussit et fut nommé à la préfecture des Basses-Alpes le 14 juillet 1815. Successivement préfet des Pyrénées-Orientales le 21 juillet 1818, de la Nièvre le 26 juin 1822, de la Somme le 21 juin 1826, il avait été, le 20 novembre 1820, élu député du grand collège des Basses-Alpes, et réélu, le 13 novembre 1822 et le 25 février 1824. Il siégea constamment parmi les ministériels, donna sa démission de préfet le 3 août 1830, et fut admis à la retraite le 11 janvier 1831.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel-Ferdinand_de_Villeneuve-Bargemon

 

 

 

 

François-Joseph de VILLENEUVE-ESCLAPON

1757 - 1831

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« Per hœc regum et imperium » (Pendant le règne et le pouvoir)

 

"François-Joseph de Villeneuve-Esclapon naît né le 12 juin 1757 à Grasse, il est baptisé le lendemain dans la cathédrale de la ville. Il appartient à cette branche de l'insigne famille de Villeneuve qui s'est largement illustrée dans l’histoire du diocèse de Fréjus. Il est le fils Pierre de Villeneuve, seigneur d’Esclapon et de dame Marie de Théas de Caille. Il était abbé commendataire de Notre-Dame de Gourdon (Lot) et vicaire général d'Auch avant la Révolution. Il renonça alors aux fonctions ecclésiastiques sans prêter le serment schismatique, et fut maire de Fayence. Il reprit plus tard l'habit ecclésiastique, fut nommé chanoine honoraire d'Aix par Mgr Ferdinand de Bauuset-Roquefort, contribua pour une grande part à faire rendre au culte la Sainte-Baume et fut ensuite fait chanoine titulaire de Fréjus lors de la première promotion du 30 novembre 1823, et vicaire général. Le 13 décembre 1826, il est désigné pour être évêque de Verdun, préconisé à Rome le 9 avril 1827 et sacré le 20 mai suivant par Mgr Ferdinand de Bausset-Roquefot, archevêque d’Aix, assisté de l’évêque de Strasbourg et de celui de Nancy, il devient alors « chanoine d’honneur de Fréjus ». Il meurt à Verdun le 14 novembre 1831."

https://www.chapitre-frejus-toulon.fr/index.php/36-histoire-du-chapitre/liste-des-chanoines-de-frejus/notices-des-chanoines/240-francois-joseph-de-villeneuve-esclapon-1757-1831

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Villeneuve_%28Provence%29

 

 

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